Euro-blogs - Mot-clé - élargissement
2024-02-07T15:02:46+01:00
urn:md5:b213e54b8781eaa382c99815b0c732e9
Dotclear
L’inclusion de l’Ukraine au sein de l’Union Européenne ou le coup de poker géopolitique de Bruxelles.
urn:md5:4bed0aa782b347fb7999041351ff466e
2023-12-27T13:50:00+01:00
Brandon Druesne
L'Europe et le monde
Commission EuropéenneConseil européencritères de CopenhagueGuerre en UkraineHongrieUkraineUnion EuropéenneUrsula Von der Leyenélargissement
<p><strong>L’escalade et la tournure qu’a prise le conflit en Ukraine a mené la Commission européenne à démontrer un soutien de plus en plus accru envers le pays ravagé par la guerre. Alors même que la présidente de la Commission Européenne, Madame von der Leyen, pousse depuis plusieurs mois à accélérer un potentiel processus d’intégration de l’Ukraine, qui avait obtenu le statut de candidat en juin 2022. Le Conseil Européen a voté, le 15 décembre 2023, l’ouverture du processus d’adhésion du pays. Une nouvelle plus que bienvenue pour le pays en guerre, mais qui soulève de nombreuses interrogations quant à la manière d’appréhender ce processus pour nombres d’Européens.</strong></p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2023/12/27/L%E2%80%99inclusion-de-l%E2%80%99Ukraine-au-sein-de-l%E2%80%99Union-Europ%C3%A9enne-ou-le-coup-de-poker-g%C3%A9opolitique-de-Bruxelles.">Lire la suite</a></p>
Les enjeux d'un nouvel élargissement dans l’UE
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2020-01-07T03:23:00+01:00
Gladys Gros-Desormeaux
politiques européennes
Ancienne République Yougoslave de MacédoineBosnie-HerzégovineCommission européenneConseil de l UEConseil de l Union européenneEmmanuel MacronmacronMacédoineUEUnion Européenneélargissement
<p>La Serbie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, et l’Albanie sont des candidats officiels pour intégrer l’Union européenne. Ce fait est d’autant plus souhaité si l’on en croit la déclaration de la Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen qu’il <em>"est de notre intérêt stratégique d’associer les Balkans occidentaux"</em> à l’Union européenne. Les candidats devraient remplir les 35 chapitres de négociations en vue de faire potentiellement partie de l’espace communautaire.</p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2020/01/07/Les-enjeux-d%E2%80%99un-nouvel-%C3%A9largissement-%C3%A0-l%E2%80%99int%C3%A9rieur-de-l%E2%80%99UE">Lire la suite</a></p>
L'élargissement de l'Union dont on ne parle pas: les Balkans occidentaux
urn:md5:e2aa278fb9891fe9bbf7ad82066a1f72
2016-12-21T12:49:00+01:00
Frédérique Rault
politiques européennes
AlbanieAncienne République Yougoslave de MacédoineBalkansBosnie-HerzégovineKosovoMonténégroSerbieUnion Européenneélargissement
<p>Alors que le Royaume-Uni se prépare à la quitter et que l’arrivée de la Turquie est de plus en plus remise en question, d’autres pays se préparent plus discrètement à rejoindre l’Union Européenne : les pays des Balkans occidentaux.</p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2016/12/21/L-%C3%A9largissement-de-l-Union-dont-on-ne-parle-pas%3A-Les-Balkans-occidentaux">Lire la suite</a></p>
Les relations UE-Turquie en équilibre précaire
urn:md5:eaae43cd6d6cb35d59df915fed47906b
2016-01-25T19:42:00+01:00
Anaëlle Rollin
crise migratoireFederica MogheriniTurquieélargissement
<p><img src="https://euro-blogs.eu/public/Mogh_Erdo.jpg" alt="Mogh_Erdo.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Mogh_Erdo.jpg, janv. 2016" /><br />
<em>Federica Mogherini, Haute Représentante de l'Union pour les Affaires Etrangères, et Recep Tayyip Erdoğan, Président de la Turquie</em><br />
<br />
Le 25 janvier dernier s’est tenu à Ankara le Dialogue Politique de Haut Niveau entre l’Union Européenne (UE) et la Turquie. Il rassemblait notamment Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union pour les Affaires Etrangères, Johannes Hahn, Commissaire Européen à l’élargissement, le Ministre des Affaires Etrangères turc Mevlüt Çavuşoğlu et le Ministre des Affaires Européenne et négociateur en chef Volkan Bozkır. Il s’est déroulé dans un climat où les relations UE-Turquie oscillent entre coopération et tensions.<br /></p>
<p>En effet, alors que Federica Mogherini annonçait une « redynamisation et revitalisation de <a href="https://euro-blogs.eu/post/2016/01/25/la" title="la">la</a> coopération stratégique », notamment concernant la politique migratoire, la rencontre a été marquée par un rappel à l’ordre de l’UE au sujet du respect des Droits Humains suite à une série d’interpellations d’universitaires protestant contre la répression des Kurdes de Turquie. Le 16 janvier dernier, une vingtaine d’entre eux ont été arrêté après avoir signé une pétition contre les sanctions abusives à l’égard des membres du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan). Ils encourent des peines allant jusqu’à cinq ans de prison pour « propagande terroriste » ou encore « incitation à violer la loi ». La cheffe de la diplomatie européenne a immédiatement condamné ce qu’elle a décrit comme un « climat d’intimidation », précisant que « la lutte contre le terrorisme doit pleinement respecter les obligations du droit international, y compris les droits Humains et le droit humanitaire ».<br /></p>
<p>Lors du Dialogue Politique de Haut Niveau, Federica Mogherini a appelé à un « cessez-le-feu immédiat et un retour au processus de paix kurde, qui a été lancé ces dernières années avec une vision courageuse de la part des autorités turques ». Volkan Bozkır, au cours de la même conférence de presse, a immédiatement réagi en réaffirmant les intentions du gouvernement turc : «En tant que pays souverain, la Turquie continuera son combat contre toutes les organisations terroristes, y compris le Parti des travailleurs du Kurdistan, qui menacent sa sécurité nationale». Les deux partis se livrent à des déclarations qui soulignent l’évidente contradiction de leurs points de vue. « Nous pensons que le processus de paix est et restera le seul moyen d’assurer la paix et la stabilité du pays et probablement même de la région ». Elle s’est même livrée à des commentaires sur les prérequis démocratiques nécessaires à toute entrée dans l’Union : « Au sein de l’Union Européenne, nous considérons les domaines du droit, des droits Humains, y compris la liberté d’expression et d’association, et de l’indépendance judiciaire, comme extrêmement importants dans les pourparlers sur l’adhésion à l’UE », a-t-elle ainsi réaffirmé, appelant également la Turquie à « mettre en œuvre sa législation conformément aux standards européens ».<br /></p>
<p>Ces dissensions interviennent quelques mois seulement après la signature d’un accord de coopération pour réguler les flux de migrants arrivant en Europe par la Turquie. Le 29 novembre 2015, une rencontre entre les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et le gouvernement turc avait en effet permis de trouver un compromis, l’UE assurant une aide de trois milliards d’euros contre une meilleure gestion des migrants et une relance du processus d’adhésion qui n’avait pas connu d’évolution depuis 2005. Début janvier, les résultats se font toujours attendre : entre 2 000 et 3000 passages par jour son recensés depuis le début de l’année entre la Turquie et la Grèce. L’UE regrette un manque de volonté et de coopération, tandis qu’Ankara attends toujours l’aide financière promise, qui tarde à arriver en raison de divergences entre Etats-membres. « Nous sommes loin d’être satisfaits », a ainsi confessé Frans Timmermans, premier Vice-Président de la Commission européenne. Entre crise migratoire, lutte contre le terrorisme et respect de l’Etat de droit, les relations UE-Turquie peinent à évoluer vers une coopération stable et efficace.
<br />
<br />
<strong></strong>Sources :<br />
Le Point, <a href="http://www.lepoint.fr/europe/arrestation-en-turquie-l-ue-denonce-un-climat-d-intimidation-16-01-2016-2010562_2626.php">"Arrestation en Turquie : l'UE dénonce un "climat d'intimidation""</a>, 16/01/2016 <a href="http://www.lepoint.fr/europe/arrestation-en-turquie-l-ue-denonce-un-climat-d-intimidation-16-01-2016-2010562_2626.php"></a><br />
Le Monde, <a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/11/29/crise-des-migrants-l-union-europeenne-et-la-turquie-trouvent-un-accord_4820070_3214.html">"Crise des migrants : l'Union Européenne et la Turquie trouvent un accord"</a><a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/11/29/crise-des-migrants-l-union-europeenne-et-la-turquie-trouvent-un-accord_4820070_3214.html"></a>, 29/11/2015 <br />
Le Monde, <a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/09/les-espoirs-decus-de-l-accord-entre-la-turquie-et-l-union-europeenne-sur-les-migrants_4844404_3214.html">"Les espoirs déçus de l'accord entre la Turquie et l'UE sur les migrants"</a>, <a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/09/les-espoirs-decus-de-l-accord-entre-la-turquie-et-l-union-europeenne-sur-les-migrants_4844404_3214.html"></a> 9/01/2016<br />
L'Opinion, <a href="http://www.lopinion.fr/edition/international/migrants-l-union-europeenne-turquie-peut-mieux-faire-94221">"Migrants : pour l'Union Européenne, la Turquie peut mieux faire"</a>, <a href="http://www.lopinion.fr/edition/international/migrants-l-union-europeenne-turquie-peut-mieux-faire-94221"></a> 7/01/2016<br />
Service Européen pour l'Action Extérieure, <a href="http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2016/160125_02_en.htm">"Remarks by High Representative/Vice-President Federica Mogherini at the press conference following the EU-Turkey High Level Political Dialogue Meeting"</a>, <a href="http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2016/160125_02_en.htm"></a> 25/01/2015<br />
Tribune de Genève, <a href="http://www.tdg.ch/monde/europe/ue-veut-cessezlefeu-immediat-turquie/story/30638219">"L'UE veut un "cessez-le-feu immédiat""</a>, <a href="http://www.tdg.ch/monde/europe/ue-veut-cessezlefeu-immediat-turquie/story/30638219"></a> 25/01/2016</p>
Union européenne - Ukraine : Une zone de libre échange sur fond de crise russo-ukrainienne.
urn:md5:9f59cda690d7ea05bc1d64bbdb2be206
2016-01-11T21:22:00+01:00
Vincent Aubert
politiques européennes
Accord d associationCommission européennecriseKievMalmströmPMERussieUkraineUnion européenneZLEACélargissement
<p>Par un communiqué de presse daté du 31 décembre 2015, la Commission européenne a confirmé la mise en application à partir du 1er janvier 2016 d’une <em>zone de libre-échange approfondi et complet</em> (ZLEAC) entre l’Union européenne et l’Ukraine. L’Ukraine concrétise ainsi son rapprochement vers l’UE au détriment de la Russie.</p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2016/01/11/Entre-l%E2%80%99Union-europ%C3%A9enne-et-la-Russie%2C-Kiev-a-choisit.">Lire la suite</a></p>
A mi-chemin: Quel avenir pour la Serbie?
urn:md5:e5750b4a0823b185c313efb2dfb5e594
2014-12-17T13:30:00+01:00
Aleksandar Valkodinov
politiques européennes
diplomatie européenneRussieSerbieélargissement
<p>Comme souvent dans leur histoire, les pays d’Europe de l’est sont de nouveau confrontés à un choix difficile – l’orientation de leur politique étrangère. Que cela soit au 20ème ou au 21ème siècle, ceux-ci, se trouvant à un croisement des chemins, ont eu à choisir entre deux grandes puissances qui les entouraient – les pays occidentaux, en l’occurrence l’Union européenne, et la Grande Ourse de l’Est – la Russie. En réalité, la Serbie ne fait pas d’exception à cette règle et, aujourd’hui, elle doit prendre une décision qui déterminera sa politique étrangère dans les années à venir. C’est un choix inéluctable, d’autant plus que l’histoire des pays balkaniques n’a jamais connu de « position neutre ».</p>
<p>En effet, la question s’est posée au moment du rattachement de la Crimée à la Russie en mars dernier. Suite à cet événement, l’Union européenne et les Etats-Unis ont instauré des sanctions contre plusieurs secteurs de l’économie russe. De son côté, la Russie a riposté en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des pays qui ont décrété des sanctions contre elle. Une vraie guerre froide que le monde n’avait pas vue depuis la chute des régimes communistes de l’est européen. Quant à la Serbie, le président Tomislav Nikolic avait auparavant annoncé que son pays soutenait l’intégrité territoriale de l’Ukraine mais qu’il ne participait pas aux sanctions imposées à la Russie. Une position qui ne représentait que l’attente serbe d’une fin de conflit. Mais quelques mois plus tard la situation a changé. Personne ne savait jusqu’où étaient prêts à aller la Russie et les occidentaux afin de résoudre la crise ukrainienne. Et la Serbie n’a pas su y répondre.</p>
<p>Si on en parle aujourd’hui, c’est parce que tout comme la Russie et l’Union européenne, la Serbie est déjà arrivée à un point de « non-retour ». Il y a trois jours, le commissaire de l’Union européenne chargé de la politique régionale Johannes Hahn a annoncé que, si la Serbie voulait adhérer à l’Union européenne, elle devait se joindre aux sanctions antirusses. Il faut d’abord dire que dans le cadre de sa volonté d'adhérer, la Serbie s’est engagée juridiquement à aligner sa position sur celle de l’Union européenne en ce qui concerne sa politique étrangère, ce que le président de la commission parlementaire des affaires étrangères russes Aleksei Pouchkov a qualifié de « chantage européen ». La principale alliée de la Russie, la Chine, a aussi accusé l’Union européenne d’imposer à la Serbie ses propres valeurs et sa politique étrangère en ne tenant pas compte des liens historiques qui existent entre les deux pays. Et ce sont exactement ces liens-là qui rendent beaucoup plus difficile une telle action.</p>
<p>Ce qui lie les deux Etats, c'est la position commune pendant les deux guerres mondiales, la religion, le fait que la Russie se soit battue plusieurs fois pour obtenir l’indépendance de la Serbie au 19ème siècle. Des événements historiques qui sont toujours vivants dans la mémoire des peuples serbe et russe. Parce que l’Union européenne refuse d’accepter le fait qu’en Serbie, mais aussi en Bulgarie (même si elle fait partie de l’UE), il y ait toujours eu un très grand débat autour de la question de l’appartenance à l’est ou l’ouest. Cela est dû au fait qu’à notre époque, deux générations se heurtent. L’une a vécu avec le régime communiste et l’autre a connu le début de la démocratie. Par conséquent, la société est divisée et le gouvernement serbe se retrouve confronté à un choix extrêmement difficile qui cependant doit être fait.</p>
<p>Mais indépendamment de ce qui a été déjà dit, pourrait-on dire que la Serbie est vraiment arrivée au point de « non-retour » (rupture ?) ? Si nous prenons en compte les mots du chef de la diplomatie serbe, Ivica Dacic qui a dit qu’il « espérait que la Serbie ne serait pas obligée de choisir entre Moscou et Bruxelles », peut-être la réponse est-elle claire. D’autant plus que récemment Vladimir Poutine s’est rendu à Belgrade en affirmant sa détermination de maintenir de bonnes relations entre son pays et la Serbie. La répercussion de cette visite fut très importante. De nombreuses publications ont été faites sur les réseaux sociaux où le peuple serbe a exprimé sa volonté d’être à côté de la Russie. En plus, l’économie de la Serbie est sérieusement dépendante de celle de la Russie. Pour la Serbie, les sanctions antirusses seront, selon Ivica Dacic, « un suicide économique ». De plus, les serbes sont en train de voir que certains pays européens comme la Hongrie doutent déjà de l’efficacité des sanctions notamment à cause des pertes financières subies.</p>
<p>Tous ces faits nous expliquent pourquoi la question « quel avenir pour la Serbie » est plus pertinente que jamais. C’est une question à laquelle le gouvernement serbe va devoir répondre le plus vite possible parce qu’une voix intermédiaire n’est pas possible dans ce cas-là. Le rapprochement avec l’Union européenne va de pair avec l’éloignement de la Russie. Il nous reste à savoir quel choix sera pris.</p>
<p>Sources utilisées :
[
[http://french.ruvr.ru/news/2014_11_20/LUE-force-la-Serbie-a-adherer-aux-sanctions-antirusses-7804</p>
<p>http://french.ruvr.ru/news/2014_11_20/LUE-fait-du-chantage-a-la-Serbie-la-contraignant-a-introduire-des-sanctions-anti-russes-depute-russe-4217/|</p>
<p>[http://www.netvibes.com/share/f5fz</p>
<p>[http://ria.ru/world/20141121/1034528121.html</p>
<p><a href="http://www.rg.ru/2014/11/21/sankcii-site.html">http://www.rg.ru/2014/11/21/sankcii-site.html</a></p>
<p>[http://www.netvibes.com/share/f5bf</p>
Suppression des visas pour les ressortissants turcs : un pas de plus vers l'intégration européenne ?
urn:md5:a5fef4bff1a97e284f06ac7230385507
2013-12-15T13:47:00+01:00
Clémence Garnier
politiques européennes
adhésionCommission européenneDavutogluFüleimmigrationlibre-circulationMalmströmTurquievisaélargissement
<p><strong>D'ici quelques années, les ressortissants turcs n'auront peut-être plus besoin de visa pour venir sur le territoire de l'Union européenne. C'est ce qu'on a appris le 4 décembre 2013 à la suite d'une rencontre à Bruxelles entre Ahmet Davutoğlu, chef de la diplomatie turque, et les deux commissaires européens : Cecilia Malmström, commissaire aux Affaires intérieures et Štefan Füle, commissaire à l'Elargissement et à la Politique européenne de voisinage.</strong>
<br /></p>
<p><a href="https://euro-blogs.eu/public/FAZ.jpg" title="UE/Turquie"><img src="https://euro-blogs.eu/public/FAZ.jpg" alt="UE/Turquie" style="display:block; margin:0 auto;" title="UE/Turquie, déc. 2013" /></a><br />
<em>Cecilia Malmström (UE), Štefan Füle (UE) et Ahmet Davutoğlu (Turquie) – Copyright © DPA – Frankfurter Allgemeine Zeitung</em><br /></p>
<p>L'UE et la Turquie ont décidé d'entamer les discussions sur un accord de libéralisation des visas en faveur des ressortissants turcs. Selon Ahmet Davutoğlu, les Turcs pourraient circuler librement dans l'UE d'ici trois ans. Très optimiste, il affirme même que le processus de négociation prendra moins de temps. Cecilia Malmström pense elle qu'il est encore trop tôt pour fixer une date précise.
<br />
C'est en tout cas une bonne nouvelle pour les ressortissants turcs, dont beaucoup ont de la famille en Allemagne et n'ont pas forcément les moyens de payer les frais de visa. Certains Turcs attacheraient même plus d'importance à cette libre-circulation qu'à l'adhésion à l'UE.</p>
<p>Cependant, cette libre-circulation a un coût. En contrepartie, la Commission européenne pose une condition sine qua non : la signature de la Turquie à un accord de réadmission. Cette signature, prévue le 16 décembre 2013 à Ankara, marquera l'aboutissement de deux ans de négociations difficiles. Ainsi, la Turquie devra accueillir puis renvoyer dans leurs pays tous les immigrants qui seront entrés illégalement sur le territoire de l'UE en passant par la Turquie. Actuellement, la Turquie est le principal pays de transit pour les immigrants clandestins. Cet accord permettra donc à l'UE et particulièrement à la Grèce de renforcer les murs de l'Europe forteresse.
<br />
Il est important de noter que l'engagement ira dans les deux sens : si l'UE ne libéralise pas les visas pour les Turcs, Ankara pourra «<em> suspendre la réadmission des migrants illégaux</em> ».</p>
<p>Selon Ahmet Davutoğlu, le 4 décembre est donc «<em> une journée historique pour le peuple turc, l’Union européenne et le processus d’intégration de la Turquie</em> ».
<br />
Cet accord accélérera peut-être le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE. Depuis quelques semaines déjà, la Turquie est souvent à la une de l'actualité de la Commission européenne. En effet, cet accord de réadmission apparaît un mois après la reprise des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE sous l'impulsion de la Commission. Ainsi, le 5 novembre 2013, Štefan Füle et Egemen Bağış, ministre et négociateur en chef turc, ont ouvert un nouveau chapitre des négociations concernant la politique régionale.
<br />
Jusqu'à présent, sur les 35 chapitres des négociations, « <em>14 ont été ouverts et un seul a été bouclé</em> ». Le processus d'adhésion a donc encore du chemin à parcourir. Même si la Turquie fait des efforts de démocratisation et de transparence, plusieurs questions essentielles restent à régler : la non-reconnaissance de la République de Chypre, les questions kurde et arménienne, les atteintes aux droits de l'homme et aux libertés individuelles, etc. Affaire à suivre...</p>
<p><strong>Clémence Garnier</strong></p>
<p>Sources :</p>
<p><strong>4/11/13 - EURONEWS - Turquie : Egemen Bagis impatient de reprendre les négociations avec l’Europe</strong>
<br />
<a href="http://fr.euronews.com/2013/11/04/turquie-egemen-bagis-impatient-de-reprendre-les-negociations-avec-l-europe/">http://fr.euronews.com/2013/11/04/turquie-egemen-bagis-impatient-de-reprendre-les-negociations-avec-l-europe/</a></p>
<p><strong>5/11/13 - TOUTE L'EUROPE - La Turquie et l'Union européenne : 50 ans de négociations</strong>
<br />
<a href="http://www.touteleurope.eu/les-politiques-europeennes/elargissement/synthese/la-turquie-et-lunion-europeenne-50-ans-de-negociations.html">http://www.touteleurope.eu/les-politiques-europeennes/elargissement/synthese/la-turquie-et-lunion-europeenne-50-ans-de-negociations.html</a></p>
<p><strong>4/12/13 - EUOBSERVER - Turkey starts visa-free talks with EU</strong>
<br />
<a href="http://euobserver.com/enlargement/122350">http://euobserver.com/enlargement/122350</a></p>
<p><strong>4/12/13 - FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG - Illegale Einwanderung EU und Türkei einig über Rücknahmeabkommen</strong>
<br />
<a href="http://www.faz.net/aktuell/politik/europaeische-union/illegale-einwanderung-eu-und-tuerkei-einig-ueber-ruecknahmeabkommen-12695359.html">http://www.faz.net/aktuell/politik/europaeische-union/illegale-einwanderung-eu-und-tuerkei-einig-ueber-ruecknahmeabkommen-12695359.html</a></p>
<p><strong>4/12/13 - EUROPA - Press point on the signature of the EU-Turkey readmission agreement and on the launch of the EU-Turkey visa liberalisation dialogue</strong>
<br />
<a href="http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-13-1022_en.htm">http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-13-1022_en.htm</a></p>
<p><strong>5/12/13 - EURONEWS - Les portes de l’Europe bientôt ouvertes sans visa aux citoyens turcs</strong>
<br />
<a href="http://fr.euronews.com/2013/12/04/les-portes-de-l-europe-bientot-ouvertes-sans-visa-aux-citoyens-turcs/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+euronews%2Ffr%2Feuropa+%28euronews+-+europa+-+fr%29&utm_content=Netvibes">http://fr.euronews.com/2013/12/04/les-portes-de-l-europe-bientot-ouvertes-sans-visa-aux-citoyens-turcs/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+euronews%2Ffr%2Feuropa+%28euronews+-+europa+-+fr%29&utm_content=Netvibes</a></p>
<p><strong>5/12/13 - PRESSEUROP - UE-TURQUIE : Bruxelles assouplit le régime de visas pour les Turcs</strong>
<br />
<a href="http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4379251-bruxelles-assouplit-le-regime-de-visas-pour-les-turcs">http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4379251-bruxelles-assouplit-le-regime-de-visas-pour-les-turcs</a></p>
<p><strong>5/12/13 - NEW EUROPE - EU, Turkey to sign migrant readmission agreement</strong>
<br />
<a href="http://www.neurope.eu/article/eu-turkey-sign-migrant-readmission-agreement">http://www.neurope.eu/article/eu-turkey-sign-migrant-readmission-agreement</a></p>
<p><strong>5/12/13 - SÜDDEUTSCHE ZEITUNG - Türkische Reisefreiheit zu Lasten anderer</strong>
<br />
<a href="http://www.sueddeutsche.de/politik/einigung-ueber-visa-regeln-tuerkische-reisefreiheit-zu-lasten-anderer-1.1835911">http://www.sueddeutsche.de/politik/einigung-ueber-visa-regeln-tuerkische-reisefreiheit-zu-lasten-anderer-1.1835911</a></p>
Reprise des négociations entre l’Union européenne et la Turquie : suite et fin ?
urn:md5:4ae52bd7da1d1b29e254bb1434bea924
2013-11-22T13:43:00+01:00
Tiphaine Fabre
politiques européennes
critères de Copenhaguediplomatie européenneEgemen Bagispolitique européenne de voisinageTurquieélargissementŠtefan Füle
<p><img src="https://euro-blogs.eu/public/photo_blog.jpg" alt="photo_blog.jpg" title="photo_blog.jpg, nov. 2013" /></p>
<p>Source : Georges Gobet, AFP</p>
<p>Le mardi 5 novembre 2013 Egemen Bagis, ministre turc des Affaires étrangères, et Štefan Füle, commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, reprenaient à Bruxelles le dialogue visant à faire de la Turquie le vingt-neuvième membre de l’Union européenne, trois ans après sa suspension. Le moins que l’on puisse dire est que le processus d’entrée du pays dans l’Union traîne en longueur : si la demande officielle a été déposée en 1999 et les négociations engagées en 2005, la Turquie fut le premier Etat à demander son association à la CEE. Il s’agit de la plus longue procédure jamais engagée entre l’Union européenne et un pays candidat.</p>
<p>Bruxelles au départ freinait fortement l’intégration de la Turquie. En effet, cette dernière péchait au niveau du respect des droits fondamentaux. En outre, elle aurait eu une influence considérable par son poids démographique. Mais aujourd’hui les deux protagonistes sont à mettre sur le banc des accusés. L’Europe entend toujours rester ferme sur le respect des critères de Copenhague, établis lors du conseil européen de Copenhague en 1993. Tout d’abord le critère politique indique que le candidat doit avoir des institutions stables et démocratiques, qui garantissent les droits de l’homme. Ensuite le volet économique précise que l’État doit avoir une économie de marché viable. Enfin, le dernier critère est celui de l’acquis communautaire, autrement dit la capacité à respecter les obligations de l’adhésion. Or l’État turc, bien qu’ayant une économie de marché viable, a encore des efforts à fournir dans l’observation des droits fondamentaux. On notera la condamnation à la prison à vie le 4 novembre de 6 journalistes membres d’un parti interdit, sans oublier la violente répression des manifestations de mai 2013. Nées d’une protestation contre le projet d’aménagement de la place Taksim à Istanbul, ces manifestations avaient vite dégénéré en contestation du régime et de la répression policière. Cette répression, fermement condamnée par Catherine Ashton, avait conduit au retardement de la reprise du dialogue sur l’adhésion. Le refus de la reconnaissance de la République chypriote, pourtant prévue dans le protocole d’Ankara de 2005, est également un point de discorde.</p>
<p>De son côté la Turquie, dont le taux de croissance a de quoi faire pâlir d’envie les économies les plus florissantes d’Europe, est moins pressée d’entrer dans une Union européenne qui peine à sortir de la crise. L’Euro a perdu de son attrait. En outre, Egemen Bagis indique que l’opinion publique turque commence à se lasser d’attendre une adhésion toujours repoussée.</p>
<p>Ces négociations s’appuient sur l’ouverture d’un nouveau chapitre, le vingt-deuxième, qui traite de la politique régionale. Štefan Füle souligne dans un communiqué du 7 novembre 2013 les efforts faits par Ankara dans son processus de réformes, en particulier en matière de droits des femmes et du combat contre l’impunité de la pratique de la torture. Il souhaite que le gouvernement turc poursuive dans ce sens, afin de permettre l’ouverture des chapitres de négociations 23 et 24 sur la justice, les droits fondamentaux, la liberté et la sécurité. En effet, jusqu’ici seul un unique chapitre sur les 14 ouverts a été clos, sachant que 35 sont prévus. En aval des critères de Copenhague, le commissaire européen insiste également sur la nécessité d’ouvrir le dialogue sur la question des visas.</p>
<p>Cependant au vu du chemin qui reste à parcourir, on en arrive à se demander si la Turquie peut enfin espérer réaliser son rêve européen.</p>
<p>FABRE Tiphaine</p>
<pre></pre>
<p>Sources :</p>
<p>- Sites institutionnels :</p>
<p><ins>http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-13-958_en.htm</ins></p>
<p><ins>http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-13-891_en.htm</ins></p>
<p>- Presse française :</p>
<p>http://www.touteleurope.eu/index.php?id=30&tx_atoltlecontenus_base%5BbaseContent%5D=7797&cHash=b8c337008a6f2e5a3e74270997a1c07b</p>
<p>http://www.touteleurope.eu/les-politiques-europeennes/elargissement/synthese/la-turquie-et-lunion-europeenne-50-ans-de-negociations.html</p>
<p>http://www.lemonde.fr/international/article/2013/06/04/deux-personnes-sont-mortes-a-l-occasion-des-manifestations_3423591_3210.html</p>
<p>- Presse internationale :</p>
<p>http://fr.euronews.com/2013/11/05/turquie-le-dialogue-avec-bruxelles-repart-du-bon pied/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+euronews%2Ffr%2Feuropa+%28euronews+-+europa+-+fr%29&utm_content=Netvibes</p>
<p>http://www.lematin.ma/journal/processus-d-elargissement_l-ue-et-la-turquie-reviennent--a-la-table-des-negociations/190693.html</p>
L'épopée balkanique vers l'Union européenne
urn:md5:8863517a1079cf34f84d42b9d0db8573
2011-11-26T18:00:00+01:00
Amélie Toussaint
politiques européennes
BalkansParlement européenSerbieUnion européeneélargissement
<p>A quelques jours d’un séminaire organisé par Notre Europe sur les objectifs de l’Union Européenne concernant son voisinage, et alors que la Croatie est en passe d’en devenir le vingt-huitième membre, il nous semble pertinent de se pencher sur la question de l’élargissement européen dans la région des Balkans.</p>
<p>Les écarts se creusent entre la situation Monténégrine, avec qui la Commission européenne vient de recommander l’ouverture des négociations d’adhésion, et celle de la Bosnie-Herzégovine, qui est restée à un Accord de Stabilisation et d’Association. Quant au Kosovo, sa situation est quelque peu ubuesque. En effet, seuls vingt-deux des Vingt-Sept reconnaissent son indépendance. Dans le processus de son intégration, ce « contre-temps » risque de poser de sérieux problèmes. A moins que l’encouragement des Etats membres à poursuivre ses efforts vers un avenir européen n’incite les autres à le reconnaître. Cette diversité de situations tient du fait que la Commission avait insisté sur le fait que l’adhésion des pays issus d’ex-Yougoslavie ne se ferait pas d’un bloc mais au cas par cas et qu’elle dépendrait d’une double condition : le respect des critères de Copenhague et l’engagement dans le processus de Stabilisation et d’Association, qui se concrétise par la pleine coopération avec le Tribunal pénal d’ex-Yougoslavie (TPIY) et des relations de bon voisinage.</p>
<p>Lors de la réunion de la Commission des Affaires Etrangères qui s’est tenue mardi 22 novembre 2011, les eurodéputés ont félicité Vuk Jeremic, le ministre des affaires étrangères serbe, et reconnu « les efforts de réformes pro-européens de son pays ». La collaboration serbe avec le TPIY s’est concrétisée ces derniers mois par l’arrestation et l’extradition vers La Haye de criminels de guerre tels que Ratko Mladic, l’un des principaux responsables du massacre de Srebrenica en 1993, et Goran Hadzic, lié au massacre de l’Hopital de Vukovar. Tous deux furent entre autres accusés de génocide, complicité dans un génocide et crime contre l’humanité. Ils étaient les deux dernières des 161 personnes inculpées par le TPIY toujours en fuite. Les eurodéputés saluent donc ces efforts et certains manifestent leur soutien à la décision d’accorder à la Serbie le statut de candidat à l’entrée dans l’Union, décision qui sera discutée lors du sommet européen de décembre. La réussite économique du pays a également été reconnue lors de cette réunion.En effet, la Serbie a été, selon Vuk Jeremic, l'un des très rares pays qui a vu sa note augmenter lors de la crise économique internationale actuelle.</p>
<p>Il est pourtant important de souligner la lenteur de l’avancée de la Serbie dans sa marche vers l’Union. Belgrade a officiellement demandé à adhérer à l'Union européenne le 22 décembre 2009. La Commission a recommandé le 12 octobre 2011 d'octroyer à la Serbie le statut officiel de pays candidat à l'UE. A présent, les choses semblent stagner et certains Etats membres tels que la France se montrent hostiles à cet élargissement. C’est que l’adhésion de la Serbie à l’Union dépend de la reprise du dialogue serbo-kosovar, condition qui est loin d’être remplie par Belgrade. En effet, Ulrike Lunacek (Verts, DE), rapporteur sur le Kosovo, a souligné que des « accords d'ores et déjà conclus dans le cadre du dialogue Serbie-Kosovo parrainé par l'UE, notamment sur les timbres personnalisés kosovars et les registres cadastraux, n'avaient pas encore été appliqués. »</p>
<p>Une fois encore, le match se jouera entre le Parlement européen et les Etats-membres. En attendant, la Serbie est progressivement gagnée par un euroscepticisme dont Vuk Jeremic se fait le porte-parole lorsqu’il déclare qu’ « Il serait insensé de s'attendre à ce que la résolution du problème avec le Kosovo nous permette de nous rapprocher de l'UE. De nombreuses personnes ont été amenées à croire que notre coopération avec le tribunal de La Haye nous rapprocherait de l'UE. Cela n'a pas été le cas". » Belgrade doit-elle réellement garder l'espoir d'être un jour candidate?</p>
<p>Amélie et Stephany</p>
<p><ins>Source:</ins></p>
<p>- Communiqué de presse, réunion de la Commission des Affaires Etrangères sous la direction de Gabriele Albertini, <em>Débat sur la candidature de la Serbie à l'UE lors du prochain Conseil européen</em>, http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+IM-PRESS+20111121IPR31960+0+DOC+XML+V0//FR&amp;language=FR, 24/11/2011</p>
L'entrain pour l'Union Européenne commence-t-il à s'essouffler ?
urn:md5:f7cba5cff4db742440014c12fe9299db
2010-11-15T17:10:00+01:00
Julie Dufraux
politiques européennes
réactionsUEélargissement
<p>Comme chaque année, la Commission européenne a adopté le 9 Novembre 2010 son « paquet élargissement » qui n'est autre que le bilan annuel quant à l'avancement de ses dossiers d'élargissement.</p>
<p>Voyons ici quelques impératifs à respecter pour pouvoir intégrer l'UE: le critère politique, (avoir des institutions stables garantissant la démocratie et respectant les Droits de l'Homme), un critère économique (avoir une économie suffisamment solide afin de pouvoir faire face aux concurrences), et enfin, être en mesure de se conformer aux objectifs de l'UE. D’autre part, l'entrée dans l'Union impose de répondre au préalable à un formulaire de 1500 questions ! De quoi en refroidir certains.</p>
<p>Les critères d’adhésion à l’UE ne sont pas toujours faciles à appliquer. Ainsi, dans ce rapport, il est indiqué que « les négociations avec la Croatie sont entrées dans leur dernière phase » mais Bruxelles n’a pas fourni de date d’adhésion à la Croatie car elle attend de ce pays qu'il manifeste davantage son engagement dans la lutte contre la corruption et qu'il tourne définitivement la page de la guerre dans l'ex-Yougoslavie.
Dans le même temps, l’UE envisage de proposer le statut de candidat au Monténégro, indépendant depuis 2006 mais pas à l’Albanie, en raison de problèmes de corruption et d’atteintes à la liberté de la presse.
La Serbie est quant à elle saluée pour l’amélioration de ses relations avec le Kosovo, son ancienne province mais on lui reproche de ne pas coopérer avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de la Haye (TPIY)
Les négociations avec la Turquie restent au point mort. Tout cela à cause de quelques questions « délicates » : l’affaire kurde, les prétentions territoriales en République de Chypre, la discrimination religieuse ou encore la condition des femmes. Le commissaire à l'Elargissement, Stefan Füle, invite Ankara à se conformer d'urgence à ses obligations.</p>
<p>L’indécision et la prudence de l’UE sont vues par la presse des pays candidats comme un signe de fatigue. En raison de la crise économique et une immigration soutenue en provenance de Bulgarie et de Roumanie, membres depuis 2007, certains Etats expriment ouvertement leur réticence en ce qui concerne l’élargissement de la Communauté. Une attitude décourageante pour les candidats qui commencent à se rendre compte que « l’âge d’or » d’extension européenne est définitivement passée. « Certains gouvernements balkaniques sont découragés par le manque de perspective d’adhésion dans la décennie à venir » souligne un quotidien polonais.</p>
<p>En imposant des procédures compliquées, en ralentissant les étapes de l’adhésion, en étant plus rigoureuse sur les critères d’adhésion et en pointant nombre de problèmes économiques et politiques non résolus, l’UE n’est-elle pas en train de contribuer à son désenchantement ?</p>
<p><img src="http://1.bp.blogspot.com/_Nl5x4JKZJ-E/SGEv6ID1bGI/AAAAAAAACNI/vIheVU7HdNc/s400/Europe+devant+l%27immigration+plantu+le+Monde+du+21+juin+2008.gif" alt="" /></p>
<p><ins>Sources:</ins></p>
<p><a href="http://www.touteleurope.eu/fr/actions/construction-europeenne/elargissement/presentation/les-etapes-pour-adherer.html" title="http://www.touteleurope.eu/fr/actions/construction-europeenne/elargissement/presentation/les-etapes-pour-adherer.html">http://www.touteleurope.eu/fr/actio...</a></p>
<p><a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101109.REU3956/la-croatie-se-rapproche-de-l-ue-la-turquie-critiquee.html" title="http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101109.REU3956/la-croatie-se-rapproche-de-l-ue-la-turquie-critiquee.html">http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...</a></p>
<p><a href="http://www.europarl.europa.eu/fr/pressroom/content/20101108IPR92635/" title="http://www.europarl.europa.eu/fr/pressroom/content/20101108IPR92635/">http://www.europarl.europa.eu/fr/pr...</a></p>
<p>|http://www.turquie-news.fr/spip.php?article5191]</p>
<p>Dominika Behrendt, Julie Dufraux, Carine Joutel</p>
Candidature serbe : de l’art du maniement institutionnel de la carotte et du bâton
urn:md5:26d3c0292687ebe1bae638f132d88464
2010-10-27T21:00:00+02:00
Virginie Hervé
politiques européennes
candidatureConseilSerbieélargissement
<p>Lundi 25 octobre 2010, les ministres des Affaires étrangères des 27, réunis à Luxembourg à l’occasion du Conseil des Affaires générales, sont parvenus à un consensus, ouvrant à la Serbie, une nouvelle fenêtre vers son horizon européen. En accord avec la procédure fixée par le Traité sur l’Union européenne, le Conseil a décidé de transmettre à la Commission, la candidature d’adhésion à l’UE, déposée par le Président serbe, Boris Tadic, en décembre 2009. Cette décision a été saluée par les deux partis.</p>
<p>Pourtant, si cette étape représente une avancée procédurale certaine, sa portée n’en demeure pas moins essentiellement symbolique. D’une part, le statut officiel de candidat n’est toujours pas acquis pour la Serbie, dont l’avenir européen doit maintenant être examiné par la Commission. Celle-ci ne devrait pas rendre d’avis définitif avant le second semestre 2011. D’autre part, si un blocage a cette fois pu être évité, il n’en a peut-être été, par là, que retardé.</p>
<p>Les Pays-Bas, qui ont exprimé leurs franches réticences à voir la Serbie progresser sur la voie de l’intégration européenne, ont obtenu que toute nouvelle avancée soit dorénavant décidée unanimement et conditionnée à « une pleine coopération avec le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) » (1). Le Président Tadic est ainsi averti. Si le Conseil a manifestement tenu à reconnaître et encourager le dialogue direct récemment établi entre Serbie et Kosovo, les efforts des autorités serbes, pour arrêter et livrer à la justice internationale, deux de leurs ressortissants suspectés de crimes de guerre - Ratko Mladic et Goran Hadzic - sont jugés insuffisants. La carotte… et le bâton !</p>
<p>En dépit, d’un apparent geste de rapprochement, la pression est donc maintenue sur la République balkanique pour qui la route de l’adhésion à l’UE, balisée par les critères de Copenhague et l’objectif d’apaisement régional, reste encore longue et incertaine. D’autant plus, que si un compromis à cette fois été trouvé, Uri Rosenthal, le chef de la diplomatie néerlandaise, a fait savoir que son pays était déterminé à ne plus céder un pouce de terrain sur la question des fugitifs Hadzic et Mladic. Les Pays-Bas, qui accueillent le TPIY à La Haye, restent, en effet, très marqués par l’impuissance de leurs casques bleus à prévenir le massacre de milliers de musulmans bosniaques à Srebrenica en 1995. Massacre pour lequel l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, est inculpé de génocide et de crime contre l’humanité.</p>
<p>Parallèlement, les actions violentes menées ces derniers jours par des groupes ultras – nationalistes et conservateurs - viennent rappeler les menaces qui pèsent sur le processus démocratique serbe : qu’il s’agisse de hooligans obligeant l’interruption d’un match de football à Gênes ou de casseurs haineux provoquant des batailles de rue à Belgrade, en marge de la Gay Pride. Dix ans après le renversement de Slobodan Milosevic, les fantômes du siècle passé continuent de hanter des Balkans schizophrènes, où l’on voit difficilement comment nationalisme exacerbé et ambition européenne pourraient, à l’heure actuelle, faire bon ménage ?</p>
<p>Virginie Hervé</p>
<p>(1) Conclusions officielles du Conseil :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/EN/genaff/117314.pdf</p>
<p>Article du Monde.fr : http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/10/25/la-serbie-franchit-une-etape-cle-vers-son-adhesion-a-l-ue_1431075_3214.html#xtor=RSS-3208</p>