La réunion du conseil des ministres de l’environnement et du développement durable de L’UE du 8 novembre, a été marquée par l’approbation de la « directive sur "les émissions industrielles" (IED) ». L’objectif tend à réduire les émissions polluantes issues de l’industrie et de l’agriculture.
Un vaste champ d’action Cette directive a vocation a préserver la pureté de l’air, de l’eau et des sols en forçant les industriels et les agriculteurs à utiliser des technologies et méthodes respectueuses de l’environnement. Ceci dit, la directive prend en considération la viabilité économique de ces infrastructures.
Cette directive a un champ d’applications très large, Euractiv.fr estime à 52 000 installations industrielles et agricoles. Bien que les installations soient très variées ce sont les centrales à charbon qui sont le plus visées par cette directive. En effet les centrales à charbon sont encore présentes en Europe, et le conseil en accord avec la politique énergétique tend à changer cet état de fait et à aller vers des énergies propres. On peut notamment citer un rapport de la commission qui se fixe l’objectif de 20 % d’énergie renouvelable en Europe d’ici 2025. On peut donc voir dans cette directive un pas, cohérent, de plus dans la politique environnementale européenne.
Enfoncer des portes ouvertes Cette directive approuvée par le conseil de l’U.E, est en réalité un condensé des directives précédentes. On peut ajouter que le site « Euractiv.fr » parle « d’actualisation » des sept directives précédentes.
Cette directive soulève aussi un problème de santé publique car elle fait le lien entre les émissions industrielles et le cancer. De plus, cette directive prend en compte les intérêts économiques que des mouvements écologistes dénoncent. En effet une membre écologiste du parlement accuse le conseil de privilégier les intérêts économiques au détriment de la santé publique et de l’environnement.
Des critiques très présentes Bien que le commissaire à l’environnement, M. Janez Potocnik, se félicite d’une telle mesure, les ONG écologistes dénoncent ce texte, avançant qu’il est peu contraignant. En effet, la directive prévoit un large éventail de dérogation si les centrales atteignent un certain seuil de bénéfice. Autrement dit, les centrales les plus rentables « resteront sous l’ancien régime » de l’ancienne directive comme le dit le responsable d’une O.N.G dans le journal en ligne « Actu-environnement ». Malgré ces critiques, les observateurs reconnaissent néanmoins un certains poids environnemental à cette mesure, qui prévoit aussi le renforcement des inspections environnementales que M. Christian Schaible salue dans le journal en ligne « Actu-environnement »
On peut conclure que cette directive représente une avancée administrative ainsi qu’un pas de plus dans les Cleantech, dont l’Europe est nécessiteuse. Le manque de mesures fortes est à déplorer car les mesures non-contraignantes semblent souvent inefficaces et montrent l’Europe comme une machine administrative inutile.
http://www.euractiv.fr/ue-renforce-lutte-pollution-industrielle-article http://www.actu-environnement.com/ae/news/Conseil-UE-VOTE-DEFINITIF-DIRECTIVE-IPPC-11325.php4 http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/envir/117567.pdf