A quoi sert une capitale européenne de la culture ?

Depuis 1985, l’Union Européenne se choisit deux capitales européennes de la culture. Les objectifs sont :

  • valoriser la diversité du patrimoine culturel européen,
  • célébrer les liens culturels entre les pays
  • renforcer le sentiment d’appartenance à un espace culturel commun
  • contribuer au développement des villes.

Des études ont démontré que cette nomination a eu d’autres effets positifs pour ces capitales éphémères. Elle ont pu bénéficier d’un renforcement du rayonnement international des villes, une amélioration de l’image de la ville aux yeux de ses habitants et de stimuler le tourisme.

Comment est elle désignée ?

Avant de désigner une capitale européenne de la culture, des Etats membres d’accueil sont sélectionnés. Ces derniers publient un appel à candidature et les villes candidates soumettent un projet. Un Jury d’experts culturels examinent les candidatures, présélectionne une liste et demande aux villes concernées de soumettre une candidature plus détaillée. Le jury recommande la ville finalement sélectionnée et la désigne officiellement comme Capitale Européenne de la Culture. Ce processus dure deux ans. Les quatre années suivantes le jury ainsi que la commission européenne aident les futures capitales en les conseillant. A la fin de ce suivi, le prix Melina Mercouri (1,5 million d’euros) peut être remit.

Pourquoi on en parle ?

Le 23 novembre 2017, la Commission Européenne a annoncée que le Royaume-Uni ne pourrait pas présenter de villes candidates pour être capitale européenne en 2023. Le pays avait pourtant déposé les candidatures de Dundee, Nottingham, Leeds, Milton Keynes et une candidature commune de Belfast, Derry et Strabane en octobre dernier. Mais la Commission a déclarée que le Royaume-Uni en quittant l’Union Européenne en 2019 ne pouvait plus soumettre de capitales européennes. En réaction un porte-parole de Theresa May, Première Ministre britannique, a déclaré qu’ils étaient en désaccord avec cette décision et étaient très déçus de n’être informé de cette position qu’une fois les candidatures finales déposées. Il a ajouté qu’ils aideraient les cinq villes à réaliser leurs ambitions et continuaient un dialogue sur le sujet avec la Commission. Dans ces cinq villes, certains ont exprimé une peur que le Brexit cause un isolement culturel, une exclusion du Royaume-Uni par le reste de l’Europe ou que l’Europe leur tourne complètement le dos.

Cette décision de la Commission sonne donc, aux oreilles des britanniques, comme une sanction politique pour avoir osé quitter l’Europe.

Sources :