Andreas Zick estime que les nombreux changements, auxquels sont confrontés les citoyens, suscitent de la colère et du mépris chez les citoyens européens. Ces changements sont perçus comme une menace pour le statut social de chacun.

La crise migratoire

Les partis d’extrême droite ont pour principal objectif de préserver l’identité et les valeurs nationales. Depuis le début des années 2010, l’Europe doit faire face à des arrivées de réfugiés de plus en plus nombreuses. Pour l’extrême droite, ces réfugiés représentent une menace pour l’identité, la culture et les valeurs nationales des pays européens. De plus, les partis d’extrême droite souhaitent faire reculer la peur de l’invasion, qui peut exister chez les citoyens du fait de la crise migratoire.

L’islam

A la suite des différents attentats terroristes survenus depuis le début des années 2000, il existe aujourd’hui un amalgame entre islamisme et terrorisme. Comme le précise Magali Balent, chercheuse à l’Institut des relations internationales et stratégique et spécialiste de l’extrême droit ; « Avec le 11 Septembre 2001, l’islam est devenu l’ennemi de l’extrême droite ». En voulant combattre l’islam, les partis d’extrême droite récoltent de nombreuses voix grâce à l’amalgame précédemment cité.

Le populisme

Selon le site Perspective Monde, le populisme est « une idéologie qui fait la promotion du « peuple »- imaginaire ou réel, majoritaire ou identitaire - en développant un discours fondé sur une triple méfiance ». Certains experts estiment que le terme « populiste » peut être appliqué à tous les partis politiques et que ce terme n’est pas un synonyme « d’extrême droite » car le terme « extrême droite » est ancien avec des valeurs historiques telles que le racisme, l’autoritarisme. Selon Michael Lowy, l’utilisation du terme « populiste » a permis de légitimer les partis d’extrême droite, et ainsi leur enlever les images négatives que les citoyens ont : racisme, xénophobie, fascisme.

La crise économique

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la crise économique n’est pas perçue comme une raison à la montée de l’extrême droite. En effet, certains estiment qu’il ‘y a pas de lien entre la crise économique et la montée de l’extrême. Michael Löwy constate que en Espagne, en Grèce et au Portugal, pays les plus touchés par la crise, la crise n’a donc pas profité à l’extrême droite. Et au contraire, dans les pays les moins touchés par la crise : Autriche et Suisse, l’extrême droite obtient souvent plus de 20% aux élections.

En conclusion, la montée d’extrême en Europe est due à la peur des citoyens face aux crises migratoires, aux attentats terroristes répétés et à « l’islamisation » de l’Europe. Aujourd’hui, il semble légitime de se demander si l’Europe ne fait pas les mêmes erreurs que dans le passé. En effet, il serait souhaitable de rappeler que les dictateurs des années 30 ont été élus démocratiquement sur des idées prônant le nationalisme, le racisme, la xénophobie et le fascisme. Les civilisations ont-elles réellement appris des erreurs du passé ?

Si nous voulons être les acteurs responsables de notre propre avenir, nous avons d'abord un devoir d'histoire, Antoine Prost, Douze leçons sur l’histoire.

Sources :