La haute représentante de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, s’est rendue à Kiev les 4 et 5 février 2014 pour rencontrer le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les opposants pour discuter de la situation interne du pays. Après deux jours de discussions elle a fait appel à la fin des violences et au dialogue. Elle a aussi annoncé que l’Union européenne est prête à soutenir financièrement le développement à long terme de l’Ukraine.

Depuis le mois de novembre, lorsque la présidence de l’Ukraine a interrompu les négociations d’un accord d’association avec l’Union européenne et a signé un accord économique avec la Russie, des manifestants pro-européens occupent une partie du centre de Kiev. En effet, le président Ianoukovitch a annoncé que l’accord d’association est toujours sur la table, mais qu’une pause était nécessaire pour réfléchir à ce qu’un tel accord implique. Il a aussi accusé l’Union européenne d’ingérence, car plusieurs ministres des affaires étrangères se sont rendus auprès des manifestants et la haute représentante a rencontré plusieurs fois les représentants de l’opposition.

Après cette dernière visite, Ashton a déclaré que les violences à Kiev semblent diminuer, mais qu’il y a un consensus sur le fait que les violences doivent être punies et qu’on processus de transparence peut être soutenu par l’Union européenne.

Ashton a aussi parlé du besoin d’une reforme au niveau du Parlement qui doit être retroactive jusqu’en 2004. Les amendements de 2004 faits à la constitution ukrainienne ont été abolis en 2010 par la Cour constitutionnelle ukrainienne. Comme la Court constitutionnelle est tenue à respecter la constitution et ne se trouve pas en dessous d’elle, ces amendements sont considérés anticonstitutionnels par la communauté européenne. La haute représentante a assuré l’Ukraine que le SEAE est prêt à soutenir une telle reforme en offrant son expertise sur le sujet.

A propos de l’économie, la chef de la diplomatie européenne a déclaré que l’UE peut soutenir une reforme économique en Ukraine, mais pas de manière inconditionnelle. Elle a rappelé le besoin d’une reforme générale, qui permettra à plusieurs secteurs de l’économie de fleurir, au lieu de voir une croissance dans les secteurs qui fonctionnent déjà de manière satisfaisante.

Pour clôturer, elle a déclaré que tous les acteurs sont conscients de ce qu’il doit se passer et qu’elle voudrait voir cet élan devenir un plan d’action pratique.

Sources: SEAE

RFI

Voice of Russia

The New York Times