Euro-blogs - Mot-clé - réchauffement climatique
2024-02-07T15:02:46+01:00
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« Paquet énergie-climat 2030 » : Déception chez les écologistes
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2014-01-26T21:28:00+01:00
Clémence Garnier
politiques européennes
BarrosoCommission européenneConseil européenenvironnementgaz de schisteGrooteHedegaardHulotOettingerParlement européenréchauffement climatique
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<strong>Lors d'une conférence de presse mercredi 22 janvier 2014 à Bruxelles, la Commission européenne a présenté ses recommandations sur le paquet énergie-climat à l'horizon 2030.</strong></p>
<p><img src="https://euro-blogs.eu/public/spiegel.jpg" alt="BELGIUM-EU-ENERGY-CLIMATE" style="display:block; margin:0 auto;" title="BELGIUM-EU-ENERGY-CLIMATE, janv. 2014" />
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<em>Günther Oettinger (commissaire en charge de l’Energie), Jose Manuel Barroso (Président de la Commission européenne) et Connie Hedegaard (commissaire en charge du Climat) présentent le « paquet énergie-climat 2030 ». Copyright © Spiegel AFP</em></p>
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La Commission fixe plusieurs objectifs pour 2030 : diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % par rapport au niveau de 1990 (objectif souhaité par le Parlement, les Pays-Bas, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Allemagne), augmenter la part des énergies renouvelables à 27 % au niveau européen, améliorer l'efficacité énergétique et mettre en place des indicateurs et un nouveau système de gouvernance pour garantir une « <em>énergie compétitive, abordable et sûre</em> ». Ce deuxième paquet énergie-climat (2020-2030) se veut plus ambitieux que <a href="http://europa.eu/rapid/press-release_IP-09-628_fr.htm">le premier (2009-2020)</a> afin de lutter efficacement contre le réchauffement planétaire et atteindre d'ici 2050 une réduction des émissions de GES de 80 à 95 % par rapport à 1990.
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Selon José Manuel Barroso, la Commission a su trouver un équilibre entre les enjeux économiques et environnementaux : «<em>Si la lutte contre le changement climatique revêt une importance capitale pour l'avenir de notre planète, une véritable politique européenne de l'énergie est essentielle pour notre compétitivité. Le paquet présenté aujourd'hui montre qu'agir simultanément sur les deux aspects n'est pas contradictoire, et qu'au contraire, ceux-ci se renforcent mutuellement.</em> »
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La Commission a aussi fait part de ses recommandations sur le gaz de schiste. Contrairement à ce que souhaitait le Parlement européen, elle n'imposera pas une législation contraignante sur les risques de la fracturation hydraulique, mais seulement le respect de certains «<em> principes minimums</em> ». Les États seront donc libres de choisir s'ils exploiteront ou non ces ressources. Selon <em>The Guardian</em>, la Grande-Bretagne, soutenue par la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque, mais aussi de grands groupes industriels européens, avaient exercé de fortes pressions sur la Commission dans ce sens. Pour faire accepter le paquet énergie-climat 2030, la Commission n'aurait pas eu d'autres choix que de leur donner raison.</p>
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Face à ces recommandations, l'opinion publique est partagée. Pour les industriels qui défendaient un objectif de 35 % pour les GES, ce plan est trop ambitieux. Au contraire, les écologistes sont très déçus puisqu'ils exigeaient un objectif de 55 %. D'après Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète : «<em> La Commission a fait le minimum vital face à la menace climatique qui s'accélère.</em> » Connie Hedegaard a critiqué les ONG pour leur idéalisme et leur naïveté politique.
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Par ailleurs, le manque de mesures réellement contraignantes pour les États membres a été pointé du doigt par la filière européenne de l'éolien, mais aussi par le Parlement européen. Le député Matthias Groote (Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates), a déclaré «<em> Je regrette que la Commission se soit laissée hypnotiser par ceux qui prétendent que des objectifs climatiques et énergétiques ambitieux représentent un coût, et qu'elle n'ait pas proposé d'objectifs contraignants en termes d'efficacité énergétique.</em> ».</p>
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Mais le débat n'est pas encore clos puisque ces recommandations vont être examinées par le Conseil et le Parlement européens. Les enjeux sont importants puisque le plan de l'UE pourrait servir de modèle aux autres puissances mondiales lors de la conférence des Nations Unies sur le climat à Paris en 2015.</p>
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<strong>Clémence Garnier</strong></p>
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Sources :</p>
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<li><a href="http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0203248548161-climat-l-industrie-monte-au-creneau-a-bruxelles-643464.php">16/01/14 – Les Echos – Climat : l'industrie monte au créneau à Bruxelles</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.neurope.eu/article/commission-presents-new-eu-framework-climate-and-energy-2030">22/01/14 – New Europe – Commission presents new EU framework on climate and energy for 2030</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.theguardian.com/environment/damian-carrington-blog/2014/jan/22/eu-2030-climate-change-energy-emissions-targets">22/01/14 – The Guardian – EU 2030 climate action: a big step that is not enough</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-54_fr.htm">22/01/14 – La Commission européenne – Objectifs pour 2030 en matière de climat et d’énergie en faveur d'une économie de l'UE compétitive, sûre et à faibles émissions de carbone</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/plaene-der-eu-kommission-zur-energiewende-ein-bisschen-klimaschutz-1.1868922">22/01/14 – Die Süddeutsche Zeitung – EU-Kommission enttäuscht mit Klimaschutz-Plänen</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/content/20140121IPR33311/html/Objectifs-climatiques-2030-scepticisme-face-aux-propositions-de-la-Commission">22/01/14 – Le Parlement européen – Objectifs climatiques de 2030: scepticisme face aux propositions de la Commission</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.irishtimes.com/news/world/europe/years-of-frantic-lobbying-reflected-in-eu-s-climate-change-package-1.1664485">22/01/14 – The Irish Times – Years of frantic lobbying reflected in EU’s climate change package</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.lepoint.fr/environnement/le-signal-positif-de-l-ue-en-vue-d-un-accord-sur-le-climat-en-2015-22-01-2014-1783261_1927.php">22/01/14 – Le Point – Le "signal positif" de l'UE en vue d'un accord sur le climat en 2015</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.touteleurope.eu/revues-de-presse/revue-de-presse-version-mail.html?tx_atoltlecontenus_revuedepressemail%5BrevueDePresse%5D=96&tx_atoltlecontenus_revuedepressemail%5Baction%5D=showMail&cHash=4dbc314c893406c73009d97926fcafc5">23/01/14 – Toute l'Europe – Paquet énergie-climat : "signal positif" ou "minimum vital" ?</a></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.liberation.fr/economie/2014/01/22/l-europe-fait-pschitt-sur-l-exploitation-du-gaz-de-schiste_974879">23/01/14 – Libération – L’Europe fait pschitt sur l’exploitation du gaz de schiste</a></li>
</ul>
Vers une prolongation du Protocole de Kyoto ?
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2011-11-13T14:34:00+01:00
Coralie Ledoux
politiques européennes
Parlement européenprotocole de Kyotoréchauffement climatique
<p>Ces dernières semaines, la question du réchauffement climatique ne fait pas véritablement la Une de l’actualité européenne. C’est pourtant le climat qui était à l’ordre du jour au Parlement européen lundi 7 novembre 2011. Les députés ont en effet débattu avec la Commissaire européenne en charge des politiques climatiques, Connie Hedegaard sur le rôle que doit jouer l’Union européenne au sommet du climat à Durban (Afrique du Sud) - sommet qui se tiendra du 28 novembre au 9 décembre prochain. Comme l’a souligné Mme Hedegaard, « Durban est une grande opportunité pour progresser mais il ne faut pas s’arrêter là ». Et de continuer : « l’Union européenne ne peut à elle seule arriver à une solution sur le changement climatique. Il est urgent de trouver une solution à l’échelle mondiale ».</p>
<p>Le 26 octobre dernier, une résolution a été votée en Commission parlementaire soutenant la prolongation de l’accord de Kyoto qui prend fin en 2012. Dans le cadre de ce protocole, les pays industrialisés s’engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. La résolution indique que l'Union européenne doit réduire ses émissions de plus de 20% pour 2020. Elle annonce aussi la mise en place de nouvelles mesures en vue de réduire les émissions des secteurs aérien et maritime (exclues du Protocole). Les eurodéputés demandent également une participation financière de l’Union européenne (un montant garanti de 30 milliards d’euros) pour l’élaboration d’un accord sur les sources et la gestion d’un « Fond vert » pour le climat, dont le montant s’élèverait à 100 milliards de dollars US par an d’ici 2020.</p>
<p>Mais qu’en est-il des autres états ?</p>
<p>La poursuite du protocole de Kyoto est souhaitée entre autres par l’Australie, la Turquie, la Norvège, la Suisse ou la Nouvelle-Zélande engagées au même titre que l’Union européenne. Certains pays de l’Union africaine, des États insulaires mais aussi les grands pays émergents (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Chine) sont également en faveur de la prolongation du Protocole dans la mesure où ils sont dispensés de toute mesure contraignante. En revanche les Etats-Unis ont déjà annoncé qu'ils s'opposeraient à des objectifs contraignants de limitation des émissions. De leur côté le Japon, la Russie et le Canada refusent un traité qui n'inclurait pas les grands émetteurs de gaz à effet de serre.</p>
<p>Comment faire en sorte qu'une majorité de pays s'implique dans la lutte contre le changement climatique ? Comment répartir les efforts entre pays industrialisés, pays émergents et pays en voie de développement ? C’est donc là tout l’enjeu du Sommet de Durban, durant lequel les 193 Etats participants ainsi que l’Union européenne tenteront de trouver un accord sur l'ensemble des mesures à mettre en œuvre contre le changement climatique. Selon l'Allemand Joe Leinen (Socialistes et démocrates), président de la Commission de l'environnement et de la délégation du Parlement à la Conférence, « la poursuite du Protocole de Kyoto au-delà de 2012 sera déterminante pour le succès ou l’échec du sommet de Durban. L’union européenne doit jouer un rôle de chef de file pour éviter un échec des négociations sur le climat ». Après l’échec de Copenhague en 2009 l'Union européenne, de plus en plus esseulée face aux grands pollueurs, s'interroge sur sa capacité de leader sur le changement climatique.</p>
<p>Le Parlement européen devrait se prononcer à la mi-novembre en faveur de la poursuite du protocole de Kyoto après 2012, résolution adoptée par la Commission européenne. L’enjeu de ce vote est donc crucial, d’autant plus qu’il aura lieu deux semaines avant la Conférence sur les changements climatiques, que de nombreux commentateurs prédisent déjà comme étant un échec.</p>
<p>Morwenna Joubin, Coralie Ledoux</p>
<ul>
<li>http://www.ct2e.com/test/2011/10/26/sommet-sur-le-climat-lue-doit-plaider-en-faveur-de-kyoto/</li>
<li>http://europarlement.touteleurope.eu/comprenez/les-grands-dossiers/sommet-de-durban-sur-le-changement-climatique-quel-avenir-pour-le-protocole-de-kyoto.html</li>
<li>http://www.europarl.europa.eu/fr/headlines/content/20111104STO30697/html/Climat-les-d%C3%A9put%C3%A9s-en-faveur-de-la-prolongation-du-Protocole-du-Kyoto</li>
</ul>
Vers une prolongation du Protocole de Kyoto ?
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2011-11-13T11:45:00+01:00
Morwenna Joubin
politiques européennes
DurbanenvironnementParlement Européenprotocole de Kyotoréchauffement climatiqueSommet du climat
<p>Ces dernières semaines, la question du réchauffement climatique ne fait pas véritablement la Une de l’actualité européenne. C’est pourtant le climat qui était à l’ordre du jour au Parlement européen lundi 7 novembre 2011. Les députés ont en effet débattu avec la Commissaire européenne en charge des politiques climatiques, Connie Hedegaard sur le rôle que doit jouer l’Union européenne au Sommet du climat à Durban (Afrique du Sud) - sommet qui se tiendra du 28 novembre au 9 décembre prochain. Comme l’a souligné Mme Hedegaard, « Durban est une grande opportunité pour progresser mais il ne faut pas s’arrêter là ». Et de continuer : « l’Union européenne ne peut à elle seule arriver à une solution sur le changement climatique. Il est urgent de trouver une solution à l’échelle mondiale ».</p>
<p>Le 26 octobre dernier, une résolution a été votée en Commission parlementaire soutenant la prolongation de l’accord de Kyoto qui prend fin en 2012. Dans le cadre de ce protocole, les pays industrialisés s’engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. La résolution indique que l'Union européenne doit réduire ses émissions de plus de 20% pour 2020. Elle annonce aussi la mise en place de nouvelles mesures en vue de réduire les émissions des secteurs aérien et maritime (exclues du Protocole). Les eurodéputés demandent également une participation financière de l’Union européenne (un montant garanti de 30 milliards d’euros) pour l’élaboration d’un accord sur les sources et la gestion d’un « Fond vert » pour le climat, dont le montant s’élèverait à 100 milliards de dollars US par an d’ici 2020.</p>
<p>Mais qu’en est-il des autres Etats ?</p>
<p>La poursuite du protocole de Kyoto est souhaitée entre autres par l’Australie, la Turquie, la Norvège, la Suisse ou la Nouvelle-Zélande engagées au même titre que l’Union européenne. Certains pays de l’Union africaine, des États insulaires mais aussi les grands pays émergents (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Chine) sont également en faveur de la prolongation du Protocole dans la mesure où ils sont dispensés de toute mesure contraignante. En revanche les Etats-Unis ont déjà annoncé qu'ils s'opposeraient à des objectifs contraignants de limitation des émissions. De leur côté le Japon, la Russie et le Canada refusent un traité qui n'inclurait pas les grands émetteurs de gaz à effet de serre.
Comment faire en sorte qu'une majorité de pays s'implique dans la lutte contre le changement climatique ? Comment répartir les efforts entre pays industrialisés, pays émergents et pays en voie de développement ? C’est donc là tout l’enjeu du Sommet de Durban, durant lequel les 193 Etats participants ainsi que l’Union européenne tenteront de trouver un accord sur l'ensemble des mesures à mettre en œuvre contre le changement climatique. Selon l'Allemand Joe Leinen (Socialistes et démocrates), président de la Commission de l'environnement et de la délégation du Parlement à la Conférence, « la poursuite du Protocole de Kyoto au-delà de 2012 sera déterminante pour le succès ou l’échec du sommet de Durban. L’Union européenne doit jouer un rôle de chef de file pour éviter un échec des négociations sur le climat ». Après l’échec de Copenhague en 2009 l'Union européenne, de plus en plus esseulée face aux grands pollueurs, s'interroge sur sa capacité de leader sur le changement climatique.</p>
<p>Le Parlement européen devrait se prononcer à la mi-novembre en faveur de la poursuite du protocole de Kyoto après 2012, résolution adoptée par la Commission européenne. L’enjeu de ce vote est donc crucial, d’autant plus qu’il aura lieu deux semaines avant la Conférence sur les changements climatiques, que de nombreux commentateurs prédisent déjà comme étant un échec.</p>
<p>Morwenna Joubin, Coralie Ledoux</p>
<p><strong>Sources :</strong></p>
<ul>
<li>http://www.ct2e.com/test/2011/10/26/sommet-sur-le-climat-lue-doit-plaider-en-faveur-de-kyoto/</li>
<li>http://europarlement.touteleurope.eu/comprenez/les-grands-dossiers/sommet-de-durban-sur-le-changement-climatique-quel-avenir-pour-le-protocole-de-kyoto.html</li>
<li>http://www.europarl.europa.eu/fr/headlines/content/20111104STO30697/html/Climat-les-d%C3%A9put%C3%A9s-en-faveur-de-la-prolongation-du-Protocole-du-Kyoto</li>
</ul>