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Cet accord, signé le 14 juillet 2015 par la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Etats-Unis avait pour but d’apaiser la situation économique de l’Iran et d’atténuer les tensions. En effet, les autres Etats promettaient de lever les sanctions économiques mises en place à l'encontre de l'Iran si celui-ci limitait sa production de stock d'uranium enrichi de telle sorte qu’il ne puisse pas produire du nucléaire militaire. Depuis 2017, l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, a validé les engagements iraniens et à donc approuvée la levée des sanctions notamment dans les secteurs des transports, de l'énergie et de la finance. Cela a été très bénéfique pour la République islamique car elle a pu de nouveau attirer les IDE et réexporter ses matières premières, surtout vers l'Union européenne.
Mais le retrait des Etats-Unis de l’accord, annoncé en mai 2018, a de nouveau accentué les tensions entre les deux pays. En réponse à cela, l’Iran a progressivement décidé de s’éloigner des mesures mises en place par l’accord, jusqu’à annoncer dimanche dernier qu’il ne se sentait plus tenu par aucune limite sur le nombre de centrifugeuses et d’uranium enrichi qu’il produirait.
Pendant longtemps, les pays européens ont cherché à jouer les médiateurs entre les deux puissances, pour montrer leur attachement au JCPoA. Par exemple, suite au retrait des USA, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont pris l’initiative de créer un fond commun de créance (SPV) pour faciliter les paiements liés aux exportations iraniennes. D'autres parts, ils avaient évoqués leurs désaccord par rapport à la décision de Donald Trump. Mais l’annonce de l’Iran a complexifiée ces relations internationales. Alors qu’Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson s’étaient exprimés d’une même voix pour déclarer qu’une « désescalade des tensions était désormais urgente », ils ont finalement mis en place ce mercredi le mécanisme de règlement des différends. En effet, cette procédure vise à contraindre l’Iran à respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de Vienne. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a vivement réagit en qualifiant cette décision « d’erreur stratégique ». De son côté, la Russie déplore également cette procédure en reprochant aux européens d’accentuer les tensions déjà omniprésentes autour de cet accord. Concernant la décision prise par les puissances européennes, certains pensent qu’elle est dû à des pressions que Donald Trump fait subir à l’UE. En effet, ce dernier aurait menacé d’augmenter les taxes de l’importation des voitures européennes. Alors la question se pose : le rôle de médiateur de l’UE dans cet accord est il toujours légitime et effectif ?

Source:

https://www.touteleurope.eu/revue-de-presse/revue-de-presse-nucleaire-iranien-teheran-recule-encore-sur-l-accord-l-europe-peine-a-reagir.html

https://www.france24.com/fr/20200105-nucl%C3%A9aire-l-iran-annonce-s-affranchir-des-limites-%C3%A0-l-enrichissement-d-uranium

https://www.touteleurope.eu/revue-de-presse/revue-de-presse-accord-nucleaire-iranien-l-europe-entre-deux-feux.html

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/l-iran-n-aura-jamais-d-arme-nucleaire-assure-donald-trump_2113569.html

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/berlin-paris-et-londres-appellent-l-iran-a-respecter-l-accord-sur-le-nucleaire_2113503.html

https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/defying-us-sanctions-eu-unveils-a-e18-million-aid-package-to-iran/

https://www.lepoint.fr/monde/nucleaire-iranien-la-procedure-des-europeens-contre-teheran-soutenue-par-washington-15-01-2020-2357791_24.php

http://www.rfi.fr/ameriques/20200115-nucleaire-iranien-trump-menace-europeens-washington-post