Les questions liées à la préservation de l’environnement ne sont pas un point fort du gouvernement français. Prenons comme exemple la construction du réseau Natura 2000 en France. L’objectif de ce projet était de préserver la diversité biologique et de valoriser le patrimoine naturel des territoires grâce à la réalisation de sites écologiques. Quel accueil a-t-on fait à ce projet ? Des critiques, des polémiques, le rejet de la part des industriels et des lobbies prônant la rentabilité maximale, mais à court terme. Face à une telle réception, la politique pro-environnementale a du mal à faire surface. A tel point qu’au début des années 2000, la France se fait sanctionner trois fois par la Commission européenne suite aux retards et reculs de décisions concernant le projet Natura 2000.

L’année 2010 serait donc celle du « déjà vu » ? Cette fois-ci, la Commission européenne demande à la France de respecter les normes communautaires sur la qualité de l’air. Une nouvelle directive européenne aurait dû être transposée dans tous les États en juin dernier. Celle-ci fixe des limites de concentration dans l’air pour les particules fines, présentes dans les émissions de polluants de l’industrie, de la circulation routière et du chauffage domestique et pouvant créer de graves risques sanitaires. Malheureusement, la France ne se plie pas aux règles du jeu. De plus, elle ne remplit même pas les conditions qui pourraient la dispenser des obligations jusqu’en juin 2011. La réponse de la Commission est stricte – la menace d’une poursuite devant la Cour Européenne de justice. Pourquoi est-ce encore la France le mauvais élève?

Cependant, si on s’attache à une échelle plus régionale, on s’aperçoit que Nantes a été « récompensée pour son effort en faveur d’un espace urbain respectueux de l’environnement ». Le titre de "capitale verte" européenne est attribué chaque année par l’Union Européenne à une ville pouvant agir comme modèle pour d’autres villes en matière d’environnement. Nantes a développé ces dernières années ses transports en mettant en place un tramway électrique et en aménageant le centre-ville pour les vélos. En somme, rien de bien nouveau.

La France se fait donc taper sur les doigts concernant les normes de la qualité de l’air mais se voit offrir Nantes comme capitale de l’environnement 2013. Alors, montrer les dents ou flatter, il faut savoir !

Sources :

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/1420&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr http://www.actu-environnement.com/ae/news/infraction-environnementale-carton-rouge-france-commission-11268.php4 http://www.nantes.com/environnement/action/nantes-elue-capitale-verte-europe-1794.php http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/environnement-nantes-capitale-verte-de-l-europe-en-2013-01-11-2010-1100888.php?xtmc=capitale%20verte%20de%20l%27europe&xtcr=1