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En cette fin d’année, un sommet européen se tenait sur 3 jours à Bruxelles comptant parmi ses préoccupations le conflit entre l’Ukraine et la Russie. La présence armée de la Russie aux frontières ukrainiennes crée une situation instable et une nécessité urgente d’apaiser les tensions. Les dirigeants européens se sont mis d’accord sur l’adoption d’une approche diplomatique, le but étant de « réengager avec la Russie » (16 Décembre 2021 - SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI).

Pour autant l’Union Européenne ne laisse pas tomber l’Ukraine mais réaffirme son soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l’Ukraine. Toute atteinte à celle-ci devrait être sanctionnée par l'Union européenne comme affirmé dans les Conclusions du Conseil européen le 16 décembre 2021 « Toute nouvelle agression militaire contre l'Ukraine aura des conséquences massives et un coût sévère en réponse, y compris des mesures restrictives coordonnées avec des partenaires. »

La discussion avec les pays du partenariat Oriental (c'est-à-dire l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine) a abouti sur l’expression de la volonté de travailler ensemble et de poursuivre d’ici là avec l’Union européenne. Les dirigeants ont réaffirmé l’engagement au format « Normandie » dans la continuité de la mise en œuvre des accords de Minsk.

Mais la Russie est-elle prête à coopérer ? Une approche diplomatique sera-t-elle entendue ? Le conseil s’est donc positionné mais cet engagement sera-t-il vraiment suffisant et surtout respecté ?

Au-delà d’une perspective d’intégration à l’espace européen, l’Ukraine lors de son entrée en 1991 dans l’Europe a fait un grand pas pour prendre son indépendance et cela reste une réalité difficile à accepter pour la Russie. Autrefois part de l’Empire Ottoman, le territoire de l’Ukraine est très convoité par la Russie, territoire qui auparavant en faisait sa fierté et comprenant de nombreuses richesses.

Ce n’est pas la première fois que des tensions fortes entre ces deux pays se font ressentir, l’annexion de la Crimée en est l’exemple parfait. En 2014, pour mettre fin à la guerre orientale, le protocole de Minsk a été signé après de nombreuses négociations par les représentants de l'Ukraine, de la Russie, de la République populaire de Donetsk (DNR) et de la République populaire de Lougansk (LNR) et ce sous l’oeil attentif de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Cependant, il ne faut pas oublier que ce cessez-le-feu immédiat n’a pas été ressenti par tous le monde, surtout dans l’Est de l’Ukraine où les combats ont continué.

De plus, engager des sanctions et par là est aussi entendu des sanctions économiques ( le chef de l’Etat français a annoncé que les dirigeants européens ont reconduit jeudi pour six mois les sanctions économiques imposées à la Russie après l'annexion de la Crimée en 2014*) semblent quelque peu controversées lorsque l’Allemagne, pays choisi comme médiateur, affirme ses relations avec la Russie par le futur gazoduc germano-russe nord stream II.

Sources :

https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/european-council/2021/12/16/ https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/12/17/conseil-europeen-du-16-decembre-2021 https://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_de_Minsk https://www.france24.com/fr/europe/20211217-sommet-européen-les-vingt-sept-s-accordent-sur-d-éventuelles-sanctions-contre-la-russie