Avec l’élection du Nouveau président des Etats-Unis Donald Trump ce Vendredi, le futur de l’OTAN est « menacé ». En effet, Le Nouveau Président, avec son slogan « America First » donne une image claire de son programme au niveau international : Les Etats-Unis sont susceptibles de se replier sur eux-mêmes et de délaisser les états européens en cas d’un éventuel conflit avec la Russie dont le point de départ le plus probable serait les états Baltes, membres de l’OTAN.

C’est dans cette optique là que la Suède est sous-tension : même si les provocations russes sont « communes » depuis un certain moment (survol de bombardiers dans l’espace aérien portugais, présence de navires et sous-marins dans la Manche, la Mer du Nord et la Mer Baltique…), le gouvernement suédois constate des exercices militaires plus agressifs et plus proche des côtes. La réponse de celui-ci ne s’est pas fait attendre : malgré une tradition de neutralité, le pays s’est approché de l’OTAN pour des questions de défense, le budget de l’armée prévoit d'être augmenté de 11% d’ici 2020 et l’île du Gotland (un point stratégique en plein milieu de la Mer Baltique) s’est vue refusée l’autorisation de donner l’accès au port de l’île pour aider à la construction du système de pipeline Nord Stream 2, propriété du géant russe Gazprom. Plus édifiant encore, 150 unités d’infanterie mécanisée sont déployées sur place de manière permanente, fait qui n’a pas manqué de faire réagir le gouvernement russe en traitant la Suède de "Paranoïaque".

Encore plus original, l’armée suédoise a mis en place un numéro vert pour que les citoyens alertent les autorités en cas de découverte « d’activités suspectes » dans la région de Scanie, au sud de la Suède. Des mesures drastiques ? Peut-être, mais la menace russe se fait de plus en plus présente dans cette région depuis l’élection de Trump à la tête du pays « chef » de l’OTAN, celui-ci se considérant comme un « ami » de la Russie. Les Suédois ne sont pas les seuls à s’activer : les pays baltes et la Pologne sont le théâtre d'exercices militaires et de déploiement de troupes depuis quelques mois, exercices que les russes ont qualifiés de « provocation ». Ces débats relancent également l’idée d’une « Europe de la Défense » : les relations entre Trump et les Etats Européens ne sont pas exceptionnelles et l’UE devrait peut-être songer à trouver des moyens de se défendre toute seule contre un Vladimir Poutine de plus en plus Gourmand…

Sources :

https://francais.rt.com/international/30806-gouvernement-suedois-alerte-municipalites-risque-guerre-russie

http://www.liberation.fr/planete/2016/12/22/face-a-la-russie-la-suede-veut-muscler-sa-defense_1537044

http://www.directmatin.fr/monde/2016-09-14/la-suede-remilitarise-une-ile-strategique-en-reponse-un-rearmement-russe-738532

http://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_52535.htm