Une infection qui sème le trouble

La commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen a fait la demande de moyens supplémentaires qui devront être alloués à la recherche sur la maladie de Lyme. Un des problèmes majeur posé par cette maladie est la difficulté du diagnostic : des symptômes à première vue banals (douleur articulaires, maux de tête, etc.) et qui passent dans certains cas inaperçus. Bien que toutes les tiques ne soient pas porteuses de la borréliose de Lyme, pour celle dont c’est le cas, une prise en charge trop tardive chez un individu infecté peut entraîner des complications. D’autres raisons ont poussée l’Union Européenne à mettre cette question en priorité. Tout d’abord le manque d’informations sur cette infection qui se veut être croissante dans les pays européens et une prise en charge compliquée. Un eurodéputé déclarait d’ailleurs que l’amélioration de la prise en charge ainsi que du diagnostic serait possible grâce à une uniformisation du système européen sur la question. Il y a une nécessité d’harmoniser les pratiques autour de cette maladie, en effet selon les pays européens, les recommandations et le traitement sont différents. Ce qui pousse notamment certains patients à se rendre dans les pays voisins pour se faire soigner. Cette situation montre le désarroi et le désespoir de certains de se voir soigner dans leur propre pays.

Une progression de la maladie : les tiques quittent de plus en plus forêts et montagnes pour des zones plus urbaines, parmi les causes : le changement climatique.

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Un besoin de solutions au niveau européen

Il faut également noter que cette maladie est minimisée par le corps médical, ce qui est source de conflits avec les associations de patient. En effet, pour certains médecins, la sévérité de l’infection est remise en cause. Néanmoins depuis quelques années, on observe un changement dans la prise en compte. Le Huffington Post éditait en juillet dernier un article sur la prise en charge des patients français. L’article pointait du doigt un problème de sous évaluation des patients en France contrairement à des pays outre-atlantique, mais également des traitements onéreux. Les tests sont jugés peu efficaces. L’article montre également que l’Europe est largement touchée: « La maladie de Lyme est la maladie à transmission vectorielle la plus courante en Europe", assure ainsi l'OMS qui explique aussi que les 85.000 cas signalés chaque année sur notre continent est "largement sous-estimé". Le problème selon elle, le recensement des cas est "incohérent" dans les pays européens car il est établi avec des tests différents qui n'ont pas la même efficacité et la déclaration de la maladie n'est forcément obligatoire. » (HuffingtonPost). Cela rejoint la conclusion des institutions européennes sur l’importance de mettre en commun les recherches, traitements et autre informations relatives à la maladie.

Des tests ont été mis au point, tels que le test ELISA, mais il est présenté comme étant "peu fiable".

Cette harmonisation voulue par les eurodéputés permettrait de disposer d’une infographie sur le nombre de malades dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. En effet, peu de statistiques sont éditées sur cette infection mais c’est surtout le désordre médical qui l’entoure et qui alerte le Parlement européen : variétés de définitions, de détections mais également de diagnostic et traitement.

Quelles propositions envisagées par les institutions européennes ?

Lors d’une proposition le 15 novembre 2018 , la commission en charge de ce dossier au Parlement a émis plusieurs propositions. Parmi ces propositions on retrouve : l’obligation des Etats de signalés les cas de Lyme diagnostiqués, une forte implication de la Commission européenne pour la recherche. Egalement , le contrôle de la population de tiques, l'accentuation des campagnes d'information et de sensibilisation sur la maladie et d’autres actions que l'on retrouve en détail sur le site du Parlement. L’Union européenne a décidé de faire un pas de plus et de réagir face à la propagation de cette maladie longtemps mise sous silence. Les Etats sont donc appelés à faire de même pour aider les citoyens qui en seraient affectés.

Sources

« Le Parlement européen réclame plus de moyens contre la maladie de Lyme » Euractiv https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/le-parlement-europeen-reclame-plus-de-moyens-contre-la-maladie-de-lyme/



« Proposition de résolution » Site officiel du Parlement européen http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=B8-2018-0514&format=XML&language=FR

« Le Parlement demande que l’on s’attaque à la propagation de la maladie de Lyme » Site officiel du Parlement européen http://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20181106IPR18328/le-parlement-demande-que-l-on-s-attaque-a-la-propagation-de-la-maladie-de-lyme

« Le Parlement européen réclame plus de moyens contre la maladie de Lyme » Ouest-France https://www.ouest-france.fr/europe/ue/le-parlement-europeen-reclame-plus-de-moyens-contre-la-maladie-de-lyme-6073662

« Plus d’uniformité dans la lutte contre la maladie de Lyme » European scientist https://www.europeanscientist.com/fr/sante/plus-duniformite-dans-la-lutte-contre-la-maladie-de-lyme/

« Maladie de Lyme : Pourquoi la France est à ce point en retard ? » https://www.huffingtonpost.fr/2016/07/13/pourquoi-france-retard-maladie-lyme_n_10958164.html