Le dimanche 8 décembre marque la chute de l’autocrate Bachar al-Assad et du parti Baas, mettant fin à une domination tyrannique sans partage de 50 années. La population syrienne faisait face à une violence extrême depuis 2011 et les manifestations des Printemps Arabes, mouvements de liberté des jeunes populations des pays d’Afrique du Nord et du Proche Orient. La guerre civile en Syrie représente la plus grande crise de réfugiés au monde avec plus de 14 millions de personnes déplacées. Les rebelles ayant renversé le pouvoir à Damas n’ont pas pu intercepter Bachar al-Assad, qui a pris la fuite en Russie, principale alliée du dictateur syrien déchu. Une question importante se pose alors, celle du prochain gouvernement à établir. Le commandant en chef de la coalition rebelle en Syrie, Hayat Tahrir al-Sham, a notamment appelé ses combattants à se tenir à l’écart des institutions publiques, puisque celles-ci seraient rattachées à l’ancien Premier Ministre Mohammed Gazi al-Jalali jusqu’à une vraie passation de pouvoir officiel et démocratique. Il exige de la part du chef du HTC qu’aucun Syrien ne soit blessé par les groupes rebelles ou victime de discrimination en raison de ses croyances religieuses ou culturelles, et notamment appelé à des élections libres et équitables attribuant le pouvoir au peuple.

Lire la suite