Il faut dire Les Américains ont tentés de faire torpiller le projet pour faire adopter à l’Europe le système GPS : le projet a tenu bon et aujourd’hui Galileo est synonyme de concurrence et de puissance pour l’Europe puisqu’il se veut être beaucoup plus précis que ses concurrents : « Avec le GPS, on peut savoir où est un train en France, avec Galileo, on pourra dire sur quelle voie. De plus le signal sera bien meilleur que celui du GPS notamment pour les lieux encaissés comme les canyons urbains. Nous partons en retard, mais nous courrons plus vite et nous avons d’emblée une longueur d’avance sur nos concurrents » indique Jean-Yves Le Gall, président du CNES.

Le système Galileo est sous la houlette de trois acteurs: la Commission européenne qui décide et supervise, l’ESA qui assure la phase de construction, et le GSA (agence de navigation par satellite européenne) basée à Prague, qui est chargée d’exploiter le système. Cette dernière va monter en puissance dès l’année prochaine pour exploiter Galileo et Egnos. Egnos a été la première étape mise en œuvre : c’est un système régional d’augmentation du signal GPS qui est pleinement opérationnel depuis 2011 et qui permet notamment actuellement aux avions commerciaux de bénéficier d'une amélioration de la sécurité des phases d'approche sur un nombre croissant d'aéroports européens. A compter du 15 décembre on comptabilise 16 satellites Galileo en orbite autour de la terre, le projet est de rendre le système opérationnel en 2020 avec 20 satellites (sur les 30 prévus au total) dont 4 vont être ajoutés en 2017-2018.

Mais à quoi sert-il concrètement ? Le service Gratuit ou « Open Service » ouvert au grand public est d’ores et déjà actif, n’importe qui pouvant y accéder sous réserve de posséder une puce bi-compatible Galileo et GPS. Le second usage sera réservé au aux entreprises qui, moyennant redevance, vont pouvoir se servir d’une géolocalisation de quelques centimètres et une authentification encore plus précise (une sorte d’offre premium pour entreprises). Le service PRS (service public réglementé) est la partie gouvernementale du système : elle disposera de signaux très robustes aux perturbations électro-magnétiques et sera rendu accessible par les Etats membres en fonction de la pertinence de leurs besoins. Enfin, Galileo servira aux opérations de sauvetage en mer grâce à sa précision proche du temps réel.

Plutôt prometteur dites-vous ? Sans doutes, mais il faudra que le projet se déroule sans encombres pour pouvoir tenir les délais annoncés et pour le moment c’est loin d’être le cas : ce Jeudi 19 janvier déjà une panne sur des horloges atomiques est survenue…

Sources :

http://www.zdnet.fr/actualites/galileo-l-horloge-fait-toc-39847360.htm

https://www.nextinpact.com/news/102200-galileo-gps-europeen-va-enfin-demarrer-ce-quil-faut-savoir.htm

http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-galileo-gps-europeen-enfin-service-61792/

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/galileo-le-gps-europeen-sera-mis-en-service-en-decembre_108061