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Fumées de l'usine d'incinération d'Ivry (Ile-de-France) © Christophe Magdelaine / www.notre-planete.info - Licence : Tous droits réservés

La pollution, la contamination et leurs conséquences sur la santé sont un des plus graves problèmes de l’humanité. En effet, la conséquence du réchauffement climatique le plus palpable, directement dans les villes urbaines, c’est la qualité de l'air. 96 % de la population de l’Union européenne est exposée aux hauts niveaux d’exposition des concentrations de particules fines supérieures aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

“La pollution atmosphérique continue de présenter des risques importants pour la santé en Europe, provoquant des maladies chroniques et des décès prématurés. En 2020, 96 % de la population urbaine de l'UE a été exposée à des concentrations de particules fines (PF 2,5) supérieures au niveau recommandé par l'OMS de 5 microgrammes par mètre cube (μg/m3) d'air. La pollution de l’air nuit également à la biodiversité et endommage l’agriculture et les forêts, entraînant des pertes économiques majeures”, affirme le rapport de l’AEE.

En plus des décès prématurés, cette pollution cause des problèmes de santé et ajoute des coûts importants pour le secteur des soins. Par exemple, en 2019, l'exposition aux PF 2,5 a entraîné 175.702 années de vie avec un handicap en raison d'une bronchopneumopathie chronique obstructive dans 30 pays européens.

Quelle est la source de cette pollution ?

La source principale de cette pollution des particules en Europe provient des combustibles dans les secteurs résidentiels, commerciaux et institutionnels, après l'AEE. Ces émissions sont principalement liées aux combustibles pour le chauffage résidentiel. En 2020, le secteur était responsable de 44 % des émissions de PF 10 et de 58 % de PF 2,5. D'autres sources importantes ainsi polluants comprennent l'industrie, le transport routier et l'agriculture.

“L'agriculture était également responsable de la grande majorité (94 %) des émissions d'ammoniac et de plus de la moitié (56 %) des émissions de méthane. Pour les oxydes d'azote, les principales sources étaient le transport routier (37 %), l'agriculture (19 %) et l'industrie (15 %)”, estime la publication.

Cependant, dans l'ensemble, les émissions des principaux polluants atmosphériques dans l'UE ont diminué en 2020. Cette tendance s'est poursuivie depuis 2005 malgré l'augmentation considérable du Produit Intérieur Brut (PIB) de l'UE au cours de la même période.

Le Pacte Vert comme mesure pour l’avenir

De 2005 à 2020, le nombre de décès prématurés causés à l'exposition aux PM 2,5 a diminué 45 % dans l'UE. Si cette tendance se poursuit, l'UE devrait atteindre l'objectif du plan d'action « zéro pollution » d'une réduction de 55 % des décès prématurés d'ici 2030.

“L'ambition «zéro pollution» pour 2050 est de ramener la pollution de l’air, de l’eau et des sols à des niveaux qui ne sont plus considérés comme nocifs pour la santé et les écosystèmes naturels et qui respectent les limites de notre planète, afin de créer un environnement sans substances toxiques”, enonce le Pacte Vert.

Le Pacte Vert (Green Deal) vise à améliorer la qualité de l'air et à aligner plus étroitement les normes de qualité de l'air de l'UE sur les lignes directrices actualisées de l'OMS sur la qualité de l'air. Néanmoins, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour arriver à la vision zéro pollution d’ici à 2050.

Bibliographie :