La France s’apprête à voter pour la cinquième fois le renouvellement du régime d’exception qu’est l’Etat d’urgence en vigueur depuis le 14 novembre 2015, en prolongeant une nouvelle fois son « congé » pris auprès de la Convention européenne des droits de l’homme jusqu’au 15 juillet 2017. Le risque est pourtant de banaliser des mesures de violation des droits de l’homme dans une période où la Convention européenne paraît presque partout servir de caricature aux souverainistes, un sentiment que Thorbjorn Jagland, le secrétaire général du Conseil de l’Europe (Institution chargée du respect de la Convention), dénonce cette semaine dans le NYTimes.