Alors que le TAFTA, signé en 2013, concernait les Etats-Unis et l'Europe, c'est désormais avec le Canada que l'Union Européenne souhaite créer un accord de libre-échange. La France, plutôt réticente envers le TAFTA depuis quelques temps semble être plus rassurée par ce traité du fait du rapprochement culturel plus important entre ces pays ; le français étant notamment parlé au Canada et les valeurs culturelles se ressemblant bien plus qu'aux États-Unis.
Un Accord d'un nouveau genre
Touchant à l'importation comme à l'exportation, cet accord non seulement réduira presque la totalité des barrières dites tarifaires et non-tarifaires mais mettra également en place un réel cadre d'investissement guidant et rassurant les entreprises des deux parties prenantes. En effet, d'après le site de la Commission Européenne il mettra fin aux restrictions en matière d'accès aux marchés publics, ouvrira le marché des services, offrira aux investisseurs un environnement prévisible et aidera à prévenir la copie illicite d'innovations ou de produits traditionnels de l'UE
.
L'accord initial a donc été signé en octobre, il manque néanmoins la ratification du Parlement Européen et des parlements nationaux pour qu'il entre en vigueur. Cette étape risque de prendre quelque temps, la Belgique y étant apparemment réticente et plus particulièrement la Wallonie.
Les domaines touchés ou non par cet accord
Cet accord mènera de nombreuses actions dans plusieurs domaines et pas seulement le commerce comme beaucoup pourrait le penser. En effet les droits de douanes, donc barrières tarifaires, seront réduits mais l'agriculture sera également touchée tout comme le marché public, la géographie, les brevets, le service public, la finance, l'environnement ou la mobilité professionnelle. De plus, la règlementation entre ces deux puissances sera également mise en avant et dominera certainement le reste. Il devra donc trouver un compromis entre les normes et valeurs européennes et celle canadienne. La coopération sera donc règlementée tant au niveau des états qu'au niveau des entreprises elles-même afin d'assurer leur bon fondement et leur fonctionnement. Le but n'est pas de mettre à mal le marché bien au contraire, il s'agit réellement de faire avancer le commerce et remonter l'économie des pays concernés. Pour cela des tribunaux arbitraires seront également mis en place, assurant ainsi la sécurité des parties prenantes.
Néanmoins, la question des OGM ne sera pas abordée dans ce traité, ce qui, de nos jours et avec tous les problèmes environnementaux qui montent, semble être un véritable manque dans le domaine de l'environnement.
Critiques
Autant positives que négatives, de nombreuses personnes semblent avoir donné leur avis sur ce traité d'un nouveau genre et tout le monde semble partagé. Du côté négatif, on parle même de Le CETA, quand l'Europe et le Canada se partagent un bon gros steak
alors que du côté positif Le Monde compare ce traité au TAFTA, l'appelant même le « petit-cousin » du traité transatlantique
. Ce qui revient malgré tout le plus dans la presse française c'est le désaccord de la France justement vis-à-vis du TAFTA alors que le CETA, certes nouveau, y ressemble grandement. Peut-être pourrions-nous l'expliquer par les très bonnes relations que ce pays entretient depuis longtemps avec le Canada. Ceci étant dit, cet accord permettrait sans doute à l'économie de nombreux pays européens de remonter après avoir été si durement touchés par la crise des Subprimes datant de juillet 2007. Il semble donc bon d'y adhérer tout en attendant bien entendu l'accord définitif de Bruxelles.
Sources
http://ec.europa.eu/trade/policy/in-focus/ceta/index_fr.htm
http://www.touteleurope.eu/actualite/qu-est-ce-que-le-ceta.html
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/10/18/tout-comprendre-du-ceta-le-petit-cousin-du-traite-transatlantique_5015920_4355770.html
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-17-octobre-2016
https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni/le-billet-de-nicole-ferroni-02-novembre-2016