Dès le commencement, l’Union européenne et l’OTAN ont aidé financièrement et logistiquement l’Ukraine. Ces aides représentent 99 % de l’aide perçue par l’Ukraine. Au total, ce sont plus de 85,5 milliards d’euros qui ont été versés à l’Ukraine par l’Union. Les chefs des États membres ont également mis en place, en janvier 2024, un plan estimé à 50 milliards d’euros pour soutenir l’Ukraine dans sa survie et sa future reconstruction. Ces diverses aides incluent également l’envoi de matériel militaire, accompagné de formations.
Si l’Union européenne soutient autant l’Ukraine dans cette action, c’est d’un point de vue doctrinal, en défendant un pays attaqué, mais également, et surtout, par crainte d’une trop grande expansion de la puissance russe.
L’Union européenne a donc cherché à contrecarrer la Russie par divers moyens. Tout d’abord, dès mars 2022, la Russie a été exclue du Conseil de l’Europe. Bien que les deux institutions n’aient en soi rien à voir, elles sont tout de même composées chacune d’États membres de l’UE, et le Conseil de l’Europe représente même plus de la moitié des membres de l’Union.
Néanmoins, bien que l’UE ait décidé de dénoncer publiquement et politiquement la Russie, elle a également dû prendre des sanctions concrètes. Avant 2022, l’UE était dépendante à plus de 40 % du gaz russe. L’Union a donc mis en place un plan pour sortir de cette dépendance russe d’ici 2030 : RePower EU.
Ce plan repose sur trois piliers :
- -Diversifier les sources d’approvisionnement : il ne s'agit plus de se tourner uniquement vers le gaz naturel, mais aussi vers le biométhane et l’hydrogène. La provenance du gaz naturel doit aussi évoluer, et c’est pour cela que la part du gaz de schiste américain a augmenté.
- -Réduire plus rapidement l’utilisation des combustibles fossiles en favorisant les économies d’énergie. À cet égard, la Commission européenne a proposé de passer l’objectif de réduction de la consommation d’énergie de 9 à 13 %.
- -Développer massivement les énergies renouvelables, avec un objectif obligatoire de 42,5 % de leur part dans le mix énergétique d’ici 2030, et un objectif espéré de 45 %.
Pour soutenir cette transition, l’UE a débloqué 300 milliards d’euros pour ce plan.