2018, le sexisme et l’abus sexuel sont toujours des problèmes majeurs en Europe. Personne n’est épargnée, que ce soit les femmes ou les LGBTI et ceux dans plusieurs pays en Europe comme l’Espagne, la France et l’Allemagne. Pas seulement dans les rues, mais aussi dans le métro, aux bars, et même dans les parlements de toute l'Europe. On pourrait penser qu'aujourd’hui, le problème est devenu minime, mais le combat n’est pas terminé. Ce phénomène qui touche les parlements montre qu’il s’agit d’un problème au plus haut niveau.

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L’Union interparlementaire et l’Assemblée parlementaire ont voulu creuser la question et la présenter au public. Ils ont donc publiés une étude en octobre dernier sur la thématique «Sexisme, harcèlement et violence à l'égard des femmes dans les parlements d'Europe». L'enquête comprenait un échantillon de 123 femmes parlementaires de 45 des 47 pays européens. L’enquête révèle que près de 85% des femmes interrogées déclare avoir subi un harcèlement sexuel au cours de leur mandat, que ce soit physique ou psychologique. Il est choquant de constater que les pays européens ont des problèmes de sexisme et d’abus sexuels dans leurs parlements.

« Nous devons dénoncer et combattre la violence à l’égard des femmes le plus vigoureusement possible à travers des actions de sensibilisation et de prévention, afin d’aboutir à un véritable changement culturel à l’égard du phénomène de la violence sexiste. »

                                   -Liliane Maury Pasquier, Présidente de L'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

La question pourrait se poser sur le peu de dénonciation de ce phénomène de la part des femmes parlementaires. La réponse est simple, un manque de moyens de dénonciation est à déplorer. Dans certains cas, il est difficile, même impossible, de signaler ces incidents. Signaler ces incidents est un risque à prendre. Un risque qu’elles ont acceptée lors de leurs prises de fonctions, en tant que députées ou employées du parlement. Un risque qui doit être endigué rapidement. Un autre problème se pose, si les hommes qui s’occupent de ce genre d’incident, soit eux aussi des coupables.

Une façon de lutter contre ce problème, et qui était conseillé par L’Union interparlementaire et l’Assemblée parlementaire, consiste à lancer des campagnes contre le sexisme et le harcèlement sexuel, par exemple sur les réseaux sociaux. Le 23 novembre 2018 à Helsinki, la Finlande et l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a lancé l’initiative «Sexisme, abus sexuels: #PasDansMonParlement». Le but de cette initiative est: d’«engager une mobilisation contre la généralisation du harcèlement et du sexisme à l’encontre des femmes dans les parlements”. L’Union interparlementaire et l’Assemblée parlementaire ont envoyés le rapport à tous les parlements nationaux des Etats membres du Conseil de l'Europe. Ce rapport précisant la mise en place des mécanismes de plainte confidentiels, des procédures d'enquête et des sanctions disciplinaires à l'encontre des auteurs de toute forme de violence à l'égard des députées et du employées du parlementaires. Malgré le faible poids politique du Conseil de l’Europe, le rapport ne demande qu’à être suivi pour permettre des avancées sur ce sujet sensible.

Sources :

http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=7272&lang=1&cat=17

https://blogs.letemps.ch/liliane-maury-pasquier/2018/11/26/lassemblee-parlementaire-du-conseil-de-leurope-lance-linitiative-sexisme-abus-sexuels-pasdansmonparlement/

https://la1ere.francetvinfo.fr/gouvernement-devoile-plan-mesures-lutter-contre-violences-personnes-lgbt-655443.html

http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=7270&lang=1&cat=

http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=7249&lang=1

http://website-pace.net/documents/19879/5288428/20181016-WomenParliamentIssues-FR.pdf/468c8b33-1d60-47ea-94f6-1f1a8ef3dd55