Depuis le mois de mars, la Grèce attend le déblocage de l’aide financière prévue . Il s’agit de quelques milliards d’euros qui vont permettre le remboursement des emprunts et d’éviter le défaut. Les ministres doivent aussi trouver quelque 15 milliards d'euros de financements supplémentaires pour 2014 par rapport à l'enveloppe de prêts prévus et trouver une voie pour alléger la dette grecque de quelque 40 milliards afin qu'elle puisse revenir vers 120 % du PIB en 2020.

Plusieurs réunions ont été organisées pour trouver une solution au problème financier de la Grèce, mais sans résultat. La nuit de 20 novembre 2012 nous avions encore une réunion des ministres des finances de l’Eurogroupe avec la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde. Ils ont quitté le bâtiment du Conseil européen de Bruxelles à cinq heures du matin sans trouver comment diminuer la dette grecque et sans donner leur feu vert aux 44 milliards d'aide.

Un nouveau rendez-vous a été pris lundi 26 novembre 2012. Les négociateurs seront réunis pour trouver un accord sur le budget européen pour la période 2014-2020. Une tâche qui est difficile, tant les positions des uns et des autres sont éloignées, parfois irréconciliables. Les négociations entre les États et le Parlement européen sur le budget de l'UE pour 2013 ont échoué vendredi 8 novembre, et une nouvelle réunion en lieu le mardi 20 novembre pour tenter de sortir de cette impasse avant le sommet des 22 et 23 novembre sur le budget 2014-2020.

Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker et la chancelière allemande Angela Merkel ont déclaré leur accord, mais ils ont aussi noté qu’il y a toujours des vérifications techniques qui doivent être effectuées. François Hollande, pour sa part, assure que Berlin et Paris seront les moteurs pour parvenir à un compromis. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy a proposé un budget de 973 milliards d’euros. Il a prévenu qu’il y aurait des problèmes et pour cette raison il a réduit de 75 milliards d’euros la demande de la Commission en procédant à des coupes dans toutes les politiques. Le Britannique David Cameron a jugé cette proposition insuffisante et il a réclamé des économies supplémentaires.

D’un autre côté, le gouvernement grec a souligné que la Grèce a totalement rempli ses obligations et c'est maintenant le moment des décisions au sein de ses partenaires. Ensuite, l’ex-ministre des finances de Grèce a ajouté que le problème n’est pas grec, mais européen. Pour sa part, Antonis Samaras, le Premier ministre grec, ne laisse pas le temps passer et il a organisé un déplacement au Qatar jeudi 22 novembre pour discuter des possibilités d’investissements en Grèce. Accompagné des représentants de 15 entreprises grecques, comme la compagnie aérienne Aegean, le sidérurgiste Halyvourgik, la Banque Nationale de Grèce et Alpha Bank (les deux plus grandes banques grecques), Antonis Samaras devait rencontrer l'émir du Qatar et le Premier ministre ainsi que des dirigeants de fonds souverains locaux pour discuter de ces opportunités d'investissement en Grèce.

Dimitra Bismpiki

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202400900356-grece-toujours-pas-d-accord-europeen-sur-le-deblocage-de-l-aide-financiere-512977.php

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/21/athenes-demande-au-fmi-et-a-l-ue-de-surmonter-leurs-oppositions_1793649_3234.html

http://fr.euronews.com/2012/11/21/grece-toujours-pas-d-accord-entre-les-creanciers/

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202400110539-la-grece-attend-44-milliards-d-euros-de-financements-avant-la-fin-de-l-annee-512760.php

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00479037-athenes-va-tenter-de-convaincre-le-qatar-d-investir-en-grece-512680.php