Emmanuel Macron : au centre de la réforme
Sa tournée estivale dans les pays de l’est fut l’occasion pour le chef d’état français de s’exprimer sur sa volonté de réformer une directive qui est souvent associée aux pays dits « de l’est » alors que les pays dits « de l’ouest », dont la France, sont également concernée de très près. Donc l’annonce d’un accord entre les pays européens lors du Conseil des ministres du travail du 23 octobre 2017 sur cette directive à fait écho dans la presse. En effet, de nombreux médias, aussi bien français qu’étrangères, comme The Financial Times ou El Pais, ont attribué cet accord comme une victoire européenne pour Macron. Car seules la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont refusé de s’associer à cette réforme.
Une victoire à relativiser
Le mot « victoire » est rapidement utilisé alors que les termes de l’accord sont loin des attentes du président. De nombreuses concessions étaient à l’ordre du jour. C’est le cas de son entrée en vigueur qui a été fixée à un maximum de quatre ans après son adoption définitive. La Commission Européenne a également proposé une limitation de 24 mois pour les travailleurs alors qu’Emmanuel Macron en avait demandé 12 de moins. Le principal point négatif est l’échec d’accord concernant le secteur routier, point sensible aussi bien pour la Pologne et la Bulgarie que l’Espagne et le Portugal. On peut souligner une autre victoire : celle de l’entente entre une grande partie des pays de l’union concernant une question sociale. Le nouvel enjeu pour l’UE est bien de la rendre plus sociale et plus protectionniste vis-à-vis de ses citoyens.
Alors qu’Angela Merkel devra sûrement faire face à de nouvelles élections après l’échec d’une coalition, notamment avec les Libéraux dans son pays, Emmanuel Macron peut espérer être dorénavant plus présent sur le devant de la scène européenne. L’année 2018 sera un pas majeur pour lui et ses nombreux espoirs concernant la relance de l’Union Européenne, en manque de souffle de quelques années.