A_sign_for_Women_s_rights_in_2016_Poland.jpgA protest against an anti-abortion law in Poland in 2016 (Photo: Iga Lubczanska)

Dans ce rapport du COE, Nils Muiznieks, commissaire aux droits humains du Conseil de l'Europe, "ressent le besoin de s'engager" car "les femmes en Europe continuent de voir ces droits bafoués ou restreints en raison de lois, politiques et pratiques qui reflètent en définitive la persistance de stéréotypes et d’inégalités de genre". Il est donc très important pour les États de respecter les droits de l'Homme et prendre conscience de ces violations. Le rapport évoque beaucoup de solution et met l'accent à une "éducation sexuelle complète" qui est très importante pour ainsi garantir aux femmes un accès aux contraceptions et à l'avortement. Les 47 États membres du COE (Conseil de l'Europe), se doivent de faire respecter le droit des femmes à l'avortement, car celles qui ne peuvent pas y accéder le font illégalement, des moyens qui peuvent nuire à la mère ou les plus courageuses essaient d'aller dans les pays qui autorisent la pratique.

Il y a deux jours, le dimanche 10 Décembre, nous avons fêté la journée des droits de l'Homme, c'est-à-dire droits des hommes et femmes réunis. Et pourtant les droits de celle-ci dépendent encore des hommes dans beaucoup de pays comme en Turquie où une femme nécessite l'accord de son mari en cas d'avortement. Mais également en Italie, selon un article de RTL le rapport souligne que "sept professionnels de santé sur dix refusent d'autoriser un avortement, invoquant une clause de conscience". Nils Muiznieks, juge "essentiel de supprimer la nécessité d'autorisation par un tiers". D'autres pays sont montrés du doigt dans le rapport, l'Arménie, la Géorgie, la Macédoine, la Russie et la Slovaquie, qui ont adopté récemment "des mesures renforçant les critères à remplir pour les femmes afin d'avoir accès à l'avortement". La Pologne également pour avoir introduit une loi qui oblige la femme enceinte "d'obtenir une prescription médicale pour accéder à un moyen de contraception d'urgence". Outre ces pays, le document pointe également des juridictions en Irlande du Nord, Irlande, Andorre, au Liechtenstein, à Malte, Monaco et San Marin pour leur législation "hautement restrictive" en matière d'accès à l'avortement. Un recours qui n'est souvent autorisé qu'en cas de risque pour la vie ou de viol. La situation est grave lorsqu'on constate que les femmes peuvent avoir des peines de prison lourdes, comme en Irlande du Nord qui peuvent aller jusqu'à la perpétuité.

Parmi les 47 États membres du COE il reste 7 pays qui n'ont pas reconnu le droit à l'avortement. Il est clair que le droit des femmes sera réel lorsque les hommes cesseront de prendre les décisions vis-à-vis de la sexualité et le corps des femmes sans leurs consentements...

Sources:

https://euobserver.com/health/140158 Council of Europe warns on backlash to abortion access - Euobserver

https://www.coe.int/fr/web/portal/-/progress-needed-to-ensure-women-s-sexual-and-reproductive-health-and-rights-in-europe Des progrès s’imposent pour garantir la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes en Europe - Conseil de l'Europe

https://mobile.francetvinfo.fr/societe/ivg/le-conseil-de-leurope-alerte-sur-un-recul-des-droits-des-femmes-en-matiere-davortement_2510169.amp Le Conseil de l’Europe alerte sur un recul des droits des femmes en matière d’avortement - France Info

https://www.timesofmalta.com/mobile/articles/view/20171205/local/only-malta-and-andorra-prohibit-abortion-under-any-circumstances.664897 Only Malta and Andorra prohibit abortion under any circumstances - The Times of Malta

http://www.rtl.fr/actu/international/ivg-contraception-droits-des-femmes-europe-7791271195 IVG et contraception : les droits des femmes régressent selon le Conseil de l'Europe - RTL