Peu après l’accord du 26 octobre 2011, concédé par l’union européenne pour sauver l’Europe d’un marasme économique qui lui pendait au nez, voilà que le premier ministre Grecque George Papandréou vient d’annoncer mardi 1er novembre 2011 sa décision de procéder à un referendum qui aura pour but de faire approuver au peuple Grecque « le plan de sauvetage » mis en place par l’union européenne.

Pour rappel, dans ce fameux plan les créanciers privés, notamment les banques, ont consenties à effacer 50 % de leurs créances sur la dette publique Grecque, soit 100 milliards d’euros. Mais de toute évidence, cette diminution effective de 28% de la dette grecque qui s’élève aujourd’hui à 385 milliards d’euros ne sera pas suffisante puisqu’un nouveau prêt de 100 milliards d’euro devrait être accordé à la Grèce par le fond européen de stabilité financière.

Ainsi, à peine la décision d’organiser un referendum fut elle annoncée, que les marchés financiers ont réagis de manière très négative. La plupart des places boursières mondiales dévissent alors et la fébrilité reprend le dessus chez les investisseurs. Une telle annonce jette donc à nouveau le doute sur la capacité des États européens à sortir de cette crise pour de bon.

En effet, la situation semblait s’être apaisée grâce à l’accord trouvé quelques jours plus tôt par la zone euro et on pouvait même espérer que cette accalmie puisse durer au moins jusqu'à ce que des accords plus ambitieux ne puissent être trouvés. La confusion et la peur crées par cette annonce surprise du premier ministre Grecque contribuent alors à la création d’un climat de plus en plus délétère après l’ouverture du G20 ce jeudi 3 novembre.

Les objectifs de ce sommet sont clairs, il s’agit de trouver des solutions pour stimuler la croissance par d’avantage d’échanges commerciaux et un protectionnisme moins présent, mais également de tenter une nouvelle fois de mettre en place une réforme des marchés financiers. De manière générale, il s’agit d’essayer de trouver des réponses efficaces pour relancer la machine économique.

Le défi est donc immense, et il y a fort à parier que ce prochain G20 n’apportera pas de réponses significatives dans l’immédiat. Une chose est sure, la question de la tenu prochaine d’un referendum en Grèce n’est pas de bonne augure et risque malgré tout de demeuré au centre des discussions entre les différents protagonistes de ce dernier sommet du G20 présidé par la France.

Axel Nicolas et Adame Traore

Sources

http://ec.europa.eu/news/external_relations/111031_fr.htm

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/10/georges-papandr%C3%A9ou-annonce-un-r%C3%A9f%C3%A9rendum-sur-la-politique-daust%C3%A9rit%C3%A9.html

http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/journee-marathon-avant-le-g20-chamboule-par-le-referendum-grec-6802179.html

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/02/g20-il-ne-peut-y-avoir-de-sortie-de-crise-globale-que-dans-une-logique-cooperative_1597264_3232.html