De l’avis des participants du Conseil Éducation et Jeunesse du 19 Novembre, à l’instar de Madame Androulla Vassiliou – commissaire chargée de l'éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse – ou du ministre flamand Pascal Smet, les discussions y ont été au plus haut point fructueuses et enthousiasmantes. Les mauvaises langues ajouteront, sans doute, que c’est la moindre des choses, quand il s’agit d’apporter des réponses tombant sous le coup du bon sens à des questions consensuelles.

Quoi qu’il en soit, les ministres se sont accordés sur une kyrielle de conclusions, concernant tant la nécessaire amélioration du socle de compétences des jeunes européens, le rôle de l’éducation dans la lutte contre l’exclusion sociale, l’accent à mettre sur la formation professionnelle, que le problème épineux du chômage des jeunes. Certes des objectifs à moyen terme, s’inscrivant dans le cadre « Education et formation 2020 » de la stratégie Europe 2020, ont été fixés, des recommandations ont même été adressées aux États membres et à la Commission, mais au final rien de bien tangible. Disons-le clairement : les grandes décisions n’étaient pas l’objet de ce Conseil. Reste à espérer que les grandes lignes tracées à cette occasion ne seront pas que de vaines déclarations d’intention et qu’elles seront porteuses d’actions concrètes, dans ces domaines prompts à faire éclore une nouvelle génération de citoyens européens.

A ce propos, la réunion des ministres du 19 Novembre fut, pour la commissaire Vassiliou, l’occasion de mettre en lumière la nouvelle initiative « Youth on the Move » (Jeunesse en mouvement), officiellement lancée en septembre dernier par la Commission.

Alors que le taux de chômage des jeunes européens dépasse 20%, l’objectif principal de cette initiative est de favoriser la mobilité de l’ensemble des étudiants et apprentis et de leur permettre d’acquérir ainsi l’expérience, les connaissances et les compétences nécessaires à leur insertion sur le marché du travail. En d’autres termes, « Youth on the Move » se propose, à la fois, de rendre l’éducation et la formation des jeunes plus adaptées à leurs besoins professionnels, et de donner à chacun la possibilité d’effectuer une partie de son cursus à l’étranger, au moyen des programmes communautaires de mobilité déjà existants (Comenius, Jeunesse en Action, Erasmus, Leonardo da Vinci, Grundtvig, Erasmus Mundus et Marie Curie). La stratégie «Jeunesse en mouvement » prévoit d’ores et déjà 10 actions prioritaires à mettre en œuvre rapidement : de la création d’un site web à un système européen de prêts aux étudiants, en passant par la suppression des obstacles juridiques et techniques à la mobilité et ça au moins c’est du concret !

Virginie Hervé, Monika Szulta et Ophélie Boudet.

Youth on the Move, site officiel : http://europa.eu/youthonthemove/index_fr.htm

Conclusions du Conseil sur l'initiative "Jeunesse en mouvement" : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/educ/117851.pdf