Rédigé le 16.02.2014

Tags : République centrafricaine, Catherine Ashton, UE, France, François Hollande, soutient militaire, violences, Chrétiens, Séléka

L’Union européenne a annoncé le déploiement très bientôt de 1000 soldats en République centrafricaine, sensé renforcer des forces militaires déjà surplaces. Une aide qui n’est pas de trop, en vu de la difficulté à contrôler les violences. Lors du Conseil de sécurité de Nation unies, le 14 février, la chef du Service européen pour l’action extérieure, Catherine Ashton a déclaré, « nous avons plus de 500 soldats » déjà sur le terrain et l’UE « veut doubler ce nombre », et a ajouté, « Je suis convaincu que la force sera sur le terrain très, très bientôt », rapporté par PressTV. Le même jour le président français François Hollande déclare son intention d’envoyer 400 soldats supplémentaires en Centrafrique pour atteindre un effectif de 2000 hommes.

Pour ce qui est du soutient des autres États membres de l’UE, des représentants diplomatiques se sont rencontrés et ont ouvert plus tôt dans la semaine une mission de 9 mois. Suite à cette rencontre des diplomates y ont évoqué la participation de quelques nations et la possibilité de déploiement de soldats à Bangui le mois prochain. Ce si n’est pas le cas de tous.

De grandes puissances européennes comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne refusent d’envoyer leurs troupes, se disant occupées à aider de plus petites nations.

Cependant, le site d’information Global post a rapporté que des sources diplomatiques à Bruxelles disent qu’en plus de la France, 5 autres pays de l’UE souhaitent s’engager et venir en renfort.

La France, première à apporter son soutien au pays africain, a commencé à envoyer ses troupes le 5 décembre après que le feu vert lui ait été donné avec l’Union africaine par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Hollande explique que la France s’efforce de « stopper les massacres, empêcher les crimes de guerre et restaurer la sécurité ». Une stabilité aussi nécessaire pour permettre aux aides humanitaires de rejoindre les zones touchées par les violences. Des objectifs plus que difficiles à atteindre pour les forces militaires présentes sur le territoire.

La France n’arrive pas à stopper les violences entre les sectes chrétiennes et musulmanes. Plus de 1000 personnes ont été tuées depuis son arrivée sur le terrain. Cela s’explique par un chaos généralisé depuis le coup d’État par l’alliance des milices musulmanes Séléka, en mars 2013 qui à mis au pouvoir le premier musulman dans un pays composé à 80 pour cent de chrétiens. Malgré le remplacement par Catherine Samba-Panza, la chef d’Etat de transition, les milices chrétiennes continuent de lancer des attaques coordonnées contre le groupe musulman Séléka mais prend aussi à partie des civils musulmans innocents. Les violences se sont donc développées et sont devenues des nettoyages ethniques.

Les forces armées européennes devront donc neutraliser les violences en faisant face à un ennemi insaisissable. Pour cela, la dissuasion plutôt que la répression pourrait être la solution. Cela peut donc prendre du temps et nécessiter un plus grand nombre de soldats.

Nacim MEZIANE

Sources :

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gZnLlbgMiUoX3Cnsgi9Rc2zrDdGA?docId=22c58f2e-9627-4bb5-a39a-0fb7938195c5

http://www.business-standard.com/article/pti-stories/eu-plans-to-deploy-1-000-troops-in-car-ashton-114021500081_1.html

http://www.globalpost.com/dispatch/news/afp/140214/eu-france-troops-pledge-over-central-africa-violence

http://www.presstv.ir/detail/2014/02/14/350741/eu-to-deploy-around-1000-troops-to-car/