Rédigé le dimanche 10.11.2013
Tags : Iran, Catherine Ashton, John Kerry, programme nucléaire, P5+1, négociations d’accord
Depuis l’ouverture, le jeudi 6 novembre, de la réunion en vue d’un accord sur le nucléaire iranien, la relation Iran-Occident refait parler d’elle. Après 10 ans de négociations stériles, les hauts représentants de l’Iran et des 5+1, les membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) plus l’Allemagne se retrouvent encore, cette fois-ci à Genève et sous la présidence de la diplomate en chef de l’Union européenne Catherine Ashton. Cela nous pousse à vouloir connaitre que souhaite négocier les différents partis ? L’Union européenne arrivera-t-elle à assumer son rôle de médiateur, par l’apport de résultats?
La réunion, prévue pour deux jours, a été prolongée jusqu’à la semaine prochaine, afin de s’assurer de la création d’un accord. De plus, des ministres de la diplomatie des pays en discussion prenant conscience de l’importance décisionnelle de cette rencontre sont arrivés plus tard dans la semaine. John Kerry, lui, sur invitation de la baronne Catherine Ashton, a interrompu sa visite au Proche-Orient pour « aider à diminuer les différences dans les négociations ».
Dans un souci d’efficacité, peu d’informations ont été divulguées jusqu’à maintenant. Mais il est sûr que les principales inquiétudes dont le P5+1 souhaite parler sont à propos de l’uranium enrichi à 20%, seuil de fabrication de l’arme nucléaire, pouvant être utilisé pour obtenir de l’uranium à 90% et en faire un usage militaire. Il est donc question de savoir que faire du stock nucléaire, quelles seront les perspectives de l’enrichissement sur la longue durée. Il est aussi établi que la construction du réacteur à eau lourde d’Arak soit rediscutée.
Pourtant il n’est pas facile de faire entendre raison à l’Iran sur ce sujet, le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a souligné que «dix ans de sanctions n’ont produit aucun résultat» rappelant que le nombre de centrifugeuses iraniennes est passé de 160 avant les sanctions qui lui ont été infligées à 19000 actuellement. Les séries de négociations dirigées précédemment par l’UE en sont aussi la preuve. Certains diplomates européens estiment alors qu’il n’y avait simplement aucun engagement du côté de l’Iran auparavant.
Malgré des « divergences importantes à combler » affirmé par M. Kerry, il semble que cette réunion à Genève est, pour la première fois depuis plusieurs années, fortement susceptible d’apporter une solution raisonnable. Car même si les négociations on finit par échouer à Genève, selon les participants, rien n’est définitif, au contraire des progrès significatifs ont été réalisé et salués. L’accession au pouvoir du président iranien Rouhani, et son ministre de la diplomatie Mohammad Zarif ont fait que la situation des relations extérieures du pays a complètement changé. En effet, ils représentent désormais un gouvernement plus modéré et prêt à discuter, un gouvernement cherchant à alléger les sanctions.
Nacim Meziane
Sources :
http://www.kuna.net.kw/ArticleDetails.aspx?id=2342977&Language=en
http://english.cntv.cn/program/newsupdate/20131108/100916.shtml
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/30847176