Von_der_Leyen.png © Commission européenne 2019

Si depuis de nombreuses années la montée des populistes, voir leurs accès au pouvoir politique, s’est faite notable partout en Europe, le maître mot de cette nouvelle décennie est la tolérance. La communauté juive reste pourtant toujours menacée en Europe et au-delà. La présidente a déclaré que “cette lutte sera menée ensemble. Nous étendrons le travail fait durant ces dernières années dans la Commission, au Parlement et dans les Pays Membres. ... Il n’y aurait pas de culture européenne sans la culture juive. Et il n’y aurait pas d’Europe sans le peuple juif. ... Nous interviendrons à toutes les échelles à travers la sécurité bien sûr, mais aussi au niveau de l’éducation et du débat public.”
Texte original: “We will lead this fight together. We will build on the work done in the last years, in the Commission, in the Parliament and in the Member States. ... There would be no European culture without Jewish culture. And there would be no Europe without Jewish people. ... We will act at all levels – through security means of course, but also in our education systems and in the public debate.”

Des changements se préludent pour une meilleure intégration et tolérance.
La première concerne la présence d’un aumônier militaire juif au sein de la Bundeswehr (l’armée nationale allemande), car en effet, à présent il sera possible pour les allemands juifs d’être le représentant dans les forces de l’armée nationale de son groupe religieux. L’aumônier militaire est un officier qui jumelle une insigne religieuse lui autorisant d’incarner et d’aider son groupe sur des demandes religieuses et spirituelles. La Bundeswehr a pour but de protéger la population allemande, de participer à des missions humanitaires ainsi que faire progresser la stabilité et l’intégration européenne. Subséquemment, Ursula Von der Leyen annonce que le commissaire grec Margarítis Schinas, et ex-eurodéputé en charge des migrations et de la promotion du mode de vie européen devrait se pencher sur des actions en vue d’une meilleure insertion grâce à un portefeuille expérimentant “l’éducation, l’intégration, la culture, l’emploi, la sécurité, la santé et l’égalité.”

A supposer que ces démarches peuvent renforcer les valeurs européennes et la Commission européenne, elle-même, la dénomination de “Commissaire en charge des migrations et de la promotion du mode de vie européen” avait été fortement commentée, bien avant sa mise en fonction. Des députés comme Birgit Siepel ou Sophie in’t Veld et journaux européens avaient vivement critiqué cette appellation, caractérisée comme discriminante. La définition d’un mode de vie européen n’était pas précise, se montrant comme séparatiste. Margarítis Schinas, pour ne pas tomber dans la controverse, mentionne que si la qualification dérange, il n’en ait moins qu’aux sous-entendues qu’on lui attribue. En effet, si cette fonction a été créée, c’est en vue de couvrir un besoin et ne veut en aucun cas exclure un groupe mais rappeler à quel point la culture européenne est grande et importante et a construit chacun des citoyens européens tout comme elle construira les nouveaux arrivants en tentant de les inclure et de les intégrer dans son histoire car tel est son devoir.

Sources:
https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/speech_19_6734

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ac_19_6742

https://www.timesofisrael.com/germanys-military-to-have-jewish-chaplains-for-first-time-in-a-century/

https://www.lefigaro.fr/international/margaritis-schinas-nous-n-avons-pas-a-nous-excuser-de-nos-valeurs-20191004