La Politique agricole commune (PAC) est une mesure politique importante mais également problématique de l´Union européenne. L´UE y investit 55 milliards d´euros par an soit 100 euros par personne par an. Ce montant est ensuite redistribué aux fermiers sous forme de subventions directes. Cette aide leur permet de continuer leur activité et ce, dans de meilleures conditions. Seulement comment sélectionne-t-on les bénéficiaires de ces subventions en Europe ? La répartition de ces aides est-elle faîte correctement correctement ? Grâce au Traité de Lisbonne, le Parlement Européen a élargi ses compétences et peut désormais légiférer avec le Conseil sur des questions relatives à la PAC. Les députés européens sont actuellement en train de travaillé sur une réforme de la PAC qui entrerait en vigueur en 2013. Par exemple, le Portugais Luis Manuel Capoulas Santos (Socialistes et démocrates) appelle à une rationalisation et une simplification de la PAC. Beaucoup de députés sont également favorables à cette réforme. Les principaux objectifs sont de trouver un compromis avec les nouveaux états membres et de simplifier la distribution des subventions. La reforme est effectivement nécessaire. L´élargissement en est-il la seule et vraie raison ? La PAC fait face, depuis ces dernières années, à de nombreuses critiques dénonçant son manque de transparence et son inefficacité. Jack Thurston, cofondateur d´une ONG suivant les subventions de PAC, a accusé la PAC de pratiques abusives : The bigger you are, the more land you have, the more money you get. That´s exactly how the CAP works. Les fonds de la PAC seraient en fait redistribués aux géants producteurs et grands propriétaires et non aux petites exploitations qui en auraient réellement besoin. Cette politique coûte très chère, les citoyens sont donc en droit de savoir de quelle manière l'UE utilise cet argent. Les colosses de l'agroalimentaire n'ont certainement pas besoin de ces aides, les européens s'accorderont tous sur cela. Entre le problème du prix du lait et la crise qui touche le blé, ce sont les petites exploitations qui ont besoin de ces fonds pour survivre et continuer leur activité. Il serait donc bien que les députés fassent bon usage de leurs nouvelles responsabilités. Cela va au-delà des questions de budget et d'élargissement, il faut éclaircir certains points de cette politique très controversée mais pourtant indispensable. Sans cela, ces ombres continueront à contribuer à l'échec de la PAC dans sa pratique et au niveau de l'opinion publique.

Sara Vinklatova et Claire-Hélène Frileux

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http://www.europarl.europa.eu/news/public/story_page/032-94332-316-11-46-904-20101112STO94321-2010-12-11-2010/default_fr.htm

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+IM-PRESS+20100409STO72389+0+DOC+XML+V0//FR