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L’union européenne s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et en vue d’atteindre cet objectif, il est nécessaire que le changement se fasse et rapidement. De nos jours, l’industrie et le secteur de l'énergie (électricité et hors électricité) représentent à eux deux environ 40 % des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie en Europe. (https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat/7-repartition-sectorielle-des-emissions-de).

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Afin de réduire ces émissions, la commission européenne a présenté le 31 décembre 2021 une nouvelle proposition de taxinomie des énergies en tant qu’énergie « verte ».

Lorsque l'on parle d’énergie « verte », il nous vient en tête les énergies issues de l’éolien ou encore des panneaux solaires. Pourtant dans son draft, la Commission propose de faire passer le nucléaire actuellement classé comme énergie de transition, en énergie « verte ». Le gaz s'ajoutera aussi dans cette classification. Ces énergies obtiendraient donc un nouveau label.

Alors pourquoi cette proposition alors que le nucléaire fait débat ?

Gaz et nucléaire : petit émetteur de gaz à effet de serre

Là où la neutralité carbone essaie d’être atteinte, l’énergie nucléaire est bonne élève. En effet, elle n’émet pas de gaz à effet de serre. De plus, dans un monde toujours plus vorace en énergie, les centrales nucléaires sont capables de produire de grandes capacités d'électricité et garantissent donc la stabilité du réseau électrique européen.La production se fait à tout heure et contrairement aux éoliennes ou aux panneaux solaires, le nucléaire ne dépend pas de la météo. C’est donc de la création d’énergie en continue.

Mais est-ce réellement une solution lorsque l’on connaît la difficulté de traitement des déchets radioactifs ?

Ils sont conservés, enfouis dans les sols et restent radioactifs pendant des milliers d’années. De plus, le risque n’est pas des moindre, Chernobyl reste gravé dans les mémoires et ce malgré les mesures de sécurité supplémentaires et drastiques.

Le gaz produisant peu de CO2 servira d’énergie de transition.

Réduire le cout de financement des projets de la filiale nucléaire

En octroyant le label énergie verte, cela permettrait que le nucléaire soit financé en partie par l’Union européenne et permet une réduction des prix de fonctionnement considérable. Pour des pays comme la France, qui souhaite relancer sa filiale nucléaire ou encore la Pologne et la République tchèque qui doivent abandonner la production d’énergie au charbon, ce texte tombe à point venu .

En revanche, pour une partie des écologistes et quelques Etats ont vivement réagit à cette proposition, ce qui prend sens alors que récemment, l’Allemagne a fermé 3 de ses 6 réacteurs encore en activité. En Allemagne, Claude Turmes décrit ce draft comme une « provocation » et accuse l’Union européenne de Greenwashing.

Limite

La limite posée sera que les centrales devront être construites avant 2045. 20 pays doivent s’y opposer pour que la proposition soit rejetée.

Sources :

https://www.mediapart.fr/journal/economie/040122/energie-l-europe-accusee-de-greenwashing https://www.greenpeace.fr/espace-presse/taxonomie-une-deconvenue-pour-la-france-un-recul-pour-lenvironnement/ https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/la-commission-europeenne-devoile-un-projet-de-labellisation-verte-pour-les-centrales-nucleaires-et-a-gaz_4901057.html https://blog.wattissime.com/guides-dossiers/lenergie-verte/energie-nucleaire-rechauffement-dereglement-changement-climatique#ancre2 https://fr.euronews.com/2022/01/01/moitie-moins-de-nucleaire-en-allemagne-berlin-a-ferme-3-des-6-reacteurs-encore-en-activite