Libye ; le dernier souffle de la dictature

Le Jeudi 20 octobre 2011, le peuple libyen fête la mort du colonel Kadhafi. Moment historique pour ce peuple qui aspirait à plus de liberté. Cette chute met fin à près de quarante ans de dictature.

Il aura ensuite fallu attendre le 19 novembre 2011 pour que l’annonce révélée par la CNT, en août dernier, se révèle exacte. Les « rebelles » de Zentane situé dans le sud-ouest du pays ont capturé, durant la nuit précédente, Saïf al-Islam Kadhafi, successeur potentiel du colonel. Ce dernier a été placé en détention, jusqu’à la formation du nouveau gouvernement.

Leçons de démocratie au peuple Libyen par le Service Européen d'Action Extérieure(SEAE).

Catherine Ashton, Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, avait rappelé dans son communiqué de presse le 23 octobre 2011, l’attitude de l’Union européenne quelques mois avant par rapport à l’ex-dictateur, en disant que ‘‘Kadhafi avait perdu toute légitimité et (qu’)il devait partir’’, et que la chute du « guide de la Révolution » laissait place à l’espoir et à la reconstruction. Elle s’est ensuite adressée au nouveau gouvernement de transition libyen en lui demandant d’établir un nouveau système pour ‘‘la réconciliation nationale, le respect des droits de l'homme, l'État de droit et les principes démocratiques.’’

Elle a également souligné le fait que l’Union européenne a depuis le début soutenu la révolution par l’envoi d’aide humanitaire, et que même après la libération, celle-ci est restée sur le terrain pour aider le pays à faire sa transition. Ainsi est née la nouvelle délégation de l’Union européenne, le 12 novembre 2011 à Tripoli, symbolisant alors « l'engagement de l’UE à conserver des relations étroites avec la population libyenne, que ce soit durant la transition politique ou sur le long terme ». Cependant, étant donné que la Libye est un pays à fort potentiel, notamment grâce à son pétrole, le soutien de l’Union européenne vis-à-vis de ce pays ne serait-il pas simplement un moyen pour elle de se tailler la part du gâteau ? Mais ceci est une autre histoire…

Dans un communiqué plus récent, le 19 novembre 2011, la Haute représentante de l'UE a finalement déclaré qu’il était « primordial que la sécurité de Saïf al-Islam Kadhafi, soit désormais assurée et ses droits à la défense garantis de sorte qu'il puisse être traduit en justice, en conformité avec les obligations internationales de la Libye et les engagements publics du Conseil national de transition à respecter l'État de droit ».



Tout reste encore à construire…

La mort du Colonel Kadhafi et la capture de son fils marquent donc des étapes significatives pour l’avenir de la Libye. Ce peuple très tourmenté, cherche à trouver une certaine stabilité et de nouveaux principes sur lesquels il pourra s’appuyer afin de devenir un pays où les droits de l’Homme seront placés au premier rang. Il sera sûrement inspiré par le modèle démocratique européen ; Le SEAE saura, on n’en doute pas, exprimer son avis, pour chaque étape importante qui bâtira le projet monumental et ambitieux de la construction d’un nouveau gouvernement libre en Libye. En espérant que ce peuple trouve son « chemin » démocratique, le bain de sang s’est enfin arrêté.

SIAPLAOURA-KARAGKOUNI Zoitsa WLUCZKA Alison

SOURCES : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/EN/foraff/126158.pdf http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/FR/foraff/125584.pdf http://french.cri.cn/781/2011/11/20/1s261645.htm http://www.lefigaro.fr/international/2011/10/20/01003-20111020ARTFIG00592-libye-le-colonel-mouammar-kadhafi-est-mort.php