Cette semaine (13 novembre 2017) a lieu le 31ème Sommet de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est), à Manille, aux Philippines, qui commémore également les cinquante ans de la création de l’association en 1967. 2017 marque un autre anniversaire important pour l’ASEAN, mais aussi pour l’Union Européenne (UE) qui célèbrent quarante ans de partenariats. L’occasion pour les deux entités de réaffirmer leurs accords.

Un partenariat de 40 ans

Depuis quarante ans, les relations antérieures établies se sont avérées être une réussite, d’où l’intérêt de continuer à faire fructifier ces relations, que ce soit économiquement et culturellement. Ces relations, comme mises en avant par Donald Tusk, Président du Conseil européen, se basent sur des valeurs et une politique communes. En effet, Les deux institutions se retrouvent dans l’idée même qu’elles sont toutes deux des organisations régionales, engagées à promouvoir paix, indépendance, souveraineté et intégration régionale. D’ailleurs, ils se décrivent eux-mêmes comme des « partenaires dans l’intégration ».

Ce sommet ASEAN-UE vient aussi à se positionner sur les questions politiques. Ce partenariat est un message fort de stabilité, ce que Donald Tusk a fortement souligné dans son discours du 14 novembre 2017, vis-à-vis des volontés unilatéralistes et protectionnistes de certains pays. Ce qui doit primer à ses yeux est une base multilatérale et non des sphères d’influence géopolitiques (“Rule-based multilateralism, not geo-political sphere of influence.”).

De nouveaux enjeux

Précisément, en ce qui concerne exclusivement la relation entre l’UE et l’ASEAN, le sommet s’est tenu ce mardi 14 novembre 2017. L’enjeu majeur se concentre autour des discussions du nouveau programme d’actions EU-ASEAN adopté quelques mois auparavant, pour couvrir la période 2018-2022.

Cette période prend en compte de nouvelles problématiques, notamment les enjeux du climat et de la sécurité. Ce dernier est particulièrement visible par les nombreux conflits à travers le monde, qui menacent indéniablement l’économie, les investissements et les sociétés. Ainsi la question de la lutte anti-terroriste et contre le narcotrafic est bien actuelle et un point majeur sur lequel les deux organisations vont devoir travailler. Donald Tusk, sur ce thème, avait ajouté la notion de piraterie, très présente dans les océans Pacifique et Indien.

A cet enjeu nouveau s’additionne les thèmes plus classiques des coopérations régionales : ceux du commerce et des investissements. L’Europe est d’ailleurs le premier investisseur dans les pays de l’ASEAN, ce que Donald Tusk a rappelé dans son discours su Sommet de Commémoration. Le but est donc de renforcer ces échanges, nécessaire pour que les deux régions continuent à sa développer. A cela s’ajoute les discussions de l’UE pour conclure de nouveaux accords commerciaux avec des partenaires asiatiques comme Singapour, le Vietnam ou encore le Japon.

Enfin comme preuve de volonté de renforcer le partenariat EU-ASEAN, Donal Tusk, président du Conseil européen, a été convié en tant qu’invité d’honneur au déjeuner du Sommet est-asiatique qui réunit 18 pays. De plus, Donald Tusk a profité de sa présence en Asie pour des rencontres bilatérales, notamment avec la Chine, le Vietnam, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Un moyen de montrer que l’UE est un partenaire privilégié de l’Asie, continent en plein développement et aux innombrables opportunités.

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