Euro-blogs - Mot-clé - Intégration européenne2024-02-07T15:02:46+01:00urn:md5:b213e54b8781eaa382c99815b0c732e9DotclearNouveau plan d’action en faveur de l’immigration et de l’inclusion 2021-2027 : illustration d’une ambition européenne.urn:md5:113ba33b8e3d6b117e50a31f4c0e65de2020-12-29T23:58:00+01:00Aisseta Diawaraactualités européennesAsile et ImmigrationComission européenneImmigrationIntégration européenne
<p>Une <a href="https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/pdf/eu_action_plan_on_integration_and_inclusion_2021-2027_factsheet.pdf" hreflang="fr" title="étude ">étude</a> menée par Eurostat en 2019, révèle que les personnes nées a l’etranger et résidant dans l’Union européenne ont 39% de risque d’être confronté à la pauvreté et à l'exclusion sociale, contre 19,5% pour les personnes nées au sein de l'UE. Consciente de ces chiffres, et du fait que les migrants et les personnes issues de l’immigration subissent le plus d'inégalités, l'UE a décidé de réagir. Elle a donc, présenter un plan d’action ambitieux pour répondre à ce problème.<img src="https://euro-blogs.eu/public/migration-3129387_640.jpg" alt="migration-3129387_640.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="migration-3129387_640.jpg, déc. 2020" /></p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2020/12/29/Nouveau-plan-d%E2%80%99action-en-faveur-de-l%E2%80%99immigration-et-de-l%E2%80%99inclusion-2021-2027-%3A-illustration-d%E2%80%99une-ambition-europ%C3%A9enne.3">Lire la suite</a></p>
La Serbie à la croisée des chemins ?urn:md5:1cd65ba9b518562a02d9391278ccce522015-01-27T20:18:00+01:00Hadrien Le Sauxpolitiques européennesHahnIntégration européenneMogheriniRussieSerbieUkraine
<p>Avec la crise ukrainienne est venu se poser sous un nouvel angle une question récurrente quand on évoque la Serbie, celle de son allégeance. Si sa proximité avec la Russie n’avait pas posé de problème aux dirigeants européens jusqu’alors, c’était sans compter sur la suggestion de la Commission Européenne adressée à la Serbie de se joindre aux sanctions économiques prises contre la Russie. Sur ce point la réponse Serbe est claire : « Notre décision stratégique (d'adhérer à l'Union européenne, ndlr) n'est pas et ne sera pas un obstacle à la promotion ultérieure des relations fraternelles avec la Russie. La Serbie n'imposera jamais de sanctions contre la Russie, les sanctions n'ayant jamais apporté rien de bon à personne et ne pouvant contribuer à la résolution des problèmes quels qu'ils soient » (1), a déclaré à la Douma Maja Gojkovic, présidente du parlement serbe.
Devant ce refus du gouvernement Serbe, le commissaire Johannes Hahn en charge de la politique de voisinage et d’élargissement s’est exprimé à l’occasion de plusieurs interventions dont l’objectif semblait être de "sauver les meubles". Des interventions qui ont par ailleurs été complétées par un voyage diplomatique de M. Hahn en Serbie et d’une rencontre entre le commissaire et Ivica Dačić, premier vice-président et ministre des affaires étrangères du gouvernement Serbe. A l’occasion de ce voyage diplomatique on a pu lire dans la presse des déclarations ayant pour but de relativiser le désaccord, on a donc pu lire des articles visant à démentir l’information selon laquelle il aurait été explicitement demandé à la Serbie de se joindre aux sanctions contre la Russie : « Il n’existe pas une demande explicite de l’UE à la Serbie d’introduire des sanctions contre la Russie, bien que Bruxelles s’attende à ce que Belgrade harmonise avant son adhésion sa politique étrangère avec la politique de l’Union, a déclaré le chef de la diplomatie serbe Ivica Dačić » (2). Quelques jours plus tard à peine, le commissaire Hahn déclarait que « l'attitude de la Serbie envers la Russie n’affectera pas l'ouverture des premiers chapitres dans les négociations avec l'UE et une pression n’est pas exercée sur Belgrade afin qu’elle impose des sanctions contre Moscou » (3).</p>
<p>Cependant, M. Hahn aurait déclaré au cours de son entretien avec Dačić, que Bruxelles s’attendait à voir les États candidats aligner leurs politique étrangère à celle de l'Union, et on voit assez mal ce que cela voudrait dire d’autre pour la Serbie que de rejoindre les sanctions contre la Russie, si celles-ci devaient se prolonger dans le temps.</p>
<p>Cependant, illustrant l’aspect paradoxal des relations entre la Serbie et les deux géants, ces dernières semaines ont aussi été l’occasion pour les représentants Serbes d’affirmer encore leur volonté de voir la Serbie adhérer à l’Union. Une volonté qui est d’ailleurs partagée par les représentants de l’Union comme en témoigne la réaction du commissaire Hahn, où celle de Mme Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne qui déclarait dans un communiqué publié le 18 novembre 2014 : « J’ai réitéré au Premier Vice-Premier ministre Dačić notre position sur la nécessité de l'alignement progressif de la Serbie avec la politique étrangère de l'UE » (4).</p>
<p>Il faut noter que l’intégration de la Serbie dans l’Union est parmi les plus avancées. En effet, le pays s’est vu accordé le statut de candidat officiel par la Commission Européenne en 2011, puis par le Conseil européen en mars 2012 et la Serbie espère d’ailleurs devenir membre de l’UE en 2020.</p>
<p>La position de la Serbie reflète assez nettement la position des pays de l’est de l’Europe. Partagée entre son désir de faire partie de l’Union Européenne et son passé, ses liens culturels forts avec la Russie.
Il est vrai qu’il ne semble pas nécessaire de freiner les négociations entre la Serbie et l’Union Européenne sur la question des sanctions contre la Russie qui n’est pas une priorité dans l’agenda de l’intégration de la Serbie pour le moment. Mais on ne peut s’empêcher de se demander ce qui se passerait si la crise ukrainienne devait se prolonger et que la Serbie se retrouvait divisée entre ses liens avec la Russie et son ambition européenne.</p>
<p>Sources
(1) <a href="http://fr.ria.ru/world/20141222/203286631.html"></a>
(2) <a href="http://voiceofserbia.org/fr/content/dacic-et-hahn-il-n%E2%80%99y-pas-de-demandes-%C3%A0-la-serbie-d%E2%80%99introduire-des-sanctions-%C3%A0-la-russie"></a>
(3) <a href="http://voiceofserbia.org/fr/content/hahn-les-relations-entre-la-serbie-et-la-russie-nont-pas-dincidence-sur-l%E2%80%99ouverture-des"></a>
(4) <a href="http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2014/141118_02_en.htm"></a></p> Le nouvel élan de l’intégration de la Bosnie-Herzégovineurn:md5:2724c8a20021cb52c60b6f27d006cddb2015-01-27T19:32:00+01:00Hadrien Le Sauxpolitiques européennesBosnieHahnIntégration européenneMogheriniSEAE
<p>Vendredi 5 Décembre, La Haute représentante de l’Union Européenne pour la Politique étrangère et de sécurité Federica Mogherini et le Commissaire à l’intégration Johannes Hahn se sont rendu à Sarajevo afin de donner un nouvel élan à l’intégration de la Bosnie Herzégovine dans l’Union. Cette visite intervient notamment à la suite d’une liste d’annonces faites par le Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) qui visent à encourager la Bosnie-Herzégovine à prendre les mesures nécessaires afin de rendre possible son intégration.</p>
<p>Depuis le conseil européen de Porto-Feira en juin 2000, la « vocation à adhérer à l'Union » de la Bosnie-Herzégovine a été actée par les représentants des Pays membre de l’Union. La Bosnie-Herzégovine a par ailleurs signé un accord de stabilisation et d'association en 2008, ce qui constitue un pas de plus vers l’intégration du Pays à l’UE. Cependant depuis quelques années, l’intégration de la Bosnie-Herzégovine a buté sur un défaut de conformité du Pays aux standards imposés par l’Union.</p>
<p>Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette situation, certains observateurs pointent du doigt la complexité du système électoral : « Pour illustrer la camisole dans laquelle la communauté internationale a enfermé la Bosnie-Herzégovine (après les accords de Dayton en 1995, qui ont mis fin à la guerre) il suffit de rappeler que dans ce pays pauvre, il y a 14 gouvernements, 13 Premiers ministres et 136 ministres ! Lors des dernières élections générales, en 2000, pas moins de 8 242 candidats ont concouru pour 518 postes politiques» (1).</p>
<p>Dans ce contexte, le SEAE a multiplié ses interventions sur le sujet et semble appeler la Bosnie-Herzégovine à un nouveau dynamisme afin de relancer l’intégration du pays. Ainsi, à la suite des dernières élections présidentielles du 12 Octobre 2014, le SEAE a publié un communiqué mettant l’accent sur la responsabilité des dirigeants du fait de cette élection : « Les électeurs se tourneront vers ceux qui sont élus au bureau pour apporter la réconciliation indispensable dans la société et la politique, et pour relancer la dynamique positive qui permettrait à la Bosnie-Herzégovine de débloquer son potentiel réel , de combler l'écart avec le reste de la région et de réaliser des progrès vers l'UE» (2).</p>
<p>A la suite de la visite des deux commissaires au mois de Décembre, Mme Mogherini a prononcé un discours dont le ton se voulait encourageant : « Nous indiquerons <a href="https://euro-blogs.eu/post/2015/01/27/au prochain Conseil Européen" title="au prochain Conseil Européen">au prochain Conseil Européen</a> les réunions que nous avons eues aujourd'hui et l'évaluation de la volonté politique existante que nous avons trouvé pour aller de l'avant sur cette voie. Et nous aurons une discussion avec les ministres au sujet de l'engagement de l'UE dans ce processus étant donné la volonté politique que nous trouvons dans le pays, comme je le disais, tout d'abord dans sa population, mais aussi dans ses établissements et dans son leadership politique » (3).</p>
<p>Toujours à l’occasion de cette visite, Mme Mogherini a indiqué que le travail de l’Union avec Bosnie-Herzégovine allait se concentrer sur les dossiers sociaux et économiques, sans pour autant modifier les conditions pour l’intégration de la Bosnie (4).</p>
<p>L’objectif est clair et le désir de voir une nouvelle dynamique en Bosnie-Herzégovine est réel. Cependant alors que la Haute Représentante déclarait à l’issu de sa visite que celle-ci était la première d’une longue série, on peut se demander ce qui va réellement changer dans la situation du pays quand l’une des premières attentes de l’Union est la mise en place d’un processus électoral démocratique, crédible et inclusif afin que la Bosnie-Herzégovine remplisse les conditions de l’intégration dans l’Union Européenne, et qu’un tel changement implique de réviser des mesures mises en place à la suite des accords de Dayton en 1995 afin de mettre fin aux conflits ethniques dans les Balkans.</p>
<p>Sources
(1) <a href="http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/12/bosnie-herzegovine-des-slogans-et-peu-d-actes" hreflang="ea689762bba7"></a>
(2) <a href="http://eeas.europa.eu/statements/docs/2014/141010_02_en.pdf"></a>
(3) <a href="http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2014/141205_02_en.htm"></a>
(4) <a href="http://balkans.courriers.info/article26156.html"></a></p>