Jean-Claude Juncker est convaincu que «L’Union européenne peut aussi aider à créer plus d’opportunités pour les jeunes ». En effet, le corps européen de solidarité permet aux jeunes européens de bénéficier de nouvelles opportunités axées sur la solidarité dans l’ensemble de l’Europe. Le corps européen de solidarité a trois buts principaux : mettre en valeur et en pratique les valeurs européennes, développer et donner un sens à la notion de « solidarité » et développer et faire acquérir de nouvelles compétences et connaissances aux jeunes qui sont souvent un atout supplémentaire dans la recherche d’un poste. Ce programme comporte deux axes : un axe pour le volontariat et un axe pour les stages et emplois. Pour ces deux axes, le programme sera effectué soit dans une organisation non-gouvernementale (ONG), soit dans une autorité locale ou alors dans une entreprise privée ayant pour objectifs de gérer des situations difficiles en Europe. Pour les volontaires, les dépenses de base liées à la participation au programme sont couvertes par l’organisation d’accueil, tandis que les travailleurs ou stagiaires percevront un salaire qui leur permettra de subvenir à leurs dépenses.

Les jeunes européens de 18 à 30ans, étudiants, au chômage, en activité… pourront participer au corps européen de solidarité. Les missions peuvent durer de deux mois à un an. En prenant part au corps européen de solidarité, les participants doivent s’engager à respecter des principes tels que adhérer aux valeurs de solidarité, respecter les droits de l’Homme, s’employer à renforcer la solidarité entre les personnes tout en respectant leur culture, respecter les règles de les règles du pays d’accueil et de la structure d’accueil.

Bien que le corps européen de solidarité intervienne après une situation difficile (après une marée noire, un conflit ou pour l’accueil de réfugiés par exemple) et propose des emplois et des stages, il ressemble fortement au service volontaire européen. Certes, le Service Volontaire Européen offre des missions dans de multiples domaines, contrairement au corps européen de solidarité, qui propose exclusivement des missions dans le domaine sociale, ces deux programmes ont néanmoins les mêmes objectifs : créer un sens aux mots « volontariat » et « solidarité », promouvoir la citoyenneté européenne et permettre aux participants d’acquérir de nouvelles expériences et compétences. Le Service volontaire européen et le corps européen de solidarité semblent assez similaires sur le fond.

Les raisons de la création du corps européen de solidarité, qui sont faire face au chômage massif des jeunes européens, contrer le mouvement eurosceptiques actuellement présent en Europe et mettre en avant les valeurs européennes, sont compréhensibles et nobles. Néanmoins, le corps européen de solidarité n’ajoute pas énormément de valeurs à la liste des programmes de mobilité déjà existants et n’apportera certainement pas une réponse suffisante à la hausse du chômage chez les jeunes. Il serait intéressant de se demander si la promotion des programmes de mobilité auprès des jeunes, l’accompagnement des jeunes dans les démarches pour accéder à ces programmes, ne serait pas un meilleur moyen pour répondre aux objectifs du corps européens de solidarité ?

Sources: