article_pirates.jpg Source: Reuters

Malgré les succès hollywoodiens des films de flibustiers et autres marins à jambe de bois, de nos jours la réalité de la piraterie est toute autre. Apparue surtout dans les années 2000, la piraterie a longtemps été un véritable fléau en Somalie. C’est un problème protéiforme, qui nécessite des actions aussi bien policières qu’humanitaires.

Une zone aux enjeux multiples

Le contrôle de la Corne de l’Afrique est essentiel pour plusieurs raisons. Tout d’abord, même s’il ne s’agit pas de la plus altruiste des raisons, les intérêts économiques sont très importants dans cette zone. 25 000 navires transitent entre le Golfe d’Aden, la Mer Rouge et l’Océan Indien chaque année.

Ensuite, il s’agit d’une importante zone de départ des migrants vers l’Union européenne, il convient donc, dans le schéma de lutte contre l’immigration clandestine, de pacifier et développer la zone.

Enfin, il faut assurer la sécurité de cette zone afin de permettre à l’aide humanitaire de parvenir à la Somalie. En effet, 932 000 tonnes d’aides du PAM (programme alimentaire mondial) sont envoyés par an dans cette zone, c’est donc une cible très attractive pour les pirates.

L’opération EU NAVFOR - Atalante

Lancée en 2008 dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune, l’opération a pour but de protéger les navires grâce à des opérations de surveillance des côtes, et de répression des actes de piraterie.

Forte de son succès (on dénombre 117 pirates arrêtés à ce jour, et pour la seule année 2011 27 groupes de pirates ont été démantelés), la mission, qui devait se terminer en décembre 2014, devrait se voir prolonger.

Néanmoins, certains lui reprochent de ne pas assez lutter contre les causes structurelles de la piraterie : la misère endémique qui sévit dans la zone.

Le Service européen pour l'action extérieure à la tête du CGPCS

Aujourd’hui l’UE se retrouve à la tête du Groupe de contact sur la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes (CGPCS) pour une durée d’un an. Le secrétaire général adjoint du SEAE, Maciej Popowski est chargé de la coordination des actions. Se retrouver à la tête du CGPCS va permettre à l’UE d’étendre ses capacités opérationnelles.

Il a été créé en 2009 pour faciliter la coordination des actions internationales. En effet, on ne retrouve pas moins de 60 pays, compagnies maritimes ou organisations non gouvernementales luttant contre la piraterie dans cette zone, ce qui demande de gros efforts de coordination.

L’objectif numéro 1 de l’UE est d’accroître l’investissement des acteurs locaux dans cette lutte : « La piraterie ne pourra être éradiquée que sur le territoire somalien par les Somaliens » indique-t-elle. Elle entend aussi faire de l’Union africaine un acteur majeur de la lutte contre la piraterie.

Le travail effectué dans cette zone est déjà conséquent : on a enregistré une baisse de 95% du nombre d’attaques de pirate en 2013. Toutefois le but final st d’arriver à éradiquer entièrement la flibusterie moderne.

Sources : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-13-1314_fr.htm

http://www.eeas.europa.eu/statements/docs/2013/131223_03_en.pdf

http://eeas.europa.eu/piracy/containing_piracy_fr.htm

http://www.bruxelles2.eu/piraterie-maritime/lue-prend-la-tete-de-la-lutte-internationale-contre-la-piraterie-dans-le-golf-de-somalie.html

http://www.euractiv.fr/development-policy/le-programme-europeen-de-lutte-c-news-532723