Lors de l’examen du budget 2011 par la Commission Européenne du 20 Octobre dernier, une importance a été entre autre accordée aux questions de l’emploi, de la formation et de l’investissement dans le domaine de la jeunesse.

Mais sous cette positive apparence se cache un plan d’austérité et de rigueur. En effet, une baisse drastique des dépenses publiques va être mise en place afin de ramener les déficits de chaque État à 3% de leurs PIB nationaux. Diminuer les salaires des fonctionnaires en Italie, Espagne, Royaume-Uni et Irlande ou ramener à 30% les dépenses de la PAC (42% du budget actuel) ne sont que des exemples de ce « pacte de stabilité économique ». Face à des citoyens touchés par les réductions nationales, Bruxelles va-t-elle envisager de réduire aussi ses dépenses qui représentent à elles-seules plus de 5% du budget européen ?

La Commission Européenne s’interroge en ce moment sur la mise en place de nouveaux modes de financement du budget communautaire. La baisse des droits de douane en provenance des pays tiers a privé le budget d’une ressource importante. A cela s’ajoute les réclamations de certains États qui veulent voir diminuer leur contribution au budget de l’Union Européenne. En 1988, cette contribution représentait 10% du budget européen alors qu’aujourd’hui 70% du budget est financé par les États membres.

Afin d’assurer de nouvelles ressources pour le budget de l’Union Européenne, la Commission a proposé d’instaurer de nouvelles taxes (sur les transactions financières, sur les émissions de CO2, liées au transport aérien…) mais aussi de créer un impôt européen qui pourrait alimenter la caisse commune.

Alors que la crise financière ravage les économies européennes, les réactions de mécontentement étaient à prévoir. Celles de Patrick Le Hyaric, directeur du journal L’Humanité et député européen et de Nigel Farage, co-président du groupe Europe Libertés Démocratie ont été particulièrement vivaces. Ils ont tous deux interpellé le président Barroso sur l’incohérence de cet impôt.

Mais tout n’est pas joué : la question de cet impôt reste encore à être débattue et votée au Parlement. Une raison de plus pour s’impliquer dans les prochaines élections européennes. Aux urnes, citoyens !

Dominika Behrendt, Julie Dufraux, Carine Joutel

Sources :

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/1351&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr

http://www.touteleurope.eu/index.php?id=2778&cmd=FICHE&uid=4718&no_cache=1

http://www.taurillon.org/Oui-a-l-impot-europeen?utm_source=Feedburner

http://www.france-info.com/chroniques-c-est-en-france-c-est-en-europe-2010-10-09-les-pays-europeens-choisissent-la-rigueur-pour-2011-490201-81-175.html