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Nommé en l’honneur du scientifique italien Galilée, dix-sept ans de travail et 10 milliards d’euros ont fallu pour aboutir à Galileo. Franc concurrent du système de Global Positioning System (GPS) américain, Galileo est un système civil (et non militaire) de satellites de navigation. L’Agence spatiale européenne a sectionné une entreprise italo-allemande, SpaceOpal, pour la manutention des infrastructures de Galileo. Les débuts de Galileo ont pourtant été marqués par des conflits d’intérêt entre les allemands et les français représentés par Thalès Alenia Space (TAS). Ainsi, proposant des coûts rivalisant de loin toutes autres propositions, les allemands ont été accusés de dumping financier et d’un lobbying allemand injustement présent au sein de l’ESA afin d’obtenir la charge de Galileo. Néanmoins, l’aboutissement de ce projet est présenté comme un réel exploit européen par la commissaire européenne à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska, qui a affirmé « qu’aucun pays européen n’aurait pu faire cela seul » lors du lancer de quatre satellites Galileo à bord de l’Ariane 5 le 17 novembre 2016.

Les utilisateurs des programmes de géolocalisation pourront maintenant utiliser Galileo Open Service pour la géolocalisation grand public, de Galileo’s Public Regulated Service pour l'identification sécurisée de professionnels (notamment dans les milieux de la sécurité) et de Search and Rescue Service pour le sauvetage de personnes en détresse. Bien que les véhicules ne puissent profiter de ce service qu’en 2020, année à laquelle le service sera disponible dans le globe entier, l’Union Européenne se félicite de son haut degré de précision, supérieur au GPS. En effet, Galileo sera constitué de trente satellites qui configureront une localisation au mètre près si précise qu’elle est considérée dix fois plus performante que le GPS.

Définis comme un « outils de souveraineté » par l’ancien commissaire aux transports Jacques Barrot, l’Europe gagne en autonomie sur les plans économique et géostratégique, ce qu’a évidemment bien compris les autres puissances mondiales car Galileo rentre aussi dans un marché très exclusif et largement dominé par la puissance américaine. Au total, seul la Chine avec Beidou, la Russie avec Glonas et l’Inde avec la couverture régionale de IRNSS feront concurrence à Galileo. L’introduction de ce système de géolocalisation européen rouvre un large panel de possibilités concernant le PIB européen. En effet, selon ses prévisions, la Commission estime que les services liés à des systèmes de positionnement par satellites, qui représentent actuellement 10% du PIB européen, monterait à 30% du total en 2030. De ce fait, Galileo aurait planté les racines d’une nouvelle Union Européenne, beaucoup plus tournée vers les nouvelles technologies et vers son implantation dans des marchés économiques jusque-là inexplorés ou déjà monopolisés.

Sources utilisées:

- France TV Info: http://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/avec-galileo-l-europe-veut-concurrencer-le-gps-americain_1971895.html

- Le Parisien: http://www.leparisien.fr/economie/espace-galileo-le-gps-europeen-entre-en-service-15-12-2016-6460146.php

- LaTribune: http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/galileo-un-contrat-de-1-5-milliard-d-euros-pour-l-allemand-spaceopal-624996.html

- FrAndroid: http://www.frandroid.com/comment-faire/comment-fonctionne-la-technologie/399193_galileo-quest-ce-que-cest-quel-est-son-avantage-et-quels-sont-les-smartphones-compatibles