En novembre2015, 28 journalistes européens membres du GIJN ont décidé de déposer une plainte contre le Parlement Européen auprès de la Cours Européenne de Justice en vue de mettre un terme à l'opacité des indemnités versés aux députés mais surtout pour promouvoir des moyens de contrôle efficace sur l'utilisation de celles-ci.
C'est en tout et pour tout près de 12 000€ par mois qui sont alloués aux quelques 751 parlementaires Européen, soit 10 fois plus qu'un salaire minimum français ou 30 fois plus qu'un salaire moyen roumain. On peut compter dans cette somme, une enveloppe pour les frais de transport, les frais d'assistants et une somme de 4 000€ réservée aux frais annexe comme les réservations de salles. Par soucis de justice, même factice, le Parlement peut retirer aux députés une partie minime de leur enveloppe si ils ne sont pas assidus ni présents au vote.
En France nous avons l'habitude des rémunérations mirobolantes pour nos élus mais le problème réside dans le suivi quasi inexistant de cette somme de 40 millions d'euros mensuel dépensée car une fois allouée, ces sommes ne pouvant plus être reversés au Parlement si elles sont inutilisées. Selon le député écologiste Vert Pascal Durant sur France Inter: il n'y a absolument aucune comptabilité exigée de la part du Parlement et les contrôles sur l'utilisation des fonds sont extrêmement rare
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A l'exception des Verts, ni le Parlement ni les élus européens n'ont essayés de clarifier ce système. En 2015, la dernière proposition concernant la régulation de ce système féodal a été rejeté par une majorité de députés pour la seule excuse qu'un contrôle sur les indemnités entraînerait trop de frais administratif pour les parlementaires. Ceci étant dit, il existe des moyens alternatifs pour avoir un regard extérieur sur l'argent public distribué, les écologistes français ont engagé un organisme tiers qui exerce un rôle de gestion des comptabilités privés et publiques : aucune législations ne les obligeant à être séparés.
C'est tout de même assez étonnant n'est ce pas?
L'UE n'a pas de contrôle sur l'argent public qu'elle distribue, les élus ne tiennent pas à rendre des compte des avantages dont ils disposent et que leur présence soit fluctuante selon le jour de vote. Il est important de montrer du doigt les lacunes des organes politiques qu'ils soient français ou européens à se montrer ferme avec les parlementaires et que des limites aux privilèges cléricaux doivent être imposés. En ce sens je pense surtout au cumul des mandats, entre obligations européennes, nationales puis locales qui empêchent l'assiduité d'une part mais aussi la prise de conscience de la valeur d'une seule représentation politique.