Après la Grèce, c’est l’Irlande que l’Europe doit sauver. En effet, la crise fait encore des ravages, le surendettement de l’Irlande lui pose aujourd’hui des problèmes car elle éprouve des difficultés à la rembourser. Lors de la crise de 2008-2009, l’Irlande a été félicitée pour son plan de sauvetage des banques, ironiquement, c’est ce plan de sauvetage qui lui vaut aujourd’hui 32 % de déficit public. Interrogé par l’AFP , Brian Lenihan ministre irlandais de l’économie, a demandé une aide de l’U.E et du F.M.I. A l’heure ou le conseil des ministres de l’U.E discutent du budget pour l’année fiscale 2011, la crise irlandaise tombe bien. Selon le site « leblogdelafinance.com » la question irlandaise n’était pas à l’ordre du jour de la réunion de l’Eurogroupe, dimanche 21 novembre, mais suite aux pressions irlandaises les gouverneurs des banques centrales européennes ont décidé d’aider les banques irlandaises en utilisant le fond de stabilisation européen. Ce fonds a été créé pour aider la Grèce lors de sa crise de l’endettement. Ce fonds créé entre l’Union Européenne et le F.M.I est dotée de 110 milliards d’Euro et renfloue les banques irlandaises. Cela constitue le deuxième sauvetage du secteur bancaire d’un état européen. Les avis sur ce sauvetage sont très partagés. L’ex P.D-G de la Société Générale, Frédéric Oudéa, dit que ce plan était « une nécessité pour rassurer les marchés ». Cela montre que le monde financier est encore sujet aux crises. Malgré cela, on note que le CAC 40 reste en baisse et la raison en serait, selon les experts interrogés par le Figaro, le peu de crédibilité du plan de sauvetage. Enfin, l’agence de notation « Moody’s » envisage de baisser la note de l’Irlande. Du coté politique, les irlandais sont anxieux. « L’Irish Times » (dans son édition anglophone) cite un responsable du parti des verts qui demande des élections anticipées. La réunion des ministres européens des finances hésitait à aider l’Irlande, car cela tombe au moment de la négociation sur le budget 2011. "L’Irish Times" évoque aussi la peur de la politique d’austérité que cette aide implique. En conclusion, on peut dire que la crise frappe encore et que les opinions publiques s’inquiètent, même les très optimistes irlandais. Malgré tous ces efforts, Ecofin n’arrive pas rassurer les marchés financiers, bien qu’il ait évité la faillite en série des banques irlandaises, ce qui aurait contaminé toute l’Europe par effet domino. On note tout de même qu’Ecofin et l’Europe en général ont réagi ensemble et rapidement même si cela a été motivé par la peur de faillites à répétition pour chacun des états.