On divorce! Mais il faut rester ensemble pour les enfants

Le Royaume-Uni devait quitter l'Union Européenne le 29 mars 2019, mais la rupture de la relation entre les deux parties était trop mal préparée et l’accord était difficile à établir, d’où le divorce a été repoussé 4 fois ; au 12 Avril, au 31 Octobre et finalement au 31 Janvier 2020, en vertu de l’article 50 du traité de l’Union Européenne. L’Europe des 27 doit donc définir sa future relation avec le Royaume-Uni dans une durée qui ne dépasse pas les 11 mois … comme l’avait indiqué Boris Johnson, le victorieux des élections législatives du 12 décembre 2019. En effet, il a refusé toute nouvelle extension après 31 Décembre 2020. Il lui reste maintenant à négocier un accord sur les relations futures avec l’Europe. Johnson souhaite garder une partie de ses partenariats avec l’UE, en rajoutant même des secteurs dans l’accord qu’il a renégocié. A titre d’exemple, il veut rester dans l’Agence Européenne du médicament et celle de défense.

Le Parlement sans le drapeau Britannique

La Chambre des communes contrôlée par Johnson va ratifier l’accord de retrait durant le mois de janvier, ensuite, c’est le tour du Parlement européen. Le 1er février, Mr. Johnson tiendra sa promesse et le Royaume-Uni sera le premier pays à quitter l’union européenne, et n’aura pas le droit d’avoir des eurodéputés ou même des commissaires. Les 73 eurodéputés britanniques vont laisser leurs sièges au Parlement Européen après sept mois de mandat et le nombre de députés diminuera de 751 à 705, après avoir redistribué 27 des sièges britanniques à «14 Etats considérés comme sous-représentés au regard de l'évolution de leur démographie depuis 2014; 5 sièges pour la France et l’Espagne, 3 sièges pour l’Italie et les Pays-Bas, 2 sièges pour l’Irlande, 1 siège pour la Roumanie … ». Le départ des députés britanniques va aussi avoir un impact sur les groupes politiques du Parlement européen et sur leur équilibre.

Divorce en douceur

Une période de transition est prévue jusqu’au 31 décembre 2020. Il faudra négocier pendant ce temps un accord de libre-échange afin d’éviter la rupture des ponts. Rien ne changera pendant cette période, toujours les mêmes règles économiques, et les Britanniques continueront d’appliquer les règles européennes. L’Union européenne traitera le Royaume-Uni comme s’il s’agissait d’un État membre. Les vraies conséquences sur le plan économique ne se feront sentir qu’à la fin de cette période.

En cas de « No Deal »

Si les deux parties n’arrivent pas à trouver un accord avant la fin du délai fixé, il est possible d’assister à un No Deal ou sortie sans accord. Dans ce cas, et à partir du 1er janvier 2021, le Royaume-Uni deviendra, pour l’Union Européenne et pour l’Europe des 27, un pays tiers comme un autre. Les frontières devraient être rétablies et le Royaume-Uni ne bénéficierait d’aucun accès au marché commun européen. Il pourrait aussi choisir ses propres règles et fixer ses propres tarifs douaniers. L’important dans le divorce, c’est savoir comment l’organiser pour le bien des deux parties … Que cache l’année 2020 pour l’Europe et pour ses 12 étoiles, symbole d'unité et de solidarité, et est-il possible d’assister à d’autres Exit après le fameux Brexit ?

Sources

https://europa.eu/european-union/about-eu/countries/member-countries/unitedkingdom_fr

https://www.touteleurope.eu/actualite/brexit-a-quoi-le-parlement-europeen-ressemblera-t-il-sans-le-royaume-uni.html

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/17/depart-des-britanniques-retour-des-deputes-geles-ce-que-le-brexit-va-changer-au-parlement-europeen_6026357_4355770.html