Euro-blogs - Mot-clé - Service Européen pour l Action Extérieur2024-02-07T15:02:46+01:00urn:md5:b213e54b8781eaa382c99815b0c732e9DotclearVers une politique extérieure européenne harmonieuse ? Le Défi européen de la COP21urn:md5:040c52d1a6089c6e631ad2c743e8d8a62015-11-29T23:59:00+01:00Benjamin Leclercqpolitiques européennes2015Changement ClimatiqueClimatCOP21Diplomatie européenneDéfiEnvironnementFederic MogheriniFranceGaz à effet de serreGreen Diplomacy NetworkONUOrganisation des Nations UniesParisRéchauffement ClimatiqueSEAEService Européen pour l Action ExtérieurUEUnion Européenne
<p>Alors que la COP21 s’apprête à ouvrir ses portes dans quelques heures, à mener les dirigeants du monde entier dans les négociations du plus grand traité environnemental jamais pensé, à l'horizon s'annonce un challenge des plus relevé pour le SEAE. Alors que l'UE possède le plus grand réseau diplomatique du monde, arrivera-t-elle à exister durant cette conférence ?</p> <p><a href="https://euro-blogs.eu/post/2015/11/29/Vers-une-politique-ext%C3%A9rieure-europ%C3%A9enne-harmonieuse-Le-D%C3%A9fi-europ%C3%A9en-de-la-COP21">Lire la suite</a></p>
Face à la démission du Premier ministre haïtien, le mutisme européenurn:md5:803d07b4767341880853c4909ea295f42014-12-17T11:35:00+01:00Laura Guerinpolitiques européennesHaïtiService Européen pour l Action Extérieur
<p>Laurent Lamothe, premier ministre haïtien depuis 2012, a démissionné de son poste ce dimanche 14 décembre 2014. Cette démission, annoncée dans un discours au peuple haïtien (1), fait suite à une montée de la violence dans les manifestations qui réclament le départ du premier ministre et du président haïtien Michel Martelly depuis plusieurs semaines. (2)</p>
<p>Le départ de Monsieur Lamothe, qui laisse place à un vide politique et à une incertitude concernant la suite des évènements, n'a pas entraîné un arrêt des manifestations. (3) Selon <em>Alterpresse</em>, média alternatif haïtien, la crise politique semble même amplifiée. Les manifestations antigouvernementales sont légitimes : les élections municipales qui devaient avoir lieu au mois de mars 2014 ont déjà été repoussées deux fois, et les élections législatives partielles du mois d’octobre ont connu le même sort. (4) Si elles sont légitimes, peut-être ne sont-elles pas bien réfléchies : si les manifestants souhaitent le départ de Martelly, aucune solution n’a été trouvée dans le cas où celui-ci démissionnerait réellement.</p>
<h3>Face à cet événement majeur de la vie politique haïtienne, quelle a été la réaction européenne ?</h3>
<p>La presse européenne a relayé timidement l'information, axant les articles sur les manifestations plus que sur la démission du Premier Ministre en elle-même.(5) Pourtant, les manifestations en Haïti ne datent pas d'aujourd'hui. Déjà, au mois d'octobre, les mouvements de protestations contre le gouvernement haïtien prenaient de l'ampleur. (6) Les grands titres européens semblent avoir découvert, ce dimanche 14 décembre, qu'une crise politique majeure -qui a commencé il y a trois ans- secoue Haïti.</p>
<p>Si la presse ne s'est pas massivement emparée du sujet, que dire des institutions européennes ? Pas un communiqué, pas une annonce, pas une remarque n'a été faite sur le sujet de la part des représentants européens. Federica Mogherini, qui semble attaquer sur tous les fronts, aurait-elle oublié celui-ci ? Pire encore, la délégation européenne de l'UE en Haïti n'a, à ce jour, rien publié sur la démission de Laurent Lamothe. (7) Sur le site de cette même délégation, il est pourtant stipulé que <em>«L'Union européenne entretient un dialogue politique régulier avec le gouvernement d'Haïti ... Ces dernières années, ce dialogue s'est notamment concentré sur le renforcement de la gouvernance en Haïti.»</em> (8) Qu'en est-il de ce dialogue au jour où la politique haïtienne est plus fragile que jamais ?</p>
<p>Haïti, un des pays les plus pauvres du monde, reste seule dans son combat pour la démocratie. La communauté européenne ne semblant pas réagir, serait-ce sur l'appui des Etats-Unis qu'il faudra compter ?(9) Comme l'a écrit Christophe Wargny, il serait donc vrai qu' « Haïti n'existe pas ». (10)</p>
<p>(1)Le Nouvelliste, 15 décembre 2014. http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/139360/Je-quitte-mon-poste-avec-le-sentiment-du-devoir-accompli
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(2)Le Monde, 14 décembre 2014. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/12/14/haiti-demission-du-premier-ministre-apres-de-violentes-manifestations_4540267_3222.html
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(3)Alterpresse, 16 décembre 2014. http://www.alterpresse.org/spip.php?article17447
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(4)Le Monde, 26 octobre 2014. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/10/26/elections-annulees-en-haiti_4512612_3222.html
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(5)BBC News, 14 décembre 2014. http://www.bbc.com/news/world-latin-america-30468424
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(6)Alterpresse, 24 octobre 2014. http://www.alterpresse.org/spip.php?article17200
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(7)Site internet de la délégation de l'UE en Haïti. http://eeas.europa.eu/delegations/haiti/index_fr.htm
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(8)Site internet de la délégation européenne. http://eeas.europa.eu/delegations/haiti/eu_haiti/political_relations/index_fr.htm
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(9)Libération, le 14 décembre 2014. http://www.liberation.fr/monde/2014/12/14/haiti-demission-du-premier-ministre-laurent-lamothe_1163292
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(10)C.WARGNY. Haïti n'existe pas : 1804-2004, deux cents ans de solitude. Paris : Autrement. 2008.</p> Conflit israelo palestinien : La diplomatie européenne par Federica Mogherini, mélange d'ambitions et de réalismeurn:md5:ecd7f8a9add67bebfff27b88d2a2222e2014-11-25T18:32:00+01:00Hadrien Le Sauxpolitiques européennesConflit israélo-palestiendiplomatie européenneFederica MogheriniPalestineService Européen pour l Action Extérieur
<p>Federica Mogherini s’emploie à le montrer depuis sa prise de fonction, c'en est fini du mutisme européen sur la question Palestinienne qui caractérisait l’ère de la baronne Ashton à la tête du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE). Alors que sa position au sujet du conflit israélo-palestinien a pu soulever quelques incertitudes avant son investiture, la nouvelle chef de la diplomatie européenne n’a pas hésité à réunir cinq quotidiens nationaux majeurs de cinq États membres pour déclarer dans une interview publiée le 4 novembre dernier : « Je serais heureuse si, au terme de mon mandat, l’État palestinien existait » (1).</p>
<p>Les mots sont forts mais pas contraignants, à l’image de la vision de la diplomatie européenne de Mme Mogherini qui se veut ambitieuse en restant réaliste : « Je veux forger une stratégie, une vision et une politique communes mais je connais les limites de l’exercice : la question de la reconnaissance d’un État est une compétence des États membres… ». Les limites sont donc posées, ce sont d’ailleurs toujours les mêmes en Europe: la compétence des États Membres par rapport à celle de l’Union.</p>
<p>En ce qui concerne ces États justement, la Suède est devenue le 30 octobre dernier le premier pays membre de l’Union Européenne à reconnaitre l’État de Palestine. Dans le même ordre d’idée au cours du mois d’octobre, les parlements Britannique et Espagnol ont adopté des motions non contraignantes appelant à la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État. La France s’est elle aussi engagée sur cette voie puisque le parlement doit débattre le 28 novembre prochain d’une proposition de résolution invitant le gouvernement Français à reconnaitre l’État d’Israël. Dans ce contexte, la présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale, Élisabeth Guigou, a déclaré que « cette démarche doit s'inscrire dans une dimension européenne. La France est l'un des pays les plus écoutés, mais ne peut être seule à s'engager » (2). A l’ambition mesurée de Federica Mogherini vient donc se conjuguer la volonté de certains États membres d’avancer sur la question de la reconnaissance de la Palestine.
Avec le climat désapprobation qui pèse sur Israël depuis ses actions militaires à Gaza l’été dernier, le contexte semble donc favorable au développement d’une prise de position claire au niveau Européen.</p>
<p>Certains analysent ce tournant dans la diplomatie européenne comme le résultat d'une volonté des Etats membres d'apporter enfin une solution à ce conflit (3). Cependant on pourrait reprocher à ces observateurs de ne pas reconnaitre à sa juste valeur l'action de Mme Mogherini qui a su saisir l’opportunité d’un sujet fédérateur pour construire sans attendre une parole européenne en la matière.</p>
<p>Malgré un début de mandat sur les chapeaux de roue qui a démontré que Mme Mogherini avait une bonne compréhension du fonctionnement de l’Union ainsi qu’une volonté certaine de changement dans l’action du SEAE, il faut toutefois noter que c’est un jeu dangereux auquel prête la nouvelle chef de la diplomatie européenne, la crise israélo-palestinienne étant un enjeu géopolitique majeur et qui s’est souvent soldé par des échecs cuisants pour nombreux services diplomatiques.</p>
<p>Pour la suite, le Parlement européen votera le jeudi 27 novembre prochain une résolution non contraignante qui « prie instamment tous les États membres de l'UE... de reconnaitre l'Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale » (4). Un vote qui sera dans une certaine mesure révélateur du niveau d’adhésion des Etats membres aux ambitions diplomatiques de Mme Mogherini.</p>
<p>Hadrien
Le Saux</p>
<p>(1) Le Monde, 04/11/14, Federica Mogherini : « Je serais heureuse si l’Etat palestinien existait au terme de mon mandat », http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/11/04/federica-mogherini-je-serais-heureuse-si-l-etat-palestinien-existait-au-terme-de-mon-mandat_4517448_3214.html
<br />
(2) Le Monde, 23/11/14, Israël met en garde la France contre une reconnaissance de l'Etat palestinien,
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/11/23/netanyahou-met-en-garde-la-france-contre-une-reconnaissance-de-l-etat-palestinien_4528001_3218.html
<br />
(3) World Bulletin, 20/11/14, Pressure building among EU states for Palestinian statehood,
http://www.worldbulletin.net/world/148795/pressure-building-among-eu-states-for-palestinian-statehood
<br />
(4) I24 News, 24/11/14, Etat de Palestine": motion de reconnaissance votée jeudi à l'UE, http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/52096-141124-etat-de-palestine-motion-de-reconnaissance-votee-jeudi-a-l-ue</p> Conflit israélo-palestinien : Mogherini ne se fait pas que des amisurn:md5:4b862626c6be8b9b9898cff534c4fba02014-11-24T21:31:00+01:00Laura Guerinpolitiques européennesBenyamin NetanyahouConflit israélo-palestienMogheriniPalestineService Européen pour l Action Extérieur
<p>Haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité depuis le 1er novembre 2014, Federica Mogherini a fait sensation dès le début de son mandat en s’emparant d’un sujet brûlant. Trois jours après son entrée en fonctions, elle déclarait en effet à six grands journaux européens – dont <em>Le Monde</em> – qu’elle serait « heureuse si l’Etat palestinien existait au terme de (son) mandat » (1). Cette remarquable entrée en fonction a évidemment été très largement relayée, notamment par les médias israéliens.</p>
<p>C’est que l’Etat hébreux plaçait beaucoup d’espoir dans cette nouvelle chef de la diplomatie européenne, espérant entretenir de meilleures relations avec elle qu’avec Catherine Ashton, sa prédécesseur. (2) Les médias israéliens affichaient même leur fierté d’accueillir sa première visite officielle. Suite à la déclaration de Madame Mogherini concernant la reconnaissance de l’Etat palestinien, le <em>Times Of Israël</em> a donc réagit calmement, expliquant que « les responsables à Jérusalem (étaient) prudemment optimistes » (3), attendant beaucoup de la visite de la chef de la diplomatie européenne au Proche-Orient dans les jours suivants.</p>
<p>Si la reconnaissance d’un Etat palestinien ne provoquait pas de grande polémique, deux évènements simultanés ont sérieusement agacé l’Etat israélien les 16 et 17 novembre derniers.
Le premier concerne un document confidentiel qui aurait été distribué aux 28 Etats membres. Ce document, dévoilé par le quotidien israélien Haaretz (4), contiendrait des informations sur des sanctions contre Israël. Ces sanctions concerneraient la colonisation israélienne, notamment aux alentours de Jérusalem. La réaction de l’Etat israélien ne se fait pas attendre face à cet hypothétique affront : « Nous n’accepterons aucune limitation à la construction sur les zones juives de Jérusalem et nous ne ferons aucun compromis là-dessus », a déclaré Avigdor Liberman, le ministre des affaires étrangères (5).
Ajoutons à cela que Mogherini a déclaré, lundi 17 novembre, qu’une reconnaissance de l’Etat palestinien n’est pas suffisante : « Nous avons besoin de construire un Etat palestinien capable de vivre en paix et en sécurité à côté de l’Etat israélien ». La Jerusalem Post du 17 novembre 2014 rapporte dès lors l’inquiétude des dirigeants israéliens. Netanyahu craint en effet que « de tels mouvements donne aux Palestiniens l’impression qu’ils n’ont plus besoin de faire des concessions nécessaires à la paix ». Liberman, quant à lui, pense que de telles déclarations « ne contribuent pas à la stabilité, à la normalisation ou à l’amélioration des rapports entre israéliens et palestiniens ». (6)
Le débat sur la reconnaissance de l’état palestinien relancé en Europe par Mogherini et les rumeurs concernant des hypothétiques sanctions font donc grincer des dents l’Etat israélien. Mais au niveau géopolitique, nulle évolution ne se fait sans contrariété. L’avancée de la question israélo-palestinienne se fera nécessairement au détriment d’un camp. L'arrivée de Federica Mogherini semble apporter un vent d'air frais sur la question ; pour autant, c'est toujours sur la forme et non sur le fond que s'affiche le positionnement européen en faveur de la Palestine.</p>
<p>1- Le Monde, 4 novembre 2014. http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/11/04/federica-mogherini-je-serais-heureuse-si-l-etat-palestinien-existait-au-terme-de-mon-mandat_4517448_3214.html
<br />
2- The Times of Israel, 30 octobre 2014. http://www.timesofisrael.com/europes-new-foreign-policy-chief-good-for-israel/
<br />
3- The Times of Israel, 4 novembre 2014. http://fr.timesofisrael.com/la-nouvelle-chef-de-la-diplomatie-de-lue-veut-un-etat-palestinien-dici-5-ans/
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4- Haaretz, 16 novembre 2014. http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.626608
<br />
5- Jewish Journal, 17 novembre 2014. http://www.jewishjournal.com/israel/article/lieberman_tells_german_foreign_minister_there_are_no_limits_on_east_jerusal
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6- The Jerusalem Post, 17 novembre 2014. http://www.jpost.com/Arab-Israeli-Conflict/New-EU-foreign-policy-chief-Recognizing-a-Palestinian-state-is-not-enough-382017</p> Conseil de Défense : Mais à quoi joue l’Union Européenne ?urn:md5:b0a797720cbbc28e61b6df9983b27e702013-12-24T14:41:00+01:00Charlotte Huberpolitiques européennescatherine ashtoncentrafriqueConseil de Défensedronesdéfensefrancepolitique commune de défenseSEAEService Européen pour l Action Extérieursécuritéunion européenne
<p>On l’attendait au tournant, il semble avoir manqué le coche. Le Conseil de Défense du 19 et 20 décembre à Bruxelles, agréé par l'OTAN, fait suite au dernier du type en 2008 lors de la présidence française de l’Union Européenne. Bien que la sécurité est une des priorités citoyennes et monopolise un peu plus chaque jour l’actualité, la majeure partie des discussions du sommet se sont focalisées sur l’union bancaire.</p>
<p><img src="https://euro-blogs.eu/public/Corbis-42-54246253.jpg" alt="Sommet défense décembre" style="display:block; margin:0 auto;" title="Sommet défense décembre, déc. 2013" /></p>
<p>Brandir nos différences comme ciment de notre unité est bien beau, mais une fois que l’éclat des étoiles du drapeau s’atténue, cette idéologie est un important handicap dans la conception d’une politique de défense commune. A la décharge de l’Union Européenne, cette dernière est bien connue pour ne pas faire bloc dans ses décisions et concevoir une action commune aussi délicate à 28 prend nécessairement du temps.</p>
<p>Bien qu’il n’ait pas eu l’importance souhaité, le sujet a tout de même été abordé.</p>
<p><strong>La Centrafrique : celle par qui le sujet devient inévitable</strong></p>
<p>A la manière d’un abcès qu’il faut percer, la France a mis sur la table des négociations le dossier épineux de la Centrafrique. Plus généralement, c’est la nécessité d’un financement commun des actions extérieures qui est en cause. Le Conseil a salué l’action de la France, qui par deux fois dans un passé proche est intervenue en Afrique au nom des valeurs européennes, et a décrété qu’elle ne devait plus subir seule ce poids. L’Union a confié à Catherine Ashton, haute représentante de la diplomatie européenne, la tache d’élaborer un rapport sur les financements de l’action extérieure de l’Union Européenne sous deux mois et un dossier consacré aux troubles en Centrafrique pour juin 2014. Le SEAE sort de l'ombre.</p>
<p><strong>Des mesures concrètes ont été prises</strong></p>
<p>De plus, une grande avancée technique a été faite. Les Etats-Membres ont concrétisé leur volonté de se doter d’une capacité européenne de défense dans le domaine des drones à l’horizon 2025 ainsi que le développement des capacités en matière d’avions-ravitailleurs en vol (Multi-Role Tanker Transport Capacity). Ces engins seront fabriqués par l’industrie européenne. C’est le véritable premier programme d’armement européen depuis les années 2000.</p>
<p>Bien que les mesures soient limitées et que la Défense commune n’ait toujours pas été le sujet central du sommet, on peut noter qu’il représente tout de même une certaine prise de conscience des besoins actuels. A l’image d’un individu lambda, avoir conscience de ses défauts est le premier pas vers l’amélioration de soi. Reste à voir l’évolution des priorités jusqu’au prochain sommet de la Défense, en juin 2015.</p>
<p><strong>Charlotte Huber</strong></p>
<p><strong>Sources :</strong></p>
<p>Rapport du Conseil de Défense publié et consulté le 20.12.13 :
<em>http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/ec/140267.pdf</em></p>
<p>Article du Nouvel Observateur "Sommet européen sur la défense : l'UE manque d'une vision claire pour le futur" consulté le 20.12.13 :
<em>http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1090836-sommet-europeen-sur-la-defense-l-ue-manque-d-une-vision-claire-et-commune-pour-le-futur.html</em></p>
<p>Article de Mediapart "Politique européenne de défense. Conseil des 19 et 20 décembre 2013" consulté le 20.12.13 :
<em>http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/211213/politique-europeenne-de-defense-conseil-des-19-et-20-decembre-2013</em></p>
<p>Article du Monde "L'Europe se désarme et elle a tort" consulté le 20.12.13 :
<em>http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/12/21/l-europe-desarme-et-elle-a-tort_4338581_3208.html</em></p> Conseil Européen de Défense en décembre : la France se pose en meneuse de troupesurn:md5:128ca8c0239ed4ab22f6c46958b3ff512013-11-11T14:27:00+01:00Charlotte Huberpolitiques européennesagence européenne de la défensecompétitivitéConseil de DéfensedéfenseEuropeFranceLaurent FabiusPierre VimontSEAEService Européen pour l Action ExtérieursécuritéUnion Européenne
<p><strong>Plus que n'importe quel sujet, la Défense peine à établir une politique commune. Et pour cause, bien que première préoccupation des Européens, nos politiques n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la ligne à adopter et relaient toujours le sujet au bas de la liste des priorités. A l'image d'un devoir fastidieux qui pousse à la procrastination.</strong></p>
<p>Mais aujourd'hui, le sujet ne peut être évité plus longtemps. Il est temps de prendre le problème à bras le corps face à la montée de l'insécurité aux portes de l'Europe, de la réalité terroriste et du relâchement progressif du soutien autrefois infaillible des États-Unis, désormais tournés vers l'Asie.</p>
<p>Puisque dans tout combat, il faut un meneur, la France a décidé de se positionner comme tel. Son poids historique, son implication dans les questions de défense, ses personnalités-clés au sein des instances européennes (<strong>Pierre Vimont</strong>, secrétaire général exécutif du Service Européen pour l'Action Extérieure,<strong> Claude-France Arnould</strong>, chef exécutif de l'Agence Européenne de Défense, <strong>général Patrick de Rousiers</strong>, président du comité militaire de l'Union Européenne) l'ont permis d'impulser ce Conseil houleux mais nécessaire, avec l'Allemagne, son éternelle binôme. Ce Conseil, prévu depuis un an, aura lieu à Bruxelles au mois de décembre 2013.</p>
<p>La position française s'expose en deux points principaux :
selon le Général Robert Creuzé (voir sources)</p>
<p>- La nécessité d'une analyse transparente et lucide de la situation existante</p>
<p>- Le besoin d'une méthode commune d'amélioration des structures existantes reposant sur la coopération des États européens.</p>
<p>La France considère que la Défense est la pierre angulaire de la construction européenne. <strong>Laurent Fabius</strong>, ministre français des Affaires Étrangères, lors de l'assemblée nationale du 11 juillet 2013, a tenu à souligner le besoin de construire une force sécuritaire ensemble si l'Union Européenne souhaite rester un acteur de poids sur la scène internationale. L'accent sera donc mis sur la dynamisation de l'industrie de défense européenne, notamment en matière de coopération pour la conception des drones, pour ainsi assurer la compétitivité et l'autonomie européenne.
Avec des menaces grandissantes planantes sur l'Europe, la France cherche à motiver ses partenaires européens à ne faire qu'un. Ils pourront ainsi assurer la place d'une Union Européenne forte sur la scène internationale et répondre au besoin de sentiment de sécurité que réclament leurs citoyens. États-membres, relevez vos manches, il y a du boulot.</p>
<p><strong>Charlotte Huber</strong></p>
<p><em><strong>Sources :</strong></em></p>
<p>- Article sur la Défense européenne du site France Diplomatie, consulté le 04.11.2013 : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/europe-828/actions-et-positions-de-la-france/defense-europeenne/</p>
<p>- Article "Défense : en finir avec le (dernier) tabou de la famille Europe" du Général Robert Creuzé, publié le 11.10.2013 sur La Tribune, consulté le 15.10.2013 : http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20131011trib000790112/defense-en-finir-avec-le-dernier-tabou-de-la-famille-europe.html</p>
<p>- Article "Une initiative franco-allemande au conseil européen en décembre" de Olivier Bergé, publié le 10.09.2013 sur Les Blogs de Lavoixudnord.fr, consulté le 04.11.2013 : http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2013/09/10/une-initiative-franco-allemande-au-conseil-europeen-de-paris.html</p>
<p>- Discours "Comment relancer l'Europe de la défense?" de Laurent Fabius, prononcé le 11 juillet 2013 à l'Assemblée nationale : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/europe-828/evenements-et-actualites-lies-a-la/actualites-europeennes/article/discours-de-laurent-fabius-comment</p>