Chaque année, deux villes se voient décerner le label de Capitale Européenne de la Culture. Après Marseille (France) et Kosice (Slovaquie) pour l’année 2013, c’est au tour des villes de Riga (Lettonie) et Umeá (Suède) de célébrer leur statut de Capitale Européenne de la Culturelle pour l’année.

C’est au cours d’une conversation entre Mélina Mercouri et Jacques Lang, alors Ministres de la Culture de Grèce et de France que l’idée de célébrer la culture d’une ville prend pied. L’initiative s’officialise en juin 1985 : le concept de « Ville européenne de la Culture » est né.

Depuis lors, de nombreuses villes se sont vues octroyées le statut de Capitales Européennes de la Culture, et jouissent le temps d’une année d’une couverture médiatique sans précédent et d’un regain de culture qui les hisse au devant de la scène nationale et européenne.

Initialement mis en place pour célébrer la richesse et la diversité culturelle d’une ville, en plus de forger une identité commune, le label perd progressivement de son sens et est aujourd’hui davantage considéré comme une manne financière et un moyen de booster l’économie locale. Détournement sensé lorsque l’on voit les retombées économiques que peut effectivement avoir une année Capitale sur la ville désignée, notamment en matière de tourisme.

Pour autant le statut de Capitale ne confère pas automatiquement un avenir brillant. A l’opposé de Lille (2004) et Liverpool (2008) qui ont su profiter de cette année charnière pour développer et pérenniser leur culture au-delà de compter leur ville parmi les capitales européennes clés, la ville d’Ankara (2010) n’a que très peu fait parler d’elle, et demeure aujourd’hui l’un des symboles des capitales ayant échouées tant sur le plan culturel que touristique.

Et pour décrocher ce fameux sésame, il faut clairement se distinguer de ses concurrents en bâtissant son projet autour d’un thème, celui du « partage des midis » pour Marseille 2013, qui lui a permis, au dire de certains organisateurs, de faire pencher la balance de son côté compte tenu des vraies questions que souligne cette thématique parmi lesquelles les questions relatives à la migration, au racisme, à la religions et à l’écologie entre autres. N’oublions pas que la situation géographique de la ville de Marseille, lui confère un double rôle : elle est à la fois une fenêtre sur la méditerranée, et une frontière pour les pays de l’Europe.