La potentielle signature de l’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) fait l’objet d’intenses débats. Prévue en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro en novembre 2024, cette décision divise, particulièrement en France. Cet accord de libre-échange, qui promet des débouchés économiques majeurs pour les deux blocs, suscite néanmoins des inquiétudes liées à l’agriculture, à l’écologie et à la souveraineté économique.
L’opposition à l’accord UE-Mercosur dépasse largement les frontières françaises, illustrant une fracture au sein des États membres de l’Union européenne. En Irlande, où l’agriculture constitue un pilier économique et social, les syndicats agricoles expriment des préoccupations majeures. L’importation massive de viande sud-américaine, produite à des coûts bien inférieurs grâce à des normes moins strictes et à des salaires plus bas, inquiète fortement les exploitants locaux. Ils redoutent une pression accrue sur les prix agricoles européens, risquant de rendre de nombreuses exploitations économiquement non viables. Ces inquiétudes sont relayées par le ministre irlandais de l’Agriculture, qui a récemment mis en garde contre les impacts potentiellement dévastateurs d’une telle concurrence pour les agriculteurs européens.