Ekaterini Sakellaropoulou, âgée de 63 ans a été proposé comme candidate par le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à l’occasion d’une présentation officielle à la télévision. Durant ce discours, il a précisé “The term citizen is of male gender. Democracy, Greece and Progress, however, are of female nouns. And they call on us to make the great leap”, le terme de président est masculin mais les mots démocratie, Grèce et progrès sont féminins, ce qui rappelle que la Grèce doit progresser.

Critiqué pour avoir mis en place une équipe gouvernementale trop masculine, avec seulement 5 femmes ministres sur 51, le premier ministre semble vouloir se rattraper en proposant Ekaterini Sakellaropoulou, issue d’un parcours en droit à Athènes puis d’études à la Sorbonne, à Paris. Cette dernière n’est pas inconnue des Grecs. En effet, elle est à la tête du Conseil d’État depuis un an, une des plus haute Cour administrative de Grèce.



Entrée au sein du Conseil d’État dans les années 1980, elle a monté les échelons jusqu’à ce devenir vice-présidente en 2015 et présidente du Conseil de l’État en 2018, et a participé à de nombreux projets environnementaux importants.

Le rôle de président de la République, titre honorifique existant depuis 1975, a été créé après un référendum qui a abouti à l’abolition de la monarchie : le président est « le chef symbolique des Forces armées du pays », représentant l’Etat au niveau international, mais laissant un plus grand champ d’action au niveau national.

Ekaterini Sakellaropoulos, que les récentes prévisions projettent vainqueur dès le premier tour, doit réussir à recueillir 200 votes des 300 députés du Vouli, nom du Parlement grec. Le processus de nomination à la présidence se passe en plusieurs scrutins. Lors des premiers scrutins un des candidats doit obtenir les deux tiers du vote des députés du Parlement. Si cela n’arrive pas, un troisième tour est organisé. En 2014, le candidat présenté par la coalition Nouvelle Démocratie Pasok n’avait pas réussi à obtenir cette majorité, et ce n’est que par l’organisation de nouvelle élection que Alexis Tsipras est parvenu à être élu. Le parti de l’opposition a validé cette nomination et le parti de gauche d’Alexis Tsipras aussi. Alexis Tsipras a d’ailleurs rappelé que la candidate était une juge exceptionnelle, qui défendait les droits de l’homme et l’environnement. D’un autre côté, le premier ministre qui a proposé la candidate détient 158 sièges au Parlement grec. Le premier ministre actuel, Kyriakos Mitsotakis espère en présentant Ekaterini Sakellaropoulou, qu’elle inoculera un consensus pour le peuple grec, qu’elle incarnera le progrès et un renouveau après la crise que la Grèce a traversée. La Candidate est donc bien partie pour être élue et elle a d’ailleurs confirmé qu’elle prenait ce rôle comme un honneur.






https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/17/en-grece-bientot-une-femme-presidente-de-la-republique_6026361_3210.html

https://www.parismatch.com/Actu/International/Ekaterini-Sakellaropoulou-bientot-premiere-femme-presidente-de-la-Grece-1669284 https://www.lopinion.fr/edition/international/grece-va-etre-presidee-premiere-fois-femme-208747

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/grece-une-femme-va-devenir-pour-la-premiere-fois-presidente-de-la-republique_2115102.html

https://upnewsinfo.com/2020/01/16/greece-will-elect-the-first-female-president-ekaterini-sakellaropoulou-news/

http://french.xinhuanet.com/2020-01/16/c_138708280.htm

https://greece.greekreporter.com/2020/01/15/who-is-ekaterini-sakellaropoulou-the-likely-first-female-president-of-gre