La Baltique est "pratiquement" une mer intérieure située dans le nord de l'Europe et reliée à l'océan Atlantique par la mer du Nord. C’est une mer semi-fermée très peu profonde, raison pour laquelle elle a tendance à être considérée plus comme un grand lac qu’une mer. Les pays qui bordent la Baltique abritent près de 100 millions d'habitants. Ces pays et la mer qui les réunit ou les sépare font l'objet, depuis 2009, d'une « stratégie de la Commission européenne en faveur du développement de la région de la mer Baltique ».

Comme chaque année, les deux villes choisies en tant que « Capitales européennes de la culture » appartiennent à un nouveau pays membre et à un ancien état-membre de l’Union européenne afin de mettre en valeur les diversités de l’Europe. C'est en 2007 que les villes de Turku (Finlande) et de Tallinn (Estonie) ont été sélectionnées pour devenir Capitales européennes de la culture 2011. L’Estonie, le plus septentrional des états baltes, a quitté le giron soviétique et retrouvé son indépendance en 1991 ; c’est pourquoi un quart de sa population est d'origine russe. Elle a adhéré à l’Union Européenne en 2004. Alors que de son côté, la Finlande a fait partie de la Suède pendant sept siècles, jusqu'en 1809; de ce fait, près de 6 % de la population parle le suédois. Elle est membre de l’Union Européenne depuis 1995. Les deux villes Turku et Tallinn travaillaient déjà ensemble en faveur du développement de la région de la Baltique et plus précisément sur sa dimension culturelle pour répondre aux exigences de la Commission européenne. Elles ont, entre autres, une histoire commune ainsi que des liens linguistiques du fait de la ressemblance entre le finnois et l’estonien, et elles sont également géographiquement très proches l’une de l’autre : 240 kilomètres à peine les séparent. Jamais auparavant les capitales européennes de la culture n’ont été des voisines si rapprochées entretenant une histoire et des relations communes depuis des siècles. Les projets de coopération entre Turku et Tallinn n’ont, en effet, pas de précédents dans l’histoire des capitales européennes de la culture. Même si chacune des « Capitales » propose un programme distinct, le contenu et le calendrier des événements ont donné lieu à concertation, jusqu’aux thèmes complémentaires choisis par les deux villes : le feu pour Turku, en raison des nombreux incendies qui ont ravagé la ville tout au long de son histoire et l’eau pour Tallinn. Les objectifs des Capitales de la culture se rejoignent eux aussi : outre le développement de l’économie créative, Turku et Tallinn visent une qualité de vie accrue pour leurs habitants, à travers une amélioration de l’environnement naturel et urbain.

La Baltique continue donc de jouer un rôle primordial pour Turku et Tallinn en tant que vecteur de dynamisme culturel et économique. Leur statut de « Capitales européennes de la culture » devrait leur avoir permis d’asseoir leurs partenariats et surtout leur volonté de faire de la Baltique un élément stratégique et fondamental pour l’Union européenne. Le moment est venu de faire le bilan et d’en juger l’efficacité.

Sources :

- http://www.associationkwabo.fr/index.php?option=com

- http://www.ranska.net/news/?p=24

- http://www.touteleurope.eu/index.php?id=2778&cmd=FICHE&uid=4901&no_cache=1

- http://cied-valdoise.jimdo.com/cultures-et-voyages/

- http://europa.eu/pol/cult/index_fr.htm