Euro-blogs - Mot-clé - Politique étrangère2024-02-07T15:02:46+01:00urn:md5:b213e54b8781eaa382c99815b0c732e9DotclearIsraël, une part d'Occident au Moyen-Orient, vraiment ?urn:md5:faacbdb0e74a2787e4ea091f3d3ede4d2024-01-07T19:54:00+01:00Noah CazalL'Europe et le mondecommission européenneconflit Israélo-PalestinienConseil européenEtats membresGazaHamasIsraëlJosep BorrellPalestinePolitique étrangèrePolitiques européennesSEAEUrsula Von der Leyen
<p>Voilà trois mois que l'attaque sanguinaire par le Hamas du 7 octobre 2023, pouvant être qualifiée de terroriste, a eu lieu. Que retirait de la communication occidentale, et en particulier de l'Union européenne et de ses Etats membres à l'issu de cette attaque et des représailles dévastatrices et meurtrières d'Israël sur Gaza ?</p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2024/01/07/Isra%C3%ABl%2C-une-part-d-Occident-au-Moyen-Orient%2C-vraiment">Lire la suite</a></p>
L'Union européenne paralysée par le terrorismeurn:md5:1025460032949a2579184a488d349ecb2015-11-25T11:32:00+01:00Kelly Baugépolitiques européennesPolitique étrangèreTerrorisme
<p>Depuis les tragiques événements du 13 novembre, l'Union européenne et ses institutions semblent être paralysées par le terrorisme. En effet, depuis quelques semaines les médias ne sont alimentés que par les bouleversements causés par l'Etat Islamique. L'Europe se retrouve confrontée à une menace grandissante et les dirigeants européens ont donc décidé de faire de la lutte contre le terrorisme une priorité absolue afin d'assurer la sécurité des citoyens. D'autre part, la ville de Bruxelles, capitale européenne et centre décisionnel important est en état d'alerte maximum ce qui ne fait qu'accentuer ce sentiment de paralysie.</p>
<p>Cette situation n'est pas sans conséquence pour la progression de l'agenda européen qui se voit totalement accaparé par des réunions autour des Affaires Étrangères, de la Défense et de la Sécurité. Certaines institutions ont même annulé la majorité des réunions jugées non-essentielles pour mieux gérer cette situation de crise. Elles concentrent tous leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme « Et c'est ainsi que le sentiment d'insécurité remplit désormais totalement l'agenda politique et médiatique européen et international»* (1) écrit le Nouvel Observateur. Par conséquent, l'Union fait passer au second plan les enjeux clés antérieures aux attentats ce qui bouleverse totalement le cours des discussions européennes. « Dans ces circonstances, je considère que le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité. »* (2), a ainsi déclaré le président François Hollande reflétant l'état d'esprit actuel.</p>
<p>Il est devenu difficile de lire des actualités européennes qui ne soient pas rattachées à la question du terrorisme. Les médias français et belges sont absorbés par le sujet. En revanche, les médias britanniques quant à eux mettent en avant ce phénomène qui est venu mettre un frein aux discussions. Ils évoquent notamment la question du "Brexit" dont nous n'entendons plus parler et qui pourtant doit faire l'objet d'un sommet européen en décembre. En effet, le premier ministre britannique, David Cameron, a établi une liste de revendications à négocier avec les 27 états membres en vue d'une éventuelle réforme européenne. Or, son homologue néerlandais, Mark Rutte, a confié être quelque peu sceptique quant à un accord courant décembre au vu de la situation actuelle. Il a déclaré: « December deadline slipping, as counterterrorism and migration dislodge ‘British question’ from European summit agenda »* (3) ce qui prouve que les grands enjeux européens ont été mis entre parenthèses depuis le 13 novembre.</p>
<p>Il semblerait que pour le moment l'Union européenne soit bloquée dans une bulle de solidarité anti-terrorisme mais il ne faudrait pas qu'elle s'égare et se détourne de ses enjeux actuels et de ses principes fondamentaux indéfiniment. Les mots du président américain, Barack Obama, illustrent tout à fait la situation : « Je pense qu'il est absolument vital que chaque pays, chaque dirigeant, envoie le message que la haine d'une poignée de tueurs n'empêcherait pas le monde de prendre des décisions cruciales ».*(4)</p>
<p>Sources:</p>
<p>(1-2) http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1454025-le-pacte-de-securite-prime-sur-le-pacte-de-stabilite-parlons-plutot-cop-21-et-solidarite.html</p>
<p>(3) http://www.theguardian.com/world/2015/nov/26/cameron-eu-membership-deal-december-deadline-referendum</p>
<p>(4) http://www.euractiv.fr/sections/leurope-dans-le-monde/la-menace-terroriste-paralyse-bruxelles-et-les-institutions</p> Les actions du SEAE dans les Balkans du point de vue médiatiqueurn:md5:b231e2dc5f0afd455fa8c81ad273c0642015-01-28T14:19:00+01:00Aleksandar Valkodinovcomptes rendusBalkansPolitique étrangèreSEAE
<p><img src="https://euro-blogs.eu/public/capture_final.JPG" alt="capture_final.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="capture_final.JPG, janv. 2015" />
Dans le cadre d’une étude de veille récemment effectuée, nous avons pu être témoins des actions du SEAE dans différents coins du monde entier. Suite à la série faisant référence aux quatre pays balkaniques particuliers, nous allons maintenant nous intéresser à l’ensemble de la région. Afin d’y parvenir, nous étudierons les articles publiés de novembre à décembre 2014 dans les trois langues suivantes : anglais, français et russe. Cette démarche nous permettra d’avoir une prospection plus large qui montre comment les actions du SEAE ont fait l’objet d’intérêt dans les médias dont il s’agit. Soulignons qu’en effet le point de départ d’un nouveau sujet dans cette étude est la déclaration officielle venant du SEAE sous n’importe quelle forme – que ce soit sur le site officiel ou sur les réseaux sociaux. Autrement dit, tous les pays faisant partie de la liste ont été évoqués au moins une fois pendant cette période.</p>
<p>Le graphique montre que le premier pays concerné est la Bosnie et l’Herzégovine ayant comme principal sujet « Diplomatie ». Il s’agit notamment du plan Steinmeier-Hammand lancé au mois de novembre dont le but était de faire avancer le processus d’adhésion de la Bosnie à l’Union européenne. Bien qu’intéressant et surtout discutable, le plan n’a pas provoqué de grand intérêt parmi les médias anglais, français et russes.</p>
<p>Les deux axes de l’étude liés au Kosovo témoignent de deux faits : d’abord, les efforts de ce nouveau pays d’être indépendant et de mener sa politique individuellement ; ensuite la faiblesse de la mission européenne « EULEX » qui a été impliquée dans un grand scandale au mois de novembre. Ce qui est intéressant à noter : les médias anglophones, ordinairement silencieux lorsqu’il s’agit des problèmes européens, ont publié au total 10 articles traitant de ce sujet. On pourrait bien sûr expliquer ce phénomène par leur volonté de montrer le mal fonctionnement et la corruption accompagnant la mission européenne au Kosovo. Au contraire, les médias russes se montrent désintéressés dans cette affaire tout simplement parce que la Russie n’a reconnu et probablement ne reconnaîtra jamais l’indépendance du Kosovo. Cela est dû non seulement à l’alliance entre la Serbie (considérant le Kosovo comme le cœur du pays) et la Russie, mais aussi au fait que les albanais et les kosovars sont orientés indéniablement vers les Etats-Unis.</p>
<p>La Macédoine a été mentionnée dans une déclaration officielle de Federica Mogherini ainsi que dans un Tweet provenant du compte de Maja Koncijancic suite à la rencontre entre la Haute Représentante et le ministre de l’intégration européenne macédonienne Fatmir Besimi. Ils ont discuté du processus d’adhésion de la Macédoine à l’Union européenne et du nom du pays, toujours venant contredire chaque effort et provoquant des disputes avec la Grèce. En dehors de ces deux publications, aucun média n’a évoqué la rencontre en question. On pourrait donc conclure que cette éclipse médiatique autour de la Macédoine ne l’aide pas à faire connaître sa cause auprès des citoyens européens. Et c’est probablement dans cette direction-là que le SEAE doit être plus actif parce qu’en réalité la Macédoine est coincée entre des pays qu’elle ne pourrait pas considérer comme « amicaux » dans le vrai sens du mot – la Bulgarie à cause de leur histoire commune, la Grèce à cause du nom, l’Albanie à cause des albanais etc.</p>
<p>La Serbie a été l’un des pays duquel on a parlé le plus pendant ces deux derniers mois. Cela est dû notamment à la volonté de la part de l’Union européenne de la faire adhérer aux sanctions économiques contre la Russie. En laissant les sanctions à côté, nous voyons clairement que l’axe « Diplomatie » est réparti presque équitablement entre les sources utilisées. Etant donné qu’il s’agit notamment du processus d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, on pourrait expliquer le manque d’intérêt des médias russes. En revanche, il n’y a eu qu’eux à s’être intéressés à la participation de la Serbie aux sanctions antirusses. Rien n’a été publié en anglais, alors qu’en français on pourrait retrouver un certain nombre d’articles concernant ce sujet-là en se rendant sur la version française du site russe « Ria Novosti ».</p>
<p>Finissons la liste des pays concernés par la Turquie. Les arrestations des journalistes turcs proches de Fethullah Gulen sont venues contredire les relations entre cette dernière et l’Union européenne à un moment où on pensait être sur le bon chemin. Le nombre d’articles est réparti presque équitablement avec une petite prépondérance du russe aux autres. Alors que les médias russes ont voulu montrer le mécontentement du président turc vis-à-vis du SEAE, l’intérêt vivant des médias anglais et français s’explique surtout par le fait que la presse en France et en Angleterre soit considérée comme inviolable.</p>
<p>En conclusion, il est évident que le SEAE a su faire connaître ses actions dans les Balkans. Néanmoins, beaucoup d’entre elles sont liées aux tensions diplomatiques, ce qui pourrait nous amener au corollaire que la « Diplomatie » en tant que sujet émerge occasionnellement. Ce seraient donc les crises qui prédominent.</p>