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Le 6 janvier après-midi le Capitole à Washington a été envahi par des partisans du président sortant Donald Trump, le jour où la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Ils sont venus par milliers sur la colline du Capitole pour interrompre la séance qui devait confirmer la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle.

L’invasion du Capitol, une attaque organisée

Cette invasion n’était en aucun cas un hasard : c’est suite à un discours de Donald Trump qu’ils ont décidé de s’organiser sur les réseaux sociaux. Depuis sa défaite à la présidentielle le président sortant crie au et fort que l’élection à été truquée et qu’il s’agit d’un complot. Les pro Trump se rangent donc évidemment de son avis et contestent donc le résultat de cette élection. Il y a un côté assez immature dans cette manière d’agir. Ils se sont organisé et sont en bus pour ce qui devait être une manifestation pacifiste. La situation a déraillé. Ce qui est étonnant c’est la facilité avec laquelle l’invasion a eu lieu. Il aurait semblé qu’il n’y avait même pas de sécurité au Capitol, symbole de la démocratie américaine. Cette invasion est considérée comme un coup d’Etat. Plusieurs d'entre eux, considérés comme des émeutiers, ont revêtu des chapeaux portant la devise de Trump, "Make America Great Again", puis, furieux, les membres du personnel du Sénat ont retiré les bulletins de vote du collège électoral qui se trouvaient sur le sol du Sénat pendant les débats. Certains militants assez extravagants ont fait le tour de la toile.

Ce qui a été assez difficile à accepter, c’est que certaines minorités, notamment des afro-américains, vivent dans la peur constante suite aux nombreuses bavures policières qui ont eu lieu aux Etats-Unis. Alors que dans ce cas-ci, les militants ne semblaient même pas inquiets de s’en prendre à l’une des plus vieilles institutions américaines. Bien sur, ils ont par la suite été arrêtés et condamnés. Il y a également eu des morts. Cet incident est dans la ligne des quatre années de mandats de Trump : anti-démocratique et controversé.

Les réseaux sociaux pour Trump, c’est fini !

Bien qu’il se soit dit scandalisé de la tournure des événements, c’est bien Donald Trump qui a appelé aux manifestations devant le Capitol ce jour-là. Pour Twitter, c’est la bavure de trop : la plateforme décide de bloquer définitivement le compte du président sortant. Et après Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitch et même Spotify ont suivi. Pour Trump et ses partisans, c’est le choc. Beaucoup de ses proches ont choisi de quitter eux aussi ces plateformes. Mais d’un point de vue démocratique, est-ce correct? En Europe, beaucoup de politiques trouvent cette décisions problématiques. «  Il est possible d'interférer dans la liberté d'expression, mais selon les limites définies par le législateur, et non par la décision d'une direction d’entreprise. C'est pourquoi la chancelière voit comme problématique que les comptes du président américain sur les réseaux sociaux soient fermés définitivement. ».

Ce sont les mots déclarés par le porte-parole d’Angela Merkel. Il est ici reproché à un chef d’entreprise de vouloir porter atteinte à la liberté d’expression. Et surtout, beaucoup pointent l’hypocrisie de cette décision. En effet, les utilisateurs de Twitter savent à quel point la plateforme ne filtre pas le contenu qui y circule. En effet, il est possible de voir sur Twitter une vidéo d’un chat faisant sa toilette et à la suite, celle d’un homme se faisant découper par un train. La plateforme ne peut donc pas prétendre maintenant vouloir filtrer les informations. Et puis, il ne s’agit pas d’un compte twitter lambda. Même si Donald Trump est un homme controversé, il reste tout de même jusqu’au 20 janvier, le président de l’une des puissances économiques du Monde. Ce que reprochent les politiques aux plateformes qui ferment les comptent de Donald Trump, c’est de ne pas laisser ce rôle à l’Etat.

Sources :

https://www.cnbc.com/2021/01/06/buildings-in-us-capitol-complex-evacuated-amid-pro-trump-protests.html#close

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/01/08/snapchat-youtube-tiktok-twitch-les-plates-formes-en-ligne-multiplient-les-sanctions-contre-trump_6065594_4408996.html

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/trump-banni-des-reseaux-sociaux-les-politiques-europeens-salarment-1279994