Depuis 1985, La Commission Européenne décerne le titre de capitale européenne de la culture à deux villes. Pendant un an, chacune de ces villes doit mettre en avant sa culture à travers un programme pour lequel elle aura été sélectionnée. Ce titre a bien sur permis à certaines villes de se placer sur la scène internationale de la culture.

Néanmoins, connaissez-vous la liste des villes qui ont porté ce titre? Qui se souvient que le titre est revenu à des villes telles que Liverpool, Stavenger, Sandnes, Vilnius, Linz ou Pecs pour reprendre l’exemple cité par Maurice Berthiau dans son article « Capitale européenne de la culture, un booster de renommée ? »(1) .

Et même si quelques-uns pourront citer Lille en 2004 ou Marseille en 2013, qui aura retenu le caractère européen de l’affaire ?

À en croire la Commission Européenne, les capitales européennes représentent pourtant un élément majeur des politiques culturelles européennes. Cependant mener des recherches sur « l’une des initiatives les plus visibles de l’Union Européenne »(2) amène rapidement à un découragement. En effet, on sera vite amenés à penser que la communication ne fait pas partie du programme. Du moins de celui de l’Europe, car les villes sélectionnées, doivent faire un travail complexe pour se légitimer en tant que capitale européenne avec un manque de moyens et peut être également un manque d’appui des instances européennes. Après vingt-cinq années d’existence et 40 villes déjà sélectionnées, on peut se poser la question de la notoriété de ce label. Il semblerait qu’il n’existe pas de charte graphique qui pourrait symboliser une démarche commune.

L’intérêt est plus local qu’européen. À l’heure où l’on s’interroge sur la citoyenneté européenne, il est encore difficile pour beaucoup de se penser européen. Ce sentiment a hélas encore bien peu d’échos. Toutefois cette initiative qui a pour but de rassembler un peuple dans une diversité culturelle pourrait être l’un des symboles de cette citoyenneté.

Peut-être est-ce alors une accumulation d’événements à échelle locale qui ne peuvent se vouloir européens, mais alors comment parvenir à être « unie dans la diversité » (sic) ?

Inacio Kevin, Lamour Fanny

Sources: (1) (2)