En 2012, le protocole de Kyoto et toutes les obligations qu'il avait engendrées prendra fin. Bien que les médias semblent plus intéressés par la crise économique et financière qui frappe notre planète, cette même planète est de la même manière frappée par une crise environnementale sans précédent, du fait des changements climatiques. La fin de Kyoto a de quoi nous inquiéter puisqu'il était le seul instrument légal qui contraignait les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La fin des engagements de Kyoto ainsi que la non reconduction des engagements des États industrialisés pourraient être synonyme d'anarchie et de chaos en terme de réglementation environnementale. Les échecs des sommets de Copenhague en 2009 et de Cancun en 2010, montrent le désintérêt certain des pays à l'égard des problèmes climatiques. Pour certains Etats, la justification de ce désintérêt réside dans la crise économique. Ceux- ci se disent trop occupés à essayer de sauver leur économie plutôt que de s'adonner à un « passe-temps » tel que l'environnement. Ainsi, aucune prolongation du protocole de Kyoto n'avait pu être décidée. Pire, alors que la Chine et les États-Unis étaient les deux seuls grands pays industrialisés à ne pas s'être engagés aux accords de Kyoto, voilà que d'autres comme le Canada, la Russie et le Japon ont exprimé leur volonté de ne pas renouveler leurs engagements pour un autre protocole comme celui de Kyoto.

Le sommet de Durban, qui a lieu du 28 novembre au 9 décembre 2011, sonne comme le sommet de la dernière chance. Les négociations s'annoncent ardues, les problématiques environnementales n'attirent plus les États comme avant. Pour preuve, très peu de chefs d'États se déplaceront en Afrique du Sud pour ce sommet environnemental. Dans une résolution adoptée en novembre 2011, quelques jours avant le sommet de Durban, le Parlement européen a affirmé la position qu'il défendra lors de ce sommet. Celui-ci soutient la prolongation du protocole de Kyoto. Les eurodéputés n'envisagent pas seulement la reconduite de l'engagement de l'Union européenne mais ils proposent également des actions concrètes comme la réduction de 20 % de ses émissions de gaz à effets d'ici 2020 ou l'instauration d'une taxe sur les transactions financières pour le financement des politiques climatiques. Le Parlement rappelle que lors de ce sommet de Durban, l'Union doit jouer un rôle important : celui d'insuffler une nouvelle dynamique et de rappeler à la scène internationale les terribles conséquences que peut engendrer une crise climatique, au-delà de la crise économique actuelle. Les pays industrialisés doivent comprendre combien une deuxième période d'engagement est nécessaire à l'équilibre planétaire.

L'enjeu du sommet de Durban réside donc principalement dans la proposition d'un acte contraignant qui serait la suite du protocole de Kyoto. Dans l'idéal, il s'agirait d'un acte reprenant la même architecture que les accords de Kyoto. Le défi est de convaincre les États de s'engager de nouveau à respecter des quotas d'émissions de gaz à effets de serres et toutes autres obligations environnementales dans une conjoncture économique défavorable.

L'union européenne pourrait bien être le moteur de ce sommet de Durban, avec pour leader un parti écologique prônant des emplois vert ainsi qu'une croissance économique respectueuse de l'environnement. Le Parlement européen est plein d'espoir et de bonne volonté pour ce sommet. Encore faut-il que les différents gouvernements le suivent et que l'Union européenne réussisse, au moins pour le domaine environnemental, à parler d'une seule et même voix sur la scène internationale.

Stephany et Amélie

Sources:

Blogactiv.eu Europarl.europa.eu Europeecologie.eu Franceculture.fr