uploded_istock-483300738-1576505225.jpg
© TVIRBICKIS/ISTOCK

Tout d’abord, le Parlement demande une définition claire et stricte du cannabis thérapeutique et du cadre de son utilisation à la Commission européenne, mais aussi aux gouvernements des pays de l’Union européenne. L’OMS reconnait l’utilité de cette substance dans le traitement de plusieurs maladies telles que l’asthme, le cancer, l’épilepsie ou Alzheimer. C’est plus particulièrement un des composants du cannabis : cannabiodiol que l’OMS souhaite voir retirer de la liste des substances contrôlées, car il est efficace, peu addictif et n’a aucun effet euphorisant.

Ensuite, la résolution du Parlement contient un volet sur l’encouragement et le financement de la recherche sur le cannabis. Les effets de cette substance étant très peu connus et les médecins étant peu formés, les prescriptions sont assez rares dans certains pays comme le Royaume-Uni qui l’a pourtant autorisé en avril 2019.

Enfin, le Parlement demande à ce que les médicaments composés de cannabis soient remboursés par la sécurité sociale afin d’être accessible pour tous.

Interdit jusqu’à peu, l’usage du cannabis pouvait entraîner des amendes ou même une peine de prison dans certains pays européens. Les malades étrangers se trouvaient donc privés de traitement durant leur séjour en Europe. Les malades européens, eux, étaient obligés de se tourner vers une solution dangereuse : le marché noir où la qualité de la substance n’est ni réglementée, ni contrôlée.

L’Allemagne est le premier pays, en 2017, à avoir autorisé l’usage du cannabis thérapeutique et sa production contrôlée sur son territoire. Le nombre de prescription est passé de 1000 à 142 000 en deux ans avec une recette de plus de 70 milliards d’euros. L’augmentation est telle, que l’Allemagne fait face à une pénurie de cannabis et doit en importer des Pays-Bas et des États-Unis. Selon l’EUMCA (association européenne pour le cannabis thérapeutique), qui œuvre pour la légalisation du cannabis thérapeutique et une harmonisation des législations au niveau européen, la législation allemande en termes de réglementation du cannabis thérapeutique est le modèle à suivre.

La France, en retard dans ce domaine sur les autres pays européens, a donné son feu vert pour le début de l’expérimentation sur des personnes pour début 2020. Sont éligibles aux tests, les personnes qui ne trouvent aucun médicament pour les soulager et qui souffrent d’un des cinq symptômes retenus : douleurs neuropathologiques, épilepsie sévère, douleurs en cancérologie et soins palliatifs, sclérose en plaques. La France a fait le choix de l’importation du cannabis, car elle refuse de le produire sur son territoire. Au terme de deux ans d’essais, la France devrait à son tour autoriser l’usage du cannabis thérapeutique.

Sources :

‟Cannabis médical : la première expérimentation aura lieu dès 2020 en France”, lemonde.fr, 25 octobre 2019, consulté le 11/01/2020

https://www.lemonde.fr/sante/articl...

‟Des élus européens veulent faciliter l’accès au cannabis médicinal”, euractiv.fr, 26 novembre 2019, consulté le 11/01/2020

https://www.euractiv.fr/section/san...

‟L’UE devrait adopter les normes allemandes en matière de cannabis médicinal”, euractiv.fr, 29 novembre 2019, consulté le 11/01/2020

https://www.euractiv.fr/section/san...

‟Cannabis thérapeutique en Europe : les députés demandent des règles européennes”, Parlement européen, 14 février 2019, consulté le 11/01/2020

https://www.europarl.europa.eu/news...