Cette déclaration est d’autant plus symbolique en cette veille de la célébration de l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1948. Témoin de la reconnaissance universelle des libertés et des droits fondamentaux, inaliénables et inhérents à tout être humain, sans aucune distinction. Faisant face à de nouveaux défis majeurs ces dernières années, le 75e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme met en cette année 2022 la dignité, l’égalité et la justice à l’honneur. Ce choix n’est pas anodin est fait écho aux conflits inhumains en cours, notamment sur les terres européennes, en Ukraine.

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Thórdís Kolbrún Reykfjörd Gylfadóttir, présidente du Conseil des ministres, et Marija Pejčinović Burić, secrétaire générale du Conseil de l'Europe. 

La date de la prise de parole de la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, et de la présidente du conseil des ministres, Thórdís Kolbrún Reykfjörd Gylfadóttir, n’a pas été choisie au hasard. La volonté d’apporter une réponse collective face aux violations gravissimes des droits de l’homme et aux crimes commis depuis le début de l’agression russe en Ukraine est dite. Il est urgent de mettre le système de protection internationale des droits de l’homme en action, système européen qui est le plus puissant au monde en la matière.




« Nous condamnons avec force les violations continues des droits de l’homme commises par la Russie, qui comptent parmi les plus effroyables depuis la seconde guerre mondiale. Nous appelons l’ensemble de la communauté internationale à agir de façon concertée et énergique pour que les auteurs de tous les crimes commis en Ukraine dans le contexte de l’agression par la Russie aient à en répondre »

Il est vrai que le Conseil de l’Europe fournit déjà des formations et une expertise sur les exigences de la Convention en matière d’enquêtes effectives sur les crimes contre l’humanité commis en temps de guerre mais cela n’est pas suffisant, il faut aller plus loin.

De plus, cette déclaration fait partie intégrante des préparatifs du 4e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui se déroulera les 16 et 17 mai prochain à Reykjavik. Ainsi, est envisagé la contribution de l’organisation à l’établissement des responsabilités pour les graves violations des droits de l’homme commises lors de l’agression russe. De fait, ce sommet vise à renouveler l’engagement des Etats membres au plus haut niveau de politique, notamment en faveur de la « Conscience de l’Europe ». Tout en mettant en avant le rôle moteur du Conseil de l’Europe, en tant que garant des droits de l’homme sur l’ensemble du continent européen.

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Dunja Mijatovic a été élue en janvier 2018 par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l'Europe. Elle est la première femme à occuper ce poste.

Ce même jour, lors de la conférence organisée par le comité norvégien d’Helsinki, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, témoigne de l’importance de la solidarité avec et entre les défenseurs des droits de l’homme. Cette conférence fut notamment organisée en collaboration avec le Centre Nobel de la Paix et le Centre pour les libertés civiles.

« En période d'hostilité et de difficulté accrues, il est crucial que les défenseurs des droits humains restent unis et solidaires »

« En période de guerre et de crise comme la guerre qui fait actuellement rage en Ukraine, les contributions des défenseurs des droits humains à la paix, à la liberté, aux droits humains, à la justice et à la démocratie sont particulièrement nécessaires »

Favoriser la sécurité et la liberté des défenseurs des droits humains dans les Etats membres du Conseil de l’Europe est vital. Travailler pour la démocratie, les droits humains et le respect de chacun de manière collective face aux crimes inhumains est d’une importance cruciale. Le tout permettant de prévenir de nouvelles violations en mettant en place une réponse commune et juridique forte et sans équivoque.

Sources :