chili_et_les_bougs.jpg Valdis Dombrovskis, commissaire au Commerce, Antonia Urrejola, ministre des Affaires étrangères chilienne, et Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne.(UE/Xavier Lejeune)

Antonia Urrejola, ministre des Affaires étrangères chilienne était présente ce mercredi à la Commission européenne. Elle a été reçu par le vice-président letton de l'exécutif européen, Valdis Dombrovskis, qui l'a chaleureusement accueillie en la gratifiant d'un "Buenos Dias". Cet accord conclu est important pour l'UE concernant sa politique de diversification de l'approvisionnement des matières première cruciales, notamment pour sa transition vers la mobilité électrique et des énergies vertes. Cet enjeu explique notamment la présence du Haut-Commissaire Josep Borell, qui a entre autre déclaré que "cet accord va bien au-delà de la seule dimension commerciale ».

Une modernisation de l'accord

20 ans après avoir signé un premier accord en 2003, ce texte s'inscrit dans un processus de modernisation des accords en incluant de nouveaux critères commerciaux. L'UE a revu ses attentes en matière de respect de l'environnement, des droits de l'homme et des conditions de travail. Celui-ci s'inscrit également sur la continuité d'un accord signé en juin dernier avec la Nouvelle-Zélande. Les répercussions seront positives pour l'UE étant donné que ce partenariat permettra l'essor des échanges, en effet 99,9% des exportations vers le Chili seront exemptées de taxes douanières. L'UE bénéficiera également d'un meilleur accès aux divers carburants et matières premières tels que lithium, le cuivre et l'hydrogène. L'UE et ses entreprises de services profiteront quant à elle d'un meilleur accès dans des secteurs tel que les télécommunications, les livraisons, les services financiers ou encore le transport maritime. Les avantages ne seront pas unilatéraux puisque le droit européen s'appliquera aux investisseurs chiliens dans l'UE et réciproquement. En somme, cet accord permets aux deux parties d'engendrer de nettes bénéfices et de prolonger le développement interne, comme l'a souligné Antonia Urrejola: "Avec cet accord, le Chili et l'UE ont approfondi leur relation bilatérale au bénéfice de nos peuples en renforçant le partenariat dans des domaines qui reflètent des valeurs et des principes communs tels que le renforcement de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés fondamentales, l'État de droit et la bonne gouvernance, le développement durable et, en particulier, l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles".

Reprise du dialogue

Cet accord permet d'entrevoir l'espoir d'une reprise de dialogue entre l'UE et le continent sudaméricain. Les relations avaient été gelé pendant la présidence brésilienne de Jair Bolosonaro du fait de sa politique environnementale destructrice pour la forêt amazonienne. Depuis 2003 et le premier accord entre le Chili et l'UE, les échanges avaient augmentés de 163% et les exportations de l'UE vers le Chili de 284%. Ces chiffres sont une raison des relances des discussions autour du Mercosur, le marché commun sud-américain qui comprend le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Pour finir, l'UE est entrain de finaliser un accord similaire avec le Mexique, de quoi écrire une nouvelle page de sa collaboration avec le continent américain et ouvrir le champ à de nouvelles perspectives d'accord.

Sources:

https://www.lesechos.fr/monde/europ...

https://www.eeas.europa.eu/delegati...